Tout le monde veut des ailes de Laurence Bouvard
Merci à Page Turners pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui je vous propose la chronique d’un roman jeunesse particulièrement émouvant sur le thème de l’écriture et des rêves : Tout le monde veut des ailes de Laurence Bouvard.
Ce fut une très bonne lecture, assez rapide, qui plaira sans aucun doute aux plus jeunes d’entre vous. L’histoire véhicule de très beaux messages et si elle est parfois prévisible, elle n’en est certainement pas moins entraînante.
Le résumé
Angèle, Clara et Vincent ont 15 ans. Depuis plus d’un an, ils se retrouvent tous les soirs sur Internet pour rédiger en ligne l’histoire d’Imago. À travers l’écriture, les trois adolescents ont développé une relation que rien ne pourra briser et qui leur donne des ailes. Pourtant, ils ne se sont jamais vus.
Un jour, ce n’est pas Angèle qui se connecte au forum. C’est sa mère… qui leur annonce la mort de la jeune fille.
~ Retour sur cette lecture ~
Une amitié en ligne
Les amitiés en ligne, c’est quelque chose qu’on expérimente de plus en plus. A travers des forums, comme c’est le cas ici pour Angèle, Clara et Vincent, mais aussi par les réseaux sociaux (TikTok, Instagram) et les communautés qui s’y construisent.
Je trouve intéressant cela-dit que ce soit une autrice plus âgée qui mette cela à l’honneur. Son point de vue est de fait différent mais aussi bienveillant : là où beaucoup auraient parlé des risques de ce genre de relation, il est ici question de bienveillance et de trouver des gens qui nous ressemblent, de vaincre sa timidité ou encore de se fixer des objectifs.
Vous l’aurez compris, on est donc sur une thématique moderne et bien traitée, d’autant plus qu’on la voit à travers trois points de vue différents (ceux de Clara, Angèle et Vincent) qui le vivent de ce fait différemment.
Le deuil et la rencontre
Comme dit dès le résumé (et l’évènement arrive assez rapidement dans le roman), dans Tout le monde veut des ailes il est question du deuil de l’un des membres du trio d’amis : Angèle. Cet élément déclencheur va vraiment être au centre de toute la suite du roman et d’un ensemble assez prévisible de bouleversements qui en découlent : la rencontre entre Clara et Vincent, puis leur amitié IRL [In Real Life, autrement dit « dans la vraie vie »] qui se développe.
De plus, ce n’est pas seulement d’Angèle que Vincent et Clara doivent faire le deuil mais aussi de leur histoire, celle qu’ils écrivaient tous les trois et à travers laquelle ils faisaient vivre leurs personnages. Angèle étant le maître de jeu de cette écriture qu’elle déroulait peu à peu, les deux amis se rendent vite compte qu’il va être difficile de terminer le texte sans elle…
Certains chapitres (je pense notamment à l’épilogue) sont incroyablement bien écrits et véhicules plein d’émotions qui vous toucheront droit au cœur.
Voler de ses propres ailes
Si je n’en révélerais pas davantage sur le personnage d’Angèle pour ne pas spoiler, je peux par contre vous en dire plus sur Clara, Vincent et l’origine du titre du roman.
Parce que voilà, Clara est timide. D’une timidité maladive, au point de ne pas être capable de se commander une glace seule ou d’adresser la parole à ses camarades de classe et même pire, de réussir son examen d’anglais. Dans le roman, on la voit donc évoluer, combattre sa timidité et apprendre à s’affirmer et c’est une très belle histoire.
Du côté de Vincent, c’est un peu plus compliqué. Il a du mal à s’intéresser à d’autres choses que l’aventure qu’il écrit avec Clara et Angèle et des jeux vidéo. Sans le vouloir ni même forcément s’en rendre compte, il rentre parfaitement dans le rôle de l’adolescent cliché qui ne veut plus quitter sa grotte et pour qui tout est prétexte à se disputer avec ses parents. Dans le roman, il va être question pour lui de se trouver un but, et de tout donner pour y parvenir. Tout comme Clara mais d’une autre façon, il se révèle au fil des pages et on le voit grandir, prendre de l’assurance.
D’après votre humble blogueuse, « Tout le monde veut des ailes » est donc un titre particulièrement bien choisi puisqu’il est effectivement question de vouloir accomplir des choses par soi-même et apprendre à s’affirmer. En bref, un roman émouvant et inspirant.
En conclusion
Je me permets de préciser à nouveau que Tout le monde veut des ailes est un roman jeunesse, qui s’adresse aux 12 ans et plus. Si il est très bien écrit et entraînant, le ton léger et quelques facilités scénaristiques pourraient donc décourager des lecteurs plus aguerris, même s’il ne fait aucun doute qu’il trouvera son public !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
Un commentaire
Danielle Digeon
J’ai adoré ce livre. L’intrigue est originale et je le recommande à ceux qui aiment les mystères de la vie.