Robin des graffs de Muriel Zürcher
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Robin des graffs de Muriel Zürcher

Merci à Gallimard jeunesse pour l’envoi de ce roman

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman contemporain court et tout doux : Robin des graffs de Muriel Zürcher.

A l’occasion de la réédition en poche de ce roman, j’ai pu le découvrir et je l’ai sincèrement apprécié. Robin des Graffs est un livre très accessibles avec plusieurs niveaux de lecture : il peut facilement se lire dès le collège, même si le lecteur ne saisira pas forcément toutes les subtilités de l’histoire.

Le roman est plutôt court (309 pages dans sa toute nouvelle édition) et se lit très rapidement, je le recommanderai d’ailleurs à des personnes qui lisent peu. Après, si vous lisez beaucoup, vous l’apprécierez aussi évidement !

Le résumé

Sam et Lilibelle sont deux enfants perdus. Lui a 17 ans et graffe des couples d’animaux la nuit sur les murs de Paris, provoquant la rage des policiers et l’admiration des réseaux sociaux. Elle a 5 ans, un caractère bien trempé et cherche une famille. Lorsqu’ils se croisent Lillibelle, petite fugueuse, choisit Sam et refuse de le quitter. Le voici doublement recherché pour tags interdits et pour enlèvement d’enfant…

~ Retour sur cette lecture ~

Une histoire en plusieurs lignes narratives

Pour vous permettre de comprendre un peu mieux Robin des Graffs, laissez-moi vous expliquer comment il est construit. Le lecteur se voit raconter l’histoire par un narrateur omniscient, qui de son point de vue peut donc se permettre d’alterner les personnages qu’il suit sans pour autant aller vers un roman à plusieurs voix.

Les héros de cette histoire sont donc multiples : Sam, qui est vraiment au centre de tous les nœuds de l’histoire, mais aussi Lilibelle alias Bonny la rebelle, Nora Laval qui dirige les deux enquêtes policières que nous allons suivre et, à moindre dose, une myriade de personnages secondaires.

Les lignes narratives toujours plus nombreuses sont néanmoins très faciles à suivre du fait du point de vue omniscient et se recoupent toutes jusqu’à un final particulièrement réussi et plutôt émouvant.

Une galerie de personnages haute en couleurs

J’évoquais juste au-dessus le fait que l’auteure a doté son roman d’une galerie de personnages secondaires plutôt bien fournie. Ce qui aurait pu vite devenir déroutant (on a tous connu des romans avec trop de personnages secondaires parmi lesquels on se perd) ne l’est pas le moins du monde grâce à la plume de l’auteure.

C’est le genre de plume simple, précise et efficace, qui va vraiment droit au but mais esquisse avec beaucoup de justesse les personnages et surtout leur caractère, leurs ambitions. En quelques mots, elle nous donne une vue d’ensemble de la situation et suggère beaucoup de choses, laissant le lecteur compléter le tableau.

Une petite citation pour vous donner un exemple :

« Sur le trottoir, les passants s’écartaient pour les laisser passer.

Un jeune Black, taille de basketteur, carrure filiforme à la Giacometti, qui donnait la main à une enfant au blouson aussi coloré qu’un cupcake. Le buste du garçon se penchait vers la petite pour éviter de trop tirer sur son bras, à moins que ce ne soit pour mieux l’écouter babiller ses histoires.

Des jeune filles les croisèrent : so cute, celui-là.

Des mains ridées, crispées sur les sangles de sac à main se détendaient : une belle jeunesse que voilà. »

Muriel Zürcher, Robin des graffs

L’histoire de Sam

Même si il y a beaucoup de personnages secondaires, dont certains très importants, c’est Sam, le fameux Robin des graffs, qui est au centre du roman. C’est lui qui peint les fameuses fresques et que la police s’évertue à retrouver, lui qui trouve Lilibelle au commissariat et cède à son charme au point de l’emmener passer une journée avec lui alors qu’elle le supplie.

J’ai aimé beaucoup de choses chez lui. Son humanité, sa bonté envers Lilibelle et surtout son passé très mystérieux qu’on met presque tout le roman à reconstruire. Le genre de personnage qui a effectivement toute sa place au centre d’un récit comme celui-ci.

Lilibelle la rebelle

Une petite fille de 6 ans, adorable attendrissante et déterminée : elle constitue l’une des pièces maitresses du roman et c’est un type de personnage assez incongru dans la littérature jeunesse/Young adult.

Je vous défie de ne pas vous attacher à elle : c’est juste impossible.

La capitaine Nora Laval

Troisième personnage d’un trio de tête improbable qui se tourne autour sans le savoir : la capitaine de police Nora Laval. Elle aussi, je l’ai beaucoup aimée. Elle est passionnée par son travail, bien intentionnée malgré ses erreurs et lorsqu’on voit sa vie s’effondrer petit à petit autour d’elle, on a juste envie de la soutenir. Le genre de personnage tout en nuances de gris qu’on apprécie.

En conclusion

Un joli roman court qu’on prend beaucoup de plaisir à lire. Dans Robin des graffs, la plume simple mais affutée de Muriel Zürcher nous offre un petit bout de vie, un peu d’aventure et beaucoup d’amour. Le genre de roman qui séduira petits et grands lecteurs !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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