Nous les menteurs de E. Lockart
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Nous les menteurs de E. Lockart

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour un avis sur un roman original et émouvant : Nous les menteurs de E. Lockart.

Nous les menteurs, c’est donc l’histoire d’une famille, et plus particulièrement d’une jeune fille issue de cette famille qui tente de se reconstruire après un drame et dont l’esprit s’est réfugié dans l’amnésie.

Il y a de véritables surprises dans ce roman. J’avais malheureusement vu venir de loin celle qui était censée être la plus grosse car le roman me rappelait La petite fille de monsieur Linh de Phillipe Claudel par une tonne de détail, et les deux ont effectivement le même type de fin.

Mais ça a néanmoins été une très bonne lecture que je vous recommande !

TW : traumatisme, amnésie

Le résumé

Une famille belle et distinguée. Une ile privée. Une fille brillante, blessée; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – Les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice.

Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité.

~ Retour sur cette lecture ~

La famille Sainclair

Au centre du roman, il y a les Sainclair. Ils sont beaux, riches, et bien que les trois filles de grand-père Sainclair soient toutes divorcées, ils tiennent à donner l’illusion d’une famille parfaite et unie. Tous les étés, ils se retrouvent donc, les grands-parents, les mères et les petits-enfants, sur l’île familiale.

« Bienvenue dans la splendide famille Sinclair.

Chez nous, il n’y a pas de criminels.

Pas de drogués.

Pas de ratés.

Les Sinclair sont sportifs, beaux, sveltes. Nous sommes une vieille fortune. Nous sourires sont étincelants, nos mentons carrés, nos services de fond de court agressifs.

Qu’importe si les divorces nous lacèrent le cœur au point que notre pouls se débat. Qu’importe si les comptes fiduciaires se réduisent comme peau de chagrins ; si les relevés de cartes de crédits impayés trainent sur la table de la cuisine. Qu’importe si les flacons de cachets s’amassent sur la table de nuit.

Qu’importe si l’un d’entre nous est terriblement, désespérément amoureux.

Amoureux au point que des mesures tout aussi désespérées s’imposent.

Nous sommes les Sinclair.

Chez nous, personne n’est dépendant.

Personne n’a tort.

Nous vivons, du moins l’été, sur une ile privée au large du Massachusetts. »

E. Lockart, Nous les menteurs

Le roman n’est pas du tout écrit dans l’ordre chronologique des évènements. On a le milieu, puis le début, puis par flashbacks les souvenirs de l’été 2015 qui s’est terminé sur le drame ayant provoqué l’amnésie de Cadence, le personnage principal. On comprend tout de même rapidement que sous son vernis de perfection, la famille Sainclair est en train de se déchirer…

La poésie du texte

J’ai beaucoup aimé les métaphores qui ponctuent le roman, et la jolie façon qu’a Cadence d’imaginer les choses. Pour vous donner un petit exemple :

« Mirren est le sucre, la curiosité et la pluie.

Johnny est la vitalité, la persévérance et le sarcasme.

Gat est la contemplation et l’enthousiasme. L’ambition et le café noir. »

E. Lockart, Nous les menteurs

Il y a aussi beaucoup de répétitions dans le roman, mais dans le bon sens du terme : c’est voulu, c’est intriguant et ça rend le texte vraiment beau. En bref, on est face à un roman vraiment très bien écrit, dont chaque phrase a été pensée pour nous évoquer de belles images parlantes.

A la recherche des souvenirs perdus

Nous les menteurs, c’est avant tout un mystère que Cadence va essayer de résoudre : que s’est-il vraiment passé en cet été de 2015 ? Car non seulement elle a oublié l’accident, celui qui l’a conduite à l’hôpital, mais aussi des pans entiers de l’été. Seuls restent quelques flashs, des bouts de phrases prononcées ou des images.

Avec beaucoup d’efficacité, le roman nous tient en haleine tout du long alors que l’on rassemble peu à peu les pièces du puzzle pour voir le tableau d’ensemble. C’est douloureux pour Cadence, frustrant pour le lecteur lorsqu’elle divague mais incroyablement addictif.

Lorsqu’on commence à comprendre comment fonctionne véritablement la famille Sainclair, on devine ce qui va suivre mais les rebondissements et secrets découverts n’en sont pas moins épatants. Avec virtuosité, E. Lockart nous emmène précisément là où il veut jusqu’à un final aussi triste que bien trouvé, qui conclue de façon absolument parfaite le récit. Il se peut même que vous lâchiez votre petite larme en refermant le roman…

Comme je vous le disais plus haut, j’avais très vite deviné un élément clé de la fin et si ça ne m’a pas gâché le récit, j’ai pu dès ma première lecture relever l’ensemble des indices là où, si de votre côté vous vous faites surprendre (ce qui est tout ce que je vous souhaite !) vous aurez sûrement envie de relire immédiatement le livre une fois terminé.

En conclusion

Un très bon roman, bien que parfois douloureux, plein de mystères, de tristesse et de joie au milieu d’une famille fortunée qui se délite peu à peu. Les amateurs de romans contemporains et de suspens seront servis !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Découvrez l’histoire d’une autre génération de Sinclair dans Famille de menteurs !

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