Sing me to sleep de Gabi Burton
Merci aux éditions Rageot pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman à base de fantasy, sirènes et complots : Sing me to sleep de Gabi Burton.
J’ai apprécié cette lecture, les quelques 600 pages que comptent l’histoire de Saoirse défilent toutes seules alors qu’on se retrouve happés par l’intrigue et le suspens. Si je ne suis pas forcément une fan de fantasy avec des sirènes, j’ai été agréablement surprise par celle-ci dont l’univers et l’écriture changent de ce qu’on peut lire d’habitude !
Sing me to sleep est un tome 1 (le 2, Drown me with dreams, est annoncé pour août 2024 en VO) mais peut se lire comme un tome indépendant (si une fin ouverte, avec une suggestion de suite, ne vous derange pas). L’intrigue est complète et bien construite, avec de beaux rebondissements et juste ce qu’il faut de tension pour fasciner le lecteur !
Le résumé
Saoirse est une sirène. Une créature sublime aux pulsions meurtrières, un être dont l’existence même est illégale. Pourtant, pour protéger sa sœur d’un terrible chantage, la jeune femme doit se rapprocher du danger. Elle entre au service de la famille royale, qui déteste tout ce qu’elle représente. Désormais garde du corps du séduisant prince héritier du royaume de Keirdre, Saoirse a de plus en plus de mal à cacher son identité. D’autant qu’elle est chargée d’arrêter un assassin sanguinaire qui sévit en ville… autrement dit, elle-même.
~ Retour sur cette lecture ~
Fae, sorcières et humains
Je me méfie toujours un peu des romans avec des faes (la faute à la popularité d’ACOTAR qui en a fait une véritable mode mais aussi une grande facilité scénaristique) mais Sing me to sleep a très rapidement levé ces doutes. Dans un monde dirigé par des faes arrogants qui réduisent les humains en esclaves, méprisent les sorcières et traquent tout autre type de créatures, ils ne sont certainement pas les beaux et attirants héros de l’histoire.
Si le prince peut avoir un côté cliché (il est beau, attirant, drôle, veut le bien du royaume contrairement à son méchant de père…), les autres personnages qui l’entourent et vont croisés la route de Saoirse sont plus nuancés !
On sait dès le début que Saoirse est une sirène (belle, terrible, mortelle, qui aime tuer) et on comprend rapidement que sa petite sœur Bruine n’est elle aussi pas une fae, mais ce n’est qu’en avançant dans le récit qu’on prend la juste mesure de ce que ça signifie, et combien le danger est grand pour elles si jamais elles étaient découvertes.
Une héroïne morally grey
Saoirse aime tuer. L’excitation de la chasse, l’emprise sur sa proie au moment de la mise à mort, ce sont des sensations qu’elle aime et même si elle rejette la faute sur son espèce et ses pulsions, on voit bien combien elle y prend plaisir.
Elle est aussi conscience de travailler pour une organisation aux intentions obscures. Tout en se rassurant en se disant que ceux qu’elle tue l’ont mérité (assurance qui fond rapidement au contact de son nouvel employeur), une part d’elle est consciente que ce qu’elle fait est loin d’être éthique. Et elle s’en fiche.
Qu’est-ce que ça fait plaisir de voir une héroïne comme elle, maligne, dangereuse et surtout très grise. Pas une sainte qui va sauver le monde ou une soldate droite dans ses bottes mais bien une véritable mercenaire, pour qui la protection de sa sœur passe avant tout et qui serait prête à détruire le monde pour elle.
Assassinats et complots
Comme l’annonce le résumé (et j’avoue que c’est cet aspect qui m’a en grande partie convaincue de lire ce roman), entrée au service du prince, Saoirse se retrouve à enquêter sur une série de meurtres… Qui sont les siens !
Au-delà de la tension que ça apporte (va-t-elle être démasquée ? Par qui et comment ?), Saoirse va être forcée de se pencher sur les liens entre les meurtres qu’elle a commis… Et le complot que cela va peu à peu révéler, en association avec les actions de son maître chanteur ! Une toile finement tissée et quelques révélations bien surprenantes qui viennent apporter du peps et des rebondissements au récit très bien construit par Gabi Burton.
Entre l’enquête et les demande de celui ou celle qui la fait chanter, l’héroïne de Sing me to sleep doit sans cesse prouver son adresse et son intelligence pour parvenir à sortir de ce guet-apens en vie…
En conclusion
Sing me to sleep est un très bon roman de fantasy, qui ouvre en beauté une histoire dont je serai curieuse de lire la suite ! Héroïne morally grey, tension, magie et complots : tout ce qu’on aime dans une fantasy young adult de qualité !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?