Murtagh : le retour de Christopher Paolini dans l’univers d’Eragon

Merci aux éditions Bayard Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman marquant le retour d’un univers dont j’étais ultra fan plus jeune : Murtagh de Christopher Paolini, qui raconte le destin du personnage éponyme après les évènements du Cycle de l’Héritage.

J’avais relu Eragon pour me préparer à cette sortie et c’est avec grand plaisir que je me suis plongée dans Murtagh dès sa réception, en ayant bien en tête la saga qui le précède. J’ai apprécié cette nouvelle lecture dans l’univers de fantasy de l’auteur, malgré une certaine longueur dans la première partie du roman. Murtagh ravira sans aucun doute les fans de la saga d’origine, et je suis contente que le roman puisse relancer la hype autour de ce monument de la fantasy jeunesse.

Est-ce que je peux lire Murtagh sans avoir lu Eragon ?

Alors… Christopher Paolini explique dans ses remerciements que Murtagh « constitue une incursion autonome dans cet univers » et même si je comprends l’idée dans le sens où le roman a un côté tome compagnon/one shot, je dirais que ce n’est pas tout à fait autonome.

En effet, les évènements de Murtagh se déroulent après ceux du cycle de l’Héritage (Eragon/L’Aîné/Brisingr/L’Héritage) et spoilent donc totalement la saga de base. Même si ce n’est pas un cinquième tome, puisque Christopher Paolini a annoncé en prévoir un qui se déroulera après Murtagh, il reste la suite chronologie et spoile donc un bon nombre d’éléments de la saga. Si vous voulez donc lire Eragon plus tard sans savoir qui est mort et dans quelles circonstances avant même de le commencer, mieux vaut garder Murtagh pour après !

Note : cette chronique est garantie sans spoilers, à l’exception d’un paragraphe vers la fin qui sera indiqué en rouge pour que vous ne puissiez pas le manquer !

Le résumé

En Alagaësia, des mois se sont écoulés depuis la chute du tyran Galbatorix. Murtagh le Dragonnier et son dragon Thorn sont toujours considérés comme des traîtres et des meurtriers, car le royaume ignore l’aide qu’ils ont apportée à Eragon et Nasuada. Ils vivent en parias, à l’abri des regards. Mais la rumeur d’étranges évènements, aux confins de l’Alagaësia, ravivent de douloureux souvenirs pour Murtagh et Thorn. Et nul ne peut se soustraire à son destin. Commence alors pour nos héros un voyage épique à travers des terres à la fois familières et inexplorées. Confrontés à des ennemis aussi terrifiants qu’imprévisibles, ils auront besoin de courage et d’espérance. Car une mystérieuse puissance œuvre dans l’ombre…

~ Retour sur cette lecture ~

Un début assez lent

Le roman s’ouvre peu avant les évènements de la nouvelle La Fourchette issue de La Fourchette, la Sorcière et le Dragon et qui vont d’ailleurs être racontés dans le roman, cette fois du point de vue de Murtagh (je me souviens avoir dit à l’époque que cette nouvelle était incomplète mais le presque parfait pour une nouvelle histoire, à deux doigts de me déclarer médium XD).

Après cet élément déclencheur, Murtagh décide d’enquêter sur la sorcière dont les amulettes parviennent à contrer son pouvoir, ce qui l’amène à Gil’ead. A partir de là, on a le droit à quelques quêtes secondaires certes avec de l’action, mais ultra frustrantes pour le lecteur car retardant l’intrigue principale, dont je n’ai eu l’impression qu’elle démarrait véritablement qu’à la page 357 (sur 759 pages au total). Je comprends la construction mise en place par Christopher Paolini, mais j’avoue être déçue que le roman mette autant de temps à démarrer, surtout pour un one shot…

Bachel, une nouvelle antagoniste toute-puissante

L’un des points que je reprochais à la saga de base, c’était son aspect ultra manichéen. Alors quand pointe le bout de son nez une sorcière fanatique qui souhaite voir le monde à feu et à sang et dispose d’un pouvoir incommensurable, forcément ça me fait un peu soupirer. Youpi, un nouvel antagoniste fort, puissant et invincible…

Bien sûr, j’adore l’intrigue que l’auteur tisse à Nal Gorgoth avec cette ambiance malsaine, ce long passage sombre et ces personnages étranges qui ressemblent à une secte. L’histoire est intéressante car elle provoque une évolution chez Murtagh et Thorn en plus de les pousser à se battre pour leurs convictions, mais j’ai été moins convaincue par le personnage de Bachel…

ATTENTION : le paragraphe qui suit contient des spoilers sur le roman dont il est question. Si vous voulez les éviter, sautez directement à la conclusion !

Des questions toujours en suspens

Je pense que le plus frustrant avec Murtagh (le roman, pas le personnage), c’est qu’il laisse un bon nombre de question sans réponses. Murtagh (le personnage cette fois) va enquêter pour trouver la source du pouvoir de cette Bachel qui n’a pas besoin de la magie des mots… Et en ressort grandi, partiellement guéri mais sans la moindre réponse à cette question. Alors ça ressemble beaucoup plus à un tome de transition entre deux sagas qu’à un one shot, non ? Sans compter les autres questions secondaires (pourquoi enlever des bébés chats garou ? Et l’œuf de Ra’zac, il devient quoi ?), un petit goût d’inachevé me reste une fois la dernière page tournée.

En conclusion

Murtagh offrira aux fans d’Eragon une nouvelle plongée dans l’univers qui est peu à peu étendu, et de nouvelles questions qui permettront une suite. Cependant, ce tome en lui-même ne m’a pas totalement convaincue et si j’ai apprécié ma lecture, je trouve qu’il garde tout de même un côté incomplet.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?