Le bleu des souvenirs d’été
Merci aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un contemporain qui a un goût d’été et une histoire touchante : Le bleu des souvenirs d’été de Lily-Belle de Chollet.
Après ma lecture de Les chroniques de Castellane j’étais d’humeur pour un contemporain (j’aime alterner les genres), je me suis donc lancée dans ce roman. Sans surprise, ce fut une lecture courte et intense avec des émotions à l’état brut, le genre qui te met les larmes aux yeux et qui fait que j’adore ce genre littéraire !
En lisant Le bleu des souvenirs d’été, j’ai été tantôt émue, en colère, angoissée, ravie… Lily-Belle de Chollet nous fait passer par toute une palette d’émotions alors que l’on d’couvre l’histoire de ces deux cousines qui ne se connaissent pas vraiment, et de cette famille au bord de l’explosion.
Note : le dernier paragraphe de cet article contient des spoilers sur le roman dont il est question. Pas d’inquiétude, il sera indiqué en rouge et vous pouvez lire le reste sans souci !
Le résumé
Pour Lucile et Salomé, l’été ne s’annonce pas aussi bleu que le ciel.
Ce sont sûrement leurs dernières vacances dans la maison familiale, et Colombe, la troisième cousine, brille par son absence. Même avec les amis d’enfance, tout a changé. Les sentiments et les rancœurs compliquent ce qui semblait si simple auparavant. Mais le pire, c’est peut-être ce silence, cette impossibilité de se parler, de se comprendre.
Le poids des souvenirs et des secrets sera-t-il trop lourd à porter pour surmonter leur souffrance ?
~ Retour sur cette lecture ~
Un dernier été en Bretagne
Les cousines ont grandi et cet été sur l’île bretonne où vit leur grand-mère s’annonce comme le dernier. En effet, suite au décès de leur grand-père, la maison est devenue trop grande et le quotidien sur l’île trop coupé du monde pour que leur grand-mère y vive seule, elle va donc vendre la maison pour revenir s’installer sur le continent dans un endroit où elle pourra être assistée.
Lucile et Salomé le savent déjà en arrivant et on découvre à travers leurs points de vue alternés les sentiments que leur inspire ce dernier été.
Pour Lucile c’est la révolte, elle qui ne comprend pas que sa grand-mère accepte de vendre sa maison, celle qui la rattache à cet endroit qu’elle aime tant. Elle se sent abandonnée par Colombe qui n’est pas venue. Trahie par ses parents qui ont initié cette vente. Effrayée par l’idée même de revoir Isaac, avec qui les choses se sont mal terminées l’été précédent.
Salomé est plus inquiète par les habitants de l’île et leur jugement que par le fait qu’il s’agisse de son dernier été chez sa grand-mère. Obsédée par son poids, elle qu’on critique là-dessus depuis des années, angoisse constamment.
Les non-dits qui rongent
On sait dès le début que Salomé et Lucile ont des problèmes, dont elles n’osent pas parler et qu’elles n’osent même pas s’avouer à elles-mêmes. Les mots d’Isaac qui ont brisé Lucile l’été précédent, quels sont-ils ? Et pourquoi Colombe n’est-elle pas venue ? On devine aux réflexions de Salomé que ce n’est pas normal…
On est triste de cette relation tendue entre les deux, Salomé enviant Lucile qu’elle pense parfaite sans efforts et Lucile jugeant Salomé, déçue que ce soit elle et non sa sœur qui soit là… A travers l’alternance de points de vue, on découvre combien chacune est incapable de comprendre l’autre, trop obsédée par ses propres problèmes…
ATTENTION : le paragraphe qui suit contient des spoilers sur le roman. Si vous ne voulez pas être spoilé.e, vous pouvez sauter directement à la conclusion !
Des personnages réalistes
Comme je le disais au-dessus, l’égoïsme dont font preuve Lucile comme Salomé m’a effarée. Salomé, préoccupée par son poids et le regard des autres (et l’état de santé de sa sœur, au second plan) idéalise Lucile sans réaliser son mal-être, la mettant en difficulté en ne voyant pas combien elle évite Isaac.
Et Lucile… Alors même que Jonas la prévient, tire la sonnette d’alarme concernant Salomé, elle l’ignore jusqu’à ce que ce soit trop tard. Tout en compatissant avec ses propres problèmes, je l’ai haïe pour la façon dont elle a ignoré Salomé, et même partiellement Colombe.
C’est rare d’avoir des personnages aussi profondément humains dans les romans et j’ai aimé cette ambivalence, alors qu’on balance entre l’envie de les serrer dans nos bras pour les réconforter et celle de les secouer un bon coup pour leur remettre les idées en place.
J’aime aussi les notes positives et bienveillantes apportées par les personnages d’Aisling (clairement ma favorite du roman) et de Jonas qui sont des rayons de soleil dans toute cette difficile histoire.
En conclusion
Un contemporain touchant de ceux qui prennent aux tripes, qui transmettent de belles émotions et savent nous mettre la larme à l’œil. Si c’est un genre littéraire que vous affectionnez, foncez lire Le bleu des souvenirs d’été !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
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