Le bleu ne va pas à tous les garçons de George M Johnson
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Le bleu ne va pas à tous les garçons de George M Johnson

Merci aux éditions DesSaxus pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui je vous retrouve avec, pour changer, la chronique d’une autobiographie : Le bleu ne va pas à tous les garçons de George M Johnson.

Note : l’auteur.e utilise les pronoms iel/ellui, même si ce n’était pas encore le cas au moment de la parution du livre, raison pour laquelle je les utiliserai dans cette chronique

Je m’attendais à un livre coup de poing et touchant, mais pas à ce point. George M Johnson sait trouver les mots, il n’y a aucun doute là-dessus. Entre violence et désespoir, joie et amour, iel livre sa vérité sur sa propre histoire dans un récit qui ne pourra pas vous laisser insensible.

Attention cependant, c’est une histoire difficile et je vous remets les Trigger Warning de De Saxus que je trouve très appropriés :

TW : Langage grossier (par là on parle du N-word et d’insultes homophobes), racisme, homophobie, violence, humiliation, maladie chronique, drogue, sexe, inceste, agression sexuelle, perte d’un proche

Le résumé

Dans une série d’essais personnels, George M. Johnson, journaliste et militant LGBTQIAP+, raconte de manière douce-amère son enfance, son adolescence et ses années universitaires dans le New Jersey et en Virginie.

Du souvenir de se faire casser les dents par des brutes à l’âge de cinq ans, de chiner avec sa grand-mère bienveillante, à ses premières relations sexuelles, cette autobiographie raconte sans détour les épreuves et les triomphes auxquels sont confrontés les jeunes queers noirs.

~ Retour sur cette lecture ~

Un livre pour tous

Si George M Johnson écrit sur sa propre identité, queer et noire, son récit s’adresse à tous. Je pense sincèrement que Le bleu ne va pas à tous les garçons est important pour tous : pour ceux qui pourront s’identifier à ellui comme pour ceux qui ne le pourront pas mais qui apprendront beaucoup à travers ce texte.

Si quand je dis « pour tous » je sous-entends que vous devriez le lire quelle que soit votre ethnie ou votre genre, votre sexualité, je me permets d’insister à nouveau sur le fait que le contenu de cette autobiographie peut être parfois violent, tant de façon verbale que à travers les agressions qu’a subies George, et qu’il doit être lu en en étant conscient(e) et préparé(e).

L’importance de la famille

Le bleu ne vas pas à tous les garçons, c’est aussi une immense dédicace à sa famille que réalise l’auteur.e puisqu’à travers les différents chapitre, iel nous présente toutes ces personnes qui ont été importantes pour ellui et l’ont aidé.e à grandir, accompagné.e dans la découverte de son identité.

Le livre est rempli de messages forts et de constatations dans lesquelles vous pourrez facilement vous retrouver, ou qui en tout cas vous évoqueront quelque chose. Je vous partage un extrait au sujet de sa relation avec son père qui m’a beaucoup touchée :

« Parfois, il croyait pouvoir prendre des décisions à ma place depuis quatre cent quatre-vingt kilomètres plus loin, ce que je détestais. J’appelais ma mère pour râler. Parfois, pour pleurer. Elle m’assurait toujours qu’il m’aimait. Elle m’a expliqué qu’il avait du mal à accepter que je sois ma propre personne et qu’il ne puisse plus prendre mes décisions à ma place maintenant que j’étais adulte. »

George M Johnson, Le bleu ne va pas à tous les garçons

Coming out et identités

Le thème principal de Le bleu ne va pas à tous les garçons, c’est l’identité de l’auteur.e. Son identité noire et son identité queer, qui sont indissociables.

Je ne prétends pas pouvoir écrire sur la première, mais je trouve vraiment intéressant de lire des livres ownvoice comme celui-ci sur les communautés auxquelles on n’appartient pas car à défaut de les comprendre, ce qui est impossible car on ne vivra jamais ce qu’ils vivent, on peut les entendre et apprendre.

Quant à la seconde, j’ai adoré la façon dont George M Johnson nous narre sa découverte, et je pense que n’importe quel adolescent queer se reconnaîtra dans au moins un passage. A titre personnel, j’ai tout particulièrement aimé celui-ci :

 « Ce jour-là, j’ai compris que je ne pouvais pas échapper à la personne que j’étais, car je serais moi que je le reconnaisse ou pas. Alors je suis resté allongé là. J’ai écouté Beyoncé en boucle. J’ai accepté qu’un jour, ma réponse à la question « Est-ce que tu es gay ? » serait : « Oui. »

Mais pas ce jour-là. »

George M Johnson, Le bleu ne va pas à tous les garçons

En conclusion

Le bleu ne va pas à tous les garçons est une autobiographie crue mais nécessaire. Oui, il y a des passages très durs et la vérité parfois sans fard, mais il y a aussi l’amitié, le soutien des proches et beaucoup de belles choses qui caractérisent ces communautés. Mais ce n’est pas à moi de vous le raconter, et je vous laisse donc lire à votre tour ce merveilleux livre que je vous recommande, pour peu que les trigger warnings ne vous posent pas de problème !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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