Un si petit oiseau de Marie Pavlenko
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Un si petit oiseau de Marie Pavlenko

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un court roman Young adult contemporain émouvant : Un si petit oiseau de Marie Pavlenko.

Ça fait longtemps que je suis fan des écrits de Marie Pavlenko que j’avais découvert il y a maintenant quelques années (je ne vais pas compter combien, ce serait me faire du mal) avec sa saga de fantasy Le livre de Saskia. Plus récemment, j’ai également apprécié mes lectures de Et le désert disparaîtra et Moi aussi, je veux être une sorcière et j’ai donc été ravie d’enchaîner avec Un si petit oiseau à l’occasion de sa sortie au format poche.

J’ai été hyper émue par cette histoire de retour à la vie, de résilience. Je me suis attachée à Abi, à Elsa, à Aurèle, à Céline, à tous ces personnages qui se battent pour retrouver une vie normale après un désastre. Un roman touchant à faire lire à tous et toutes à des fins de sensibilisation !

Le résumé

Après un accident de voiture qui l’a laissée meurtrie, Abigail rentre chez elle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d’avant lui est insupportable. Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu’on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ? Grâce à l’amour des siens. Grâce aux livres. Grâce à la nature, au rire, aux oiseaux. Avec beaucoup de patience, peu à peu, Abi va réapprendre à vivre.

~ Retour sur cette lecture ~

La douleur d’Abi

Abi n’a pas seulement perdu son bras droit, amputé suite à un tragique accident de voiture. Elle a également perdu le goût de vivre et se noie dans les souvenirs douloureux d’un passé qu’elle ne pourra pas ramener.

Le début du roman est difficile à lire car on compatit avec Abi, Marie Palvenko tente de retranscrire ce quotidien qui est devenu plus compliqué d’un seul coup et cet avenir qui n’a plus de sens pour elle, avec des mots qui nous touchent en plein cœur.

Le souvenir de Thomas

Le plus douloureux, ce sont les souvenirs qu’Abi a de sa relation avec Thomas, avant sa rupture qui a précédé de peu l’accident. Elle se remémore les soirées entre amis, les vacances, les baisers… Et, dans sa spirale d’autodestruction, elle passe du temps à le suivre sur les réseaux sociaux et se fait du mal en le voyant continuer sa vie comme si la sienne ne venait pas d’être bouleversée.

La culpabilité d’Elsa et Martin

Ce qui, je pense, m’a plus mis les larmes aux yeux, ce sont les passages ou le narrateur plonge dans les pensées des parents d’Abi. On découvre l’accident par leurs yeux mais aussi ce qui a suivi : l’appel de l’hôpital, l’opération…

Le père est dévasté par la nouvelle et se met en tête de toujours détendre l’atmosphère, d’aider sa fille à aller mieux par l’humour et en lui bricolant des outils pour l’aider au quotidien.

« Martin l’abandonne dans la location de week-end, joli mois de mai, saloperie, il remonte la route déserte, le goudron sous ses semelles, il voit tout, sent tout, les rayons chauds d soleil, ses poumons au bord d’exploser, qu’est-ce qu’il fout ce connard de taxi, la lumière dorée, ça y est, le taxi est là, en haut de la montée bordée de grands arbres, il arrive et Martin saute à l’intérieur le visage noyé de larmes.

Elsa quand il l’enlace, qui convulse presque. Cette pointe acide dans son ventre, elle ne le quitte pas. Ils vont lui couper le bras. Ils vont lui couper le bras.

Ils vont couper le bras de son bébé. »

Marie Pavlenko, Un si petit oiseau

Pour Elsa, sa mère, c’est l’enfer. Après tout, elle était au volant au moment de l’accident et même si elle n’y est pour rien (une autre conductrice regardait son téléphone et les a percutées), elle se sent coupable et surtout impuissante face à la douleur de son enfant.

« Si elle pouvait, elle prendrait sa place sans une seconde d’hésitation, faire sienne la douleur, la peine, délivrer son petit papillon blessé. »

Marie Pavlenko, Un si petit oiseau

La bienveillance d’Aurèle

Heureusement, malgré son sujet difficile et émouvant, Un si petit oiseau c’est avant tout une histoire de résilience. Car Abi va par hasard croiser le chemin d’Aurèle, perdu de vue depuis le collège, qui va lui redonner envie de vivre. Il va partager sa passion avec elle, la pousser à sortir, à se faire de nouveaux amis, à penser à nouveau à l’avenir.

Aurèle est un véritable ange gardien, là pour aider Abi par l’envoi de surprises au début puis par des longues balades, des films regardés ensemble et enfin une relation qui se consolide jusqu’à donner envie à Abi de plus.

En conclusion

Un roman qui parle de handicap, d’accident et de reconstruction avec beaucoup de douceur. Un si petit oiseau saura à la fois sensibiliser les lecteur.ice.s et les émouvoir, par sa plume magnifique et la beauté de son histoire.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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