La marque des anges tome 1 : La fille des chimères
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman d’une de mes autrices préférées, Laini Taylor : La marque des anges tome 1, La fille des chimères.
Petit aparté sur les titres VO mal traduits : en anglais ce roman s’appelle Daughter of smoke and bone et après lecture c’est beaucoup mieux que La marque des anges. Vraiment. Mais bon, pas grave, ça ne change rien au contenu !
Il était une fois un ange et un démon qui tombèrent amoureux.
Ça s’est très mal terminé.
Laini Taylor, La fille des chimères
Etant donné que je suis incroyablement fan d’une autre œuvre de Laini Taylor, Le faiseur de rêves, j’avais de très hautes attentes pour ce roman. Je voulais retrouver la plume fantastique et onirique qui m’avait raconté l’histoire de Lazlo et Saraï, la complexité des mondes créés par l’auteure et ses personnages non manichéens.
Disons que je n’ai eu que deux des trois points. Les mondes sont là, avec leur aura de mystère, et Karou n’a rien d’une sainte ni d’un démon. Ça a donc été une très bonne lecture, sans pour autant être le coup de cœur inconditionnel que j’attendais.
Le résumé
Partout sur Terre, des êtres ailés, passés par une brèche dans le ciel, laissent des empreintes noires sur des portes. Dans un Ailleurs sombre et singulier, une créature monstrueuse collectionne les dents humaines. À Prague, une jeune étudiante en art se retrouve au coeur d’une guerre millénaire entre deux peuples. Elle s’appelle Karou, a 17 ans, et remplit ses carnets de dessins de monstres qui sont peut-être réels. Elle parle de nombreuses langues, pas toutes humaines, et ses cheveux bleus poussent de cette couleur. Une question la hante : Qui est-elle ?
~ Retour sur cette lecture ~
La poésie perdue
Arf… Si j’avais le temps (je ne l’ai pas tout de suite mais je me promets de le trouver), je me relirai bien le roman en VO. Juste pour comprendre. J’avais adoré la plume si magique et imagée de Laini Taylor dans Le faiseur de rêves, lu en VF, magie retrouvée dans les extraits VO.
Dans La marque des anges, il y a aussi beaucoup de poésie dans le texte. Je mentirais si je disais le contraire. Mais il y a aussi des passages entiers où je trouve qu’elle s’est perdue (genre elle est allée faire un tour ailleurs ???) et je n’arrive pas à savoir si c’est la traduction (que je soupçonne pourtant d’être très bonne) ou l’écriture de Laini Taylor qui fluctue tout au long du roman.
C’est un peu dommage parce qu’à cause de ça je passais de passages passionnants où j’étais hyper concentrée sur ma lecture à des morceaux où je sautais des lignes tellement je m’ennuyais…
Fanart par @lesyablackbird
Des créatures merveilleuses
Encore une fois, les mondes oniriques de Laini Taylor sauront vous séduire. Dans La fille des chimères, le beau côtoie l’horreur et on est dans ce que l’auteure a déjà décrit à travers Lazlo comme le mélange parfait : des monstres et des dieux, dont on ne sait pas qui est qui.
Fanart par @rosiethorns88
Sulfure cristallise vraiment le talent dont elle fait preuve : un personnage mystérieux, ambigu, tout en nuance de gris, à la fois bourreau et sauveur. Avec lui, elle nous livre une créature fascinante qui continue à hanter nos pensées une fois le livre terminé.
Mais il y en a tellement d’autres… L’univers est coloré, improbable et magique. Laini Taylor nous laisse aussi apercevoir les cultures des créatures qu’elle a inventées, même si je ne soupçonne ces passages de n’être que de brefs aperçus à côté des deux tomes qui suivent. En bref, La fille des chimères vous emmènera dans le genre d’univers fascinants qu’on adore trouver dans les romans.
L’histoire d’amour
Parce que La fille des chimères est entre autres une histoire d’amour, il faut bien que j’évoque cet aspect de l’histoire. J’avoue qu’au début je ne l’ai pas aimée, surtout parce que je ne l’ai pas comprise. C’était trop soudain, trop convenu… Et puis sont venues les explications sous forme d’un plot twist incroyable qui m’a soufflée et j’ai compris.
A partir de là, je l’ai adorée tout simplement. C’est une histoire complexe, belle, avec son lot de souffrances et de joies qu’on prend plaisir à découvrir.
Laini Taylor réinvente le mythe des amants maudits à un tout autre niveau, dans un univers de fantasy complexe et bien construit qui enrichit et sublime l’histoire.
En conclusion
Même si ma préférence va au Faiseur de rêves, La fille des chimères n’en est pas moins un premier tome excellent que j’ai adoré et j’ai vraiment hâte de lire la suite de l’histoire de Karou. Un roman onirique et envoûtant comme en écrit si bien cette auteure fabuleuse qui séduira tous les fans de fantasy sans la moindre difficulté !
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