La Passe-Miroir tome 1 : les fiancés de l’hiver
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La Passe-Miroir tome 1 : les fiancés de l’hiver

Hello ! J’ai récemment terminé le premier tome de la saga la Passe-Miroir de Christelle Dabos. C’est un coup de cœur et… Il y a tellement de choses à dire sur ce livre !

Peut-être que je devrais commencer par mon histoire personnelle avec ce livre. Il se trouve que la Passe-Miroir a gagné le premier prix du premier roman édité par Gallimard Jeunesse et ce face à 1362 autres manuscrits. Dont le mien. J’avais 13 ans à l’époque et même si mon histoire était franchement mauvaise, l’idée de lire ce roman bien meilleur que le mien ne m’enchantait pas vraiment. J’avais peur de comparer sans arrêt ce récit au mien et que ça gâche ma lecture.

Quelques années plus tard, je me suis tout de même procuré le premier tome d’occasion, de nouveau attirée par toutes ces critiques qui promettaient un récit fabuleux. Mais il a atterri au fond de ma PAL et j’ai mis plus d’un an à l’en sortir.

Au final l’histoire est tellement merveilleuse et ce dès le début que tout ça m’est vite sorti de la tête ! Les premières lignes m’ont projeté dans l’histoire d’Ophélie et je n’avais plus qu’une chose en tête : la découvrir.

Le résumé

« Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel. »

~ Avis et réflexions sur ce premier tome ~

Ophélie (la Passe-miroir) par Alice Picard

Artiste : Alice Picard

Un roman déboussolant

La Passe-Miroir nous emmène dans un univers aussi original qu’animé (surtout sur Anima où les objets prennent vie). Le tout est coloré, fourmillant, vivant. C’est génial, d’autant plus que Christelle Dabos a la capacité de planter un décor en quelques lignes efficaces, mais on est aussi vite perdu. Si vous avez trouvé les univers Six of Crows ou The Mortal Instruments trop denses alors vous aurez beaucoup de mal avec la Passe-Miroir : c’est l’univers le plus complexe qu’il m’ait été donné de croiser.

Les informations sur cet univers et sur ses personnages arrivent par vagues assez assommantes suivies de longs moments de questionnements. En relisant cette phrase, je me rends compte que c’est assez négatif alors que ce n’est pas l’idée que je veux transmettre : j’ai adoré ce livre ! C’est juste que les actions et informations sont tellement nombreuses et denses qu’on est un peu perdu. La bonne nouvelle, c’est qu’on se fait par contre petit à petit une idée bien précise des personnages et lieux en question, jusqu’à pouvoir les faire vivre nous-même.

Et ça, ça vaut de l’or. Ce genre de livre qui après même que vous l’ayez refermé vous reste dans la tête, ceux dont vous avez tellement bien exploré l’univers que vous vous l’appropriez. Même si vous seriez incapable de faire un résumé clair, précis et complet de l’histoire tellement c’était dense

Des personnages loin des clichés

Il m’a juste fallu quelques lignes pour adopter Ophélie, adorable dans sa maladresse et son obstination. On est loin des héroïnes badass et canons du fantastique habituel. Elle est petite, myope comme une taupe et enrhumée les trois quart du temps. Mais tout, de sa façon de penser à son originalité en passant par sa petite voix la rend attachante et si vous ouvrez ce livre je vous promets que vous aussi vous l’adorerez. Elle et sa fabuleuse écharpe…

« Passer les miroirs, ça demande de s’affronter soi-même, avait dit le grand-oncle. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu’ils sont, ils pourront jamais.« 

Christelle Dabos, la Passe-Miroir T1
Ophélie (la Passe-miroir) par @miniludvin

Artiste : @miniludvin

En plus ce cette héroïne particulière, il y a tous les autres personnages qui gravitent autour et qui eux aussi sont loin d’être clichés.

Thorn, le fameux fiancé, je l’ai détesté. Il est misanthrope et froid, vraiment pas le fiancé idéal. Mais cette opinion ne m’a certainement pas gâché ma lecture : je soupçonne même Christelle Dabos d’avoir voulu nous amener à ça. Comme le livre se déroule du point de vue d’Ophélie (même si il est écrit à la troisième personne), on en apprend peu sur lui mais chaque pièce vient pour l’instant renforcer cette impression négative, sans pour autant rendre la lecture désagréable.

« Tout le monde déteste l’intendant et l’intendant déteste tout le monde. »

Christelle Dabos, la Passe-Miroir T1

Roseline, la marraine d’Ophélie, apporte une touche d’humour et de bienveillance bienvenue dans ce roman rempli de gens froids et calculateurs qui complotent sans cesse. Je me suis aussi beaucoup attachée à elle durant cette lecture.

« – Vous sentez-vous capable d’endurer cela?

Reposant la théière d’un geste sec, la tante Roseline se redressa dans toute sa dignité.

– Si c’est dans l’intérêt de ma nièce, je me sentirai même capable de récurer votre pot de chambre.

Ophélie mordit le sourire qui lui vint aux lèvres. La tante avait une façon très personnelle de remettre les gens à leur place. »

Christelle Dabos, la Passe-Miroir T1

Bernelide, la tante de Thorn, est un personnage que j’ai été incapable de cerner. Son comportement changeant et contradictoire tout au long de La Passe-Miroir la rend fascinante, tout comme ses descriptions qui retranscrivent une belle femme élégante qui fait bien plus jeune que son âge.

Il y a encore d’autres personnages tout aussi intéressants dans ce roman, mais l’histoire s’articule vraiment autour de ces quatre-là.

Des complots, d’autres complots et aussi quelques complots

Meurtres, pièges mortels et autres traquenards : dans la Passe-miroir, le Pôle et sa Citacielle est un lieu définitivement attrayant. Si j’adorerais visiter Anima, j’aimerais me rendre sur l’arche polaire un peu près autant que j’ai envie de visiter l’arène des Hunger Games. Et encore là-bas au moins  les tributs n’ont pas des pouvoirs flippants.

Bref, un cadre d’intrigues parfaite, et je peux vous prédire que certains personnages vous surprendront. Cette cour est un vrai guet-apens qui vous ravira si vous aimez les coups bas et complots !

Conclusion

Un premier tome plein d’idées, de personnages et de décors fabuleux qui est à la fois étourdissant et génial. Un vrai coup de cœur que je vous recommande sans hésiter !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Pour aller plus loin, découvrez ma chronique du tome 2 : Les disparus du Clairdelune

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