Spirit Era tome 1 : Racine de Aurélie Benattar
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Spirit Era tome 1 : Racine de Aurélie Benattar

Merci à l’auteure pour l’envoi de son roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique de Racine, le premier tome de la saga Spirit Era d’Aurélie Benattar.

Lorsque l’auteure m’a envoyé un message pour me proposer de lire son roman, je dois dire que son résumé original a retenu mon attention. Il se démarque clairement des romans Young Adult apocalyptiques que j’ai pu lire jusqu’ici et la dimension mystique apportait au récit quelque chose d’inédit.

J’ai donc accepté et quelques semaines plus tard, me voici plongée dans le roman. Après un début qui m’a laissée plus d’une fois perplexe pour des raisons que je détaillerai dans cette chronique, l’histoire est vraiment lancée et on ne décolle plus jusqu’à la fin.

Le résumé

7 adolescents, 7 chakras, 7 clés pour sauver l’humanité. Orpheline depuis peu, Rae, 15 ans, en a perdu la voix. Lorsque le mystérieux Protecteur lance son appel à candidatures sur les réseaux pour empêcher la fin du monde tel que nous le connaissons, elle n’y prête guère attention. Mais voilà qu’elle se retrouve sélectionnée malgré elle, avec six autres jeunes venus des quatre coins du globe. Leur mission ? Trouver les 7 clés associées aux 7 chakras au sein de Spirit Era, le programme d’intelligence artificielle créé par le Protecteur, afin d’éviter l’apocalypse annoncée. Le compte à rebours est lancé…

~ Retour le début ~

La première partie et la découverte des Élus

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas accroché à la première partie du roman, avant que ne commence la recherche de la première clé. Elle m’a laissé une impression brouillonne, il me semblait que l’auteure tentait de mélanger des styles qui n’allaient pas vraiment ensemble et je n’étais pas fan du tout de la construction des personnages.

Dans la peau de Rae

Tout d’abord il y a le personnage principal, Rae, à travers les yeux de qui on découvre le récit. Certes, on compatit avec elle pour la perte de son père mais je trouve que pour un roman écrit à la première personne, on ne la comprend pas vraiment et on ne ressent pas assez d’émotions. On ne sait pas ce qu’elle aime (à part lire), ce à quoi elle aspire…

De même, on découvre rapidement que Rae est devenue muette à la mort de son père mais on a du mal à savoir pourquoi. On apprend rapidement que ce n’est pas une action volontaire, mais pour autant on ne la voit pas non plus se battre contre ça. C’est une bonne illustration de la relation qu’on développe avec elle en tant que lecteur : on sait des choses sur elle et grâce à elle sans plonger pour autant dans la psychologie du personnage.

Le traitement des personnages féminins dans le roman

Dans l’ensemble, j’ai du mal avec la façon dont sont construits et dont évoluent les personnages dans Spirit Era mais la palme revient aux personnages féminins du roman, car la plupart cochent les cases des clichés… Et pas des meilleurs.

Kassandra, l’une des personnes chargées d’accompagner les élus en les entraînant avant leur quête, est une véritable Mary Sue. Belle, intelligente, mystérieuse, sans aucun défaut… Et incroyablement lisse.

Helen est celle qui m’a le plus irritée. Ce n’est pas tant Helen en elle-même ou son comportement que la façon dont Rae la perçoit. Elle s’arrête tout de suite à son physique (sa « vitrine ») et à ce qu’elle perçoit de son comportement, sans la moindre bienveillance et avec une bonne louche de jalousie. J’ai du mal avec ce genre de compétition un peu clichée entre filles lorsque ça ne sert pas l’intrigue.

Grenouillette, ce n’est pas franchement mieux. Je ne détaillerai pas pour ne pas spoiler puisque c’est un personnage qui intervient tard dans le récit mais elle est réduite à un love interest pour l’un des personnages la plupart du temps et ce malgré son rôle important.

Ali est finalement un personnage très secondaire et si Arabella et Siana ont quelques moments de gloire, elles ne suffisent pas à effacer cette tendance globale à donner des rôles moyens aux femmes.

Le style de l’écriture

Dans la partie du récit précédent le moment où les Élus se mettent véritablement à la recherche des clés, j’étais souvent perdue car l’univers (à la fois futuriste et actuel avec un mélange de science-fiction et de mystique inédit) est original et que le style de l’auteure fluctue. Parfois on sent le ton adolescent de Rae à travers certaines réactions ou expressions et à d’autres les paroles matures semblent venir de quelqu’un d’autre (notamment lorsqu’elle qualifie Helen de femme-enfant et la psychanalyse d’un coup d’oeil).

Et puis, c’est peut-être un détail mais les chapitres sont écrit au présent, sauf la ou les dernières phrases qui sont au futur ce qui donne sans arrêt l’impression de faire des allers-retours dans le temps. Il y a aussi une scène où les Elus s’entraînent, puis Rae digresse sur leurs entraînements en général avant de revenir à celui présent et j’étais perdue… Bref, une timeline dure à suivre par moment !

Dans la simulation : action et mystère 

A l’inverse, à partir du moment où les héros entrent dans le programme à la recherche de la première clé, le texte devient beaucoup plus fluide. On découvre peu à peu l’univers créé par l’intelligence artificielle en compagnie des héros et ce dernier apporte son lot de surprises, de mystère et d’action. Entre une étrange épidémie, une séparation nette entre les classes sociales et une ville futuriste, on n’a pas fini de se laisser surprendre. L’intrigue démarre pour de vrai et on se laisse totalement emporter !

ATTENTION : ce paragraphe contient des spoilers sur le roman dont il est question, si vous ne voulez pas être spoilé·e je vous conseille de sauter directement à la conclusion de cette chronique

Une fin assez prévisible

Si les héros ont été surpris que la première clé ne soit pas un objet matériel mais bien une leçon, transmise non seulement à eux mais à l’ensemble du monde à travers eux, j’aurais parié dessus depuis le début. De même, il était évident que pour obtenir la clé il fallait que les héros trouvent l’origine de la pandémie et aient un impact décisif sur le système de classes sociales… Bref, une fin un peu attendue (même si l’explication autour de la pandémie est, elle, surprenante et réussie).

En conclusion

Ce premier tome de Spirit Era est un roman assez inégal mais très original sur lequel je vous invite évidemment à vous faire votre propre avis. Et pour les curieux vous pouvez trouver le roman par ici (lien non affilié/sponsorisé/etc, bref je ne touche pas de sous si vous cliquez).

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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