Eragon de Christopher Paolini
Merci aux éditions Bayard et à Page Turners pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du premier tome d’une saga qui a marqué mon enfance : Eragon de Christopher Paolini.
J’ai lu pour la première fois le début du cycle de l’Héritage quand j’étais en primaire. Une amie avait fait un exposé dessus en classe et me l’avait ensuite prêté. Je l’avais dévoré, j’avais donc supplié ma maman de m’acheter le tome 2 (qui n’étais pas encore disponible à la bibliothèque) et résultat j’avais fait des cauchemars pendant un bon mois (mais je garde mes détails du traumatisme du tome 2 pour la lecture du tome 2). Je l’avais tout de même terminé (en sautant certains passages) et j’avais enchaîné l’été suivant sur Brisingr. Puis il a fallu patienter trois longues années pour l’Héritage, que j’étais allée acheter en librairie le jour même de sa sortie.
Bref, vous l’aurez compris, je suis fan de la saga depuis un bon bout de temps. Seulement, n’ayant pas le tome 1 chez moi, je n’ai jamais pu le relire (bon, honnêtement, je commençais généralement mes relectures au tome 3 de toute façon, cf trauma du tome 2). Donc quand les éditions Bayard nous ont proposé de nous le faire parvenir à l’occasion de la grande relecture organisée, avant la sortie de l’histoire de Murthag, j’ai sauté sur l’opportunité et me voici prête à vous donner mon avis, une relecture plus tard !
Note : cette chronique est garantie sans spoilers, à l’exception d’un paragraphe vers la fin qui sera indiqué en rouge pour que vous ne puissiez pas le manquer !
Le résumé
Un garçon…
Un dragon
Une épopée…
Depuis des décennies, le mal règne dans l’Empire d’Alagaesia. Or, un jour, Eragon, un jeune fermier, découvre au cœur de la forêt une pierre magnifique. Elle est si bleue, si lisse ! Fasciné, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit avec son oncle et son cousin. Comment pourrait-il deviner qu’il s’agit d’un œuf, et qu’un dragon porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va éclore… ? Des lors, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaesia. Guidé par les conseils de Brom, un vieux conteur, le garçon devra affronter, avec son dragon bleu, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains.
~ Retour sur cette lecture ~
Un pilier de la fantasy Young Adult
Si vous n’avez jamais entendu parler d’Eragon, c’est que 1) vous êtes assez jeune pour ne pas vous souvenir des années 2010 (ou que vous ne lisiez pas à l’époque) ou 2) que vous vivez dans une grotte. Eragon, c’est LA saga qui était sur toutes les tables des librairies au rayon jeunesse parce que c’était la première fois qu’on avait de la fantasy façon Tolkien, mais en plus légère et prenante. Ce n’est pas pour rien s’il est dans les 100 incontournables de la littérature ado de Tom et Nathan Lévêque !
La plume très fluide des débuts
Ayant principalement relu les tomes 3 et 4 dans lesquels la plume de Christopher Paolini a beaucoup évolué, j’ai été agréablement surprise de retrouver un style fluide et simple à la relecture d’Eragon. De même, l’intrigue n’est pas encore politique (même si on devine qu’elle le sera par la suite) mais on est vraiment sur une quête à travers l’Alagaësia, dont l’objectif va peu à peu évoluer.
J’aime l’univers décrit par Paolini, très médiéval, et ce héros qui va droit au but. On ne peut également que faire le parallèle entre la complexité de la narration et l’évolution culturelle d’Eragon : plus celui-ci apprend des choses et plus son vocabulaire est riche et ses réflexions complexes.
L’évolution d’Eragon
Tout au long de ce voyage, Eragon découvre son pays, lui qui ne pensait jamais quitter un jour la vallée de Palencar. Guidé par Brom, le conteur du village qui s’avère être bien plus que cela, il va apprendre tant la géographie du pays que la lecture, l’art du combat à l’épée ou l’ancien langage, celui qui permet de faire de la magie.
L’aspect de quête initiatique est vraiment clé dans Eragon et c’est ce qui m’a séduite, tant à la première lecture qu’à la relecture. C’est de la fantasy qui fait voyager avec des paysages, des batailles et de la magie.
Fanart d’Eragon réalisé par mes soins
L’histoire de Brom
Je me souvenais des grandes lignes de l’histoire du conteur de Carvahall (et surtout d’un certain plot twist le concernant), mais j’ai pris beaucoup de plaisir à la redécouvrir. J’aime ce personnage de mentor qui guide Eragon, le raisonne au besoin mais surtout lui donne la capacité de réfléchir par lui-même car étant conscient de ce que va être son avenir.
ATTENTION : le paragraphe qui suit contient des spoilers sur le roman dont il est question. Si vous voulez les éviter, sautez directement à la conclusion.
Un regard critique sur le roman
Si vous m’aviez demandé mon avis à l’époque de ma première lecture, je vous aurais vanté un roman incroyable, une épopée épique et véritable coup de cœur. Si je pense toujours qu’Eragon est une excellente histoire et un très bon roman pour plonger dans la fantasy et devenir définitivement accro, la blogueuse littéraire que je suis devenue a travaillé son esprit critique et a quelques points à souligner, concernant le roman.
Commençons par les points négatifs, pour ensuite finir sur une note positive.
Déjà, j’ai du mal à m’expliquer le fait qu’Eragon soit dès le début ultra anti-Galbatorix. En ayant tous les éléments qu’on aura par la suite, on peut supposer que c’est dû à Garrow et aux histoires de Brom mais c’est tout de même étonnant qu’un garçon de ferme, issu d’un village bien isolé, ait un avis aussi tranché sur le dirigeant de son pays. Pour moi, Eragon n’aurait pas dû être aussi fermé à rejoindre Galbatorix, il aurait fallu un peu plus d’hésitation de sa part. Après tout, il aurait finalement beaucoup à y gagner… (Je sais, c’est très morally grey et la saga est ultra manichéenne).
D’ailleurs, parlons-en du manichéisme d’Eragon ! S’il n’y avait pas Murthag, on serait dans un schéma désespérément simpliste avec les gentils Vardens/elfes/nains d’un côté et le grand méchant roi sanguinaire de l’autre. Aucune nuance, juste un méchant absolu et le trope de l’élu pour bien enfoncer le couteau dans la plaie. On ne peut pas nier que malgré une belle écriture et une aventure entraînante, les grandes lignes de l’histoire pourraient être complexifiées…
Dans le positif, il y a la maîtrise totale et complète de son univers par Christopher Paolini, qui ne se contredit jamais et offre un pays à la géographie détaillée, aux paysages variés et avec une belle carte au début du roman pour ne pas se perdre. Le système magique est à la fois simple et séduisant, avec cette idée d’ancien langage.
En conclusion
Une excellente relecture pour le premier tome d’une saga que je continuerai à conseiller à tous ceux, petits et grands, qui souhaitent se lancer dans la fantasy. Une quête épique, de la magie, des dragons et une révolution en préparation… Tous les ingrédients sont là pour captiver !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
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