No sex club de Betty Piccioli
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No sex club de Betty Piccioli

Merci aux éditions Slalom pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman contemporain à l’aspect éducatif hyper intéressant : No sex club de Betty Piccioli.

Les éditions Slalom sont coutumiers de romans LGBT+ engagés (j’avais notamment adoré Felix ever after et The black flamingo) et j’étais donc hyper curieuse de voir ce que pouvait donner un roman sur l’asexualité publié chez eux.

Verdict ? C’est un roman simple, intéressant et motivant qui raconte l’histoire de deux personnages principaux que vous adorerez dès les premières lignes. Il y a un petit côté « sex education » (mais avec moins de pratique que la série et plus de réflexion sur le spectre ace) que j’ai adoré, mais en encore plus réaliste et les multiples références culturelles très actuelles rendent le roman hyper agréable à lire et bien ancré dans le présent ! Et pour ne rien gâcher, le roman est agrémenté d’une playlist (une chanson pour chaque chapitre) qui est juste top !

Le résumé

Alan et Tilda en sont persuadés : ils sont les derniers des terminales à être vierges et cela n’aide pas à faire grimper leur côte de popularité. Tout le monde ne parle que de sexe au lycée. Mais l’arrivée d’Acerola, une nouvelle élève qui affiche avec assurance le drapeau de la fierté asexuelle, va tout changer. Ensemble ils créent le No Sex Club. Le succès est immédiat mais leur échappe rapidement : aux questions de consentement et de liberté de choix succèdent les appels à l’abstinence. Deux clans s’affrontent. L’amitié entre Alan, Tilda et Acerola se fissure… Tous vont devoir apprendre à s’écouter et à se respecter pour échapper aux injonctions qui pèsent sur chacun d’entre eux.

~ Retour sur cette lecture ~

Une amitié naissante

Dès le début, Acerola noue une belle amitié avec Alan et Tidla, du point de vue de qui l’histoire est racontée. C’est cette amitié, combinée à la bêtise de certains élèves, qui va être à l’origine du No sex club.

J’adore la façon dont la relation entre ces trois-là est racontée, avec ses hauts, ses bas, ses quelques moments de jalousie et les moments encore plus nombreux de complicité. Je trouve aussi hyper chouette que Betty Piccioli mette l’amitié au centre de tout, plutôt que la romance !

Bon, il y a également un poil de romance mais elle est bien amenée et toute légère, vraiment à l’arrière-plan de l’histoire qui se centre principalement sur le No sex club et les évolutions qu’il va traverser durant l’année scolaire.

Bienveillance et sororité

La création du club va avoir un impact sur le lycée entier, tellement plus grand que ce qu’Alan, Tilda et Acerola auraient pu imaginer. Débats, réflexions sociales, organisation d’un grand évènement… Le résultat est incroyable et on les voit se démener pour ce club qui leur tient à cœur. Il devient rapidement un lieu d’expression pour tous, et permet la mise en avant de sexualités rarement évoquées dans les cours d’éducation du lycée.

Les mots d’ordre du No sex club sont la bienveillance et l’échange, et c’est ainsi que nos trois personnages principaux vont faire de belles rencontres. Des amitiés se nouent, des trêves improbables ont lieu… J’aime beaucoup l’idée que le club leur apporte quelque chose de positif, malgré les mésaventures.

Ils vont également bénéficier d’un soutien non négligeable d’une prof qui n’hésite pas à se mouiller pour eux, dans un magnifique exemple de complicité qu’il peut y avoir entre profs et élèves sur ce type de sujet.

Un roman ancré dans la réalité

Je me retrouve souvent à dire des romans contemporains ados qu’ils ne sont pas ancrés dans la réalité, que l’auteurice n’est pas conscient.e de la réalité des lycéens d’aujourd’hui. Je me sens donc obligée de souligner que ce n’est absolument pas le cas ici, au contraire !

Réseaux sociaux, trends tiktok, références de séries (Sex education, Riverdale…), de romans (dont Loveless d’Alice Oseman), expressions : tout est au goût du jour et donne l’impression d’être dans un lycée en France aujourd’hui !

Et l’intrigue en elle-même est des plus réalistes : pas de grande romance, pas d’actions incroyable, rien que des lycéens qui décident de débattre et de s’éduquer autour d’un sujet, et les contrariétés qu’ils peuvent rencontrer. Le seul point un peu « too much » est le fait que les ados parlent absolument tous de sexe, presque tout le temps, mais on ‘l’oublie vite une fois l’intrigue lancée.

Bref, je trouvais important de souligner le travail de Betty Piccioli quant au réalisme de son œuvre car c’est hyper agréable à lire !

En conclusion

No sex clun est un roman aussi intéressant qu’éducatif dont toute médiathèque/tout CDI de collège ou lycée devrait se doter sans hésiter ! Des héros sympathiques, de belles réflexions et des bonnes ondes : tout ce qu’on adore en contemporain Young adult !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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