Mon avis sur Light Years
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Mon avis sur Light Years de Kass Morgan

Aujourd’hui, je vous propose un article spoiler-inside sur l’une de mes dernières découvertes : Light Years.

Si le nom de Kass Morgan vous dit quelque chose, c’est probablement parce qu’elle est l’auteure de la saga Les 100 qui a d’ailleurs été adaptée en série télévisée. Light Years est son nouveau roman, paru il y a quelques mois à la collection R. Il s’agit du premier tome d’une duologie qui se déroule dans l’espace.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

Comme évoqué précédemment, Light Years se déroule dans l’espace, ce qui était déjà plus ou moins le cas dans les 100. L’auteure explique d’ailleurs dans une interview qu’elle apprécie placer ses personnages dans des situations extrêmes, comme le permet le cadre spatial.

On visite donc le système spatial Tetra et ses quatre planètes : la riche Tri, la toxique Deva, la froide Chetire et Loos dont on parle moins pour une raison qu’on évoquera plus tard.

Le lecteur est plongé dans un monde de vaisseaux spatiaux et de batailles dignes de Star Wars, agrémenté de dangereux ennemis et de planètes inhospitalières. Pas la destination de vacances idéale, mais le système construit par Kass Morgan est un parfait théâtre pour l’intrigue qu’elle déroule.

Des échos douloureusement réalistes

Si nos héros sont dans l’espace, on ne peut pas ne pas faire une analogie avec la réalité. Ainsi la façon dont sont traités les élèves venant des autres planètes, à qui l’université est nouvellement ouverte, est inhospitalière. Elle n’est pas sans rappeler le traitement des étrangers et des migrants par certains pays.

On assiste ainsi à une forme de racisme accompagnée d’une lutte des classes, entre les gosses de riches Tridiens et les jeunes des autres pays qui mangent pour la première fois à leur faim et n’ont pas les moyens de bien s’habiller aux bals.

 Du coté des privilégiés

Cette différence est principalement incarnée par Vesper, parfaite Tridienne. Fille de la directrice de l’académie, elle est douloureusement consciente d’avoir été pistonnée. On constate que si elle a toujours mangé à sa faim, elle a été confrontée à des parents froids ne se souciant que de sa réussite scolaire et peu de ses sentiments.

Pendant ce temps sur les autre planètes

A l’opposé, on a Arran qui est originaire de Chetire. Son père est mort dans une mine (ce qui semble être courant sur la planète) et sa mère s’occupe seule de lui, se privant parfois de nourriture pour qu’il puisse manger. On voit qu’ils sont très proches, loin de la froideur qu’on observe entre Vesper et sa mère.

Les amis de Vesper, par leurs remarques et leur comportement, font comprendre aux jeunes non Tridiens qu’ils ne sont pas les bienvenus et tentent de les rabaisser. Arran est l’une des principales victimes de ces farces, ce qui le force à se mettre à part et se méfier des autres.

Vesper est sans aucun doute celle qui évolue le plus durant le roman. Comme précédemment évoqué, elle est consciente d’avoir été pistonnée, ce qui est une blessure à son amour propre. Elle donne donc tout ce qu’elle a pour prouver qu’elle est la meilleure et surtout dans l’objectif de décrocher le poste de commandant d’escadron qui est le plus prisé. Son échec et son affectation au poste de pilote font d’elle quelqu’un de désagréable, qui tente de réduire ses coéquipiers. Néanmoins elle finit par reconnaître leurs valeurs et les apprécier.

Des intrigues et des points de vue très personnels

Durant tout le livre, on alterne avec les points de vu des quatre personnages. Les chapitre sont assez courts et l’action assez bien menée pour que le lecteur ne soit pas frustré pour autant par le mode d’avancée de l’histoire. Cette narration laisse aussi pas mal de place aux intrigues secondaires.

Cormak est probablement celui sur qui on apprend le plus de choses, notamment sur sa vie avant l’académie. On découvre vraiment sa planète et l’intrigue qui le concerne est bien menée, même si son dénouement est prévisible. Ce garçon originaire de Deva est entré à l’académie sous le nom de son grand frère Rex dont il a usurpé l’identité à sa demande. Si au début il profite insouciamment de sa nouvelle vie, un bilan médical le fait craindre d’être démasqué. Il passe donc une partie du livre à tenter de régler ce problème.

comment je vois Cormak

Vesper jongle quant à elle avec ses problèmes de confiance en elle, son stress quant à l’issue du tournoi qui oppose les escadrons et sa vie amoureuse qui se complique soudainement à cause d’un certain commandant d’escadron… Là encore l’issue est prévisible mais elle nous fait plaisir.

Quant à Arran, j’ai déjà évoqué ses problèmes avec les natifs de Tri. A cela viennent s’ajouter (et se mêler) des problèmes de cœur qu’il doit à un séduisant cadet Tridien. J’ai vraiment apprécié de voir que s’il se fait embêter pour ses origines modestes, l’orientation sexuelle d’Arran était considérée comme normale et ne surprenait personne. Un très bon point pour la société tridienne !

Un choix original

Le quatrième personnage, Orèlia, est celui qui m’a le plus plu. Enfin, je n’ai pas aimé ni sa personnalité, ni sa façon d’agir mais j’ai aimé le parti pris qu’elle représente pour Kass Morgan. En effet, l’auteure présente dès le début du livre l’antagonisme entre les Spectres et les Tridiens, raison d’être de l’Académie. Seulement les Tridiens ne savent pas grand-chose des Spectres si ce n’est qu’ils semblent vouloir détruire le système Tetra.

Le lecteur, lui, en sait bien plus grâce à Orèlia. On comprend très vite que la jeune fille n’est pas véritablement originaire de Loos comme elle l’affirme. En effet, on suit une espionne envoyée par les Spectres pour les aider à localiser l’académie et la détruire.

La situation est très bien gérée, tant au niveau des hésitations morales de la cadette (qui ne se perd pas non plus dans de longs monologues larmoyants pour autant #ash princess) que du choc culturel subi par l’espionne. On ajoute à cela une touche d’humour (nomination à un poste d’analyste, cours avec le meilleur espion des Tridiens) et on obtient un pari réussi !

Une fin attendue qui nous déchire quand même

Le livre se clos sur un exploit de notre escadron, qui réussit à contrer la menace des spectres. Evidemment, si Vesper, Arran et Cormak fêtent cet exploit, Orèlia est déchirée et inquiète d’être démasquée par les tridiens ou éliminée par les Spectres. Le premier tome de la duologie se conclut donc sur un magnifique cliffanger incluant l’espionne. Si j’ai décidé de ne pas vous spoiler cet ultime retournement de situation, je vous dirai que je m’en suis réjouie…

Donc un seul regret

Il y a tout de même un détail qui fait que si ce livre m’a beaucoup plu, ce n’est pas un big giga énorme coup de cœur.

La raison est la longueur du récit. J’aurais aimé que l’histoire soit plus développée, surtout autour du tournoi. On ne voit que peu d’épreuves et on se centre presque trop sur l’équipage de Cormak, Vesper, Arran et Orèlia. Idem pour les cours qui servent à faire avancer l’intrigue mais ne sont pas vraiment développés.

Voilà pour mon avis sur Light Years ! Il vous tente ? Vous l’avez lu ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ?

PS : La collection R propose un test pour savoir à quel post vous seriez affecté à l’Académie aérospatiale de Tétra. Pour le faire, c’est par ici !

Pour aller plus loin, retrouvez ma chronique du tome 2 !

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