No kids de Julie Rey
Merci à la Collection R pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman théâtralisé sur les thèmes de l’engagement dans une cause et de l’amour adolescent : No kids de Julie Rey.
Je n’avais jamais lu de roman théâtralisé (un roman au format de pièce de théâtre mais incluant également les pensées des personnages entre les dialogues) et j’ai adoré l’expérience ! C’est un format original qui se lit vite et qui est hyper dynamique, ça permet de saisir les réflexions des personnages tout en laissant une grande place aux dialogues.
Du côté des thèmes, j’ai aussi beaucoup accroché. Il est question d’amour, de pardon, de droit des femmes, d’avortement, d’amitié, d’Histoire… Bref, toute une tonne de thèmes concentrés dans un récit court et percutant qui plaira sans aucun doute aux fans de romans contemporains Young adult !
Le résumé
On veut un avenir : un vrai, un grand, avec des rêves dedans.
Malika, dix-sept ans, milite pour le mouvement écologiste No Kids. Morten est amoureux de Malika et la soutient dans son combat. Kylian, le meilleur ami de Morten, veut faire accepter son asexualité. L’équilibre du trio est bouleversé lorsque Malika tombe enceinte et décide d’avorter. Sur ce chemin effrayant et solitaire, elle trouvera dans les carnets de sa grand-mère, engagée auprès de Gisèle Halimi et du Mouvement de libération des femmes, une aide inespérée.
Une histoire d’amour, d’engagement et d’amitié.
~ Retour sur cette lecture ~
Le drame de Malika et Morten
Malika et Morten sont militants No kids : ils ne souhaitent pas avoir d’enfant à cause de l’impact écologique que cela représente. Seulement, Malika commence à avoir un retard de règles important. Assez important pour consulter l’infirmière scolaire, qui lui fait passer un test de grossesse. Le verdict tombe : le test est positif. Aussitôt, l’infirmière calcule la date de conception et… Morten et Malika n’ont pas couché ensemble ce jour-là.
Comme on peut s’en douter, Mortem devient suspicieux et accuse immédiatement Malika de l’avoir trompé. Elle, blessée, ne lui rapporte pas le reste de l’explication de l’infirmière. La voilà donc qui va traverser seule les difficultés d’aller avorter puisque c’est certain, elle ne veut pas garder le fœtus. Enfin, pas tout à fait seule… Elle a les carnets de sa grand-mère, dans lesquels elle puise de la force, et Kylian, le meilleur ami de Mortem, qui compatit envers sa souffrance.
Les tourments de Kylian
Le meilleur ami de Mortem, qui se décrit comme son frère, traverse une période difficile. Il se remet encore de la mort de son père, sujet devenu tabou à la maison, et peine à faire accepter son asexualité à sa famille. Il trouve refuge à l’infirmerie où l’infirmière (décidément, qu’est-ce qu’elle est bien cette dame !) lui a aménagé une pièce où il peut se poser pour décompresser. Cette pièce, tout comme l’infirmerie, constitue le décor principal de la pièce de théâtre qu’est No kids et on comprend au fur et à mesure du récit à quel point elle est importante pour lui.
Le mouvement No kids
Si je trouvais hyper intéressant de lire un roman autour du roman No kids que je ne connaissais que vaguement, j’en ressors un peu déçue du manque d’information à ce sujet. Au final, No kids est là pour donner un cadre au roman et un côté engagé à Malika, mais le mouvement, son origine et ses idées ne sont qu’effleurées. Heureusement côté militantisme, il n’y a pas que ça puisque No kids nous offre également une plongée dans l’histoire du côté du Mouvement de Libération des Femmes (MLF).
Les carnets de la grand-mère de Malika
En effet, en plus des parties théâtralisées mettant en scènes Malika, Mortem et Kilian, nous avons également des extraits des journaux tenus par la grand-mère de Malika dont la jeune fille a hérité. Et j’ai adoré ces parties : Raffia (c’est son prénom) s’est engagée pour le Mouvement de Libération des Femmes au côté de l’avocate Gisèle Halimi avec qui elle est rapidement devenue amie, et on découvre ses doutes et ses idées alors qu’elle avait à peu près l’âge de Malika. Ses carnets sont plein de réflexions percutantes et chargés d’émotions, ce sont sans aucun doute les passages du roman que j’ai pris le plus de plaisir à lire.
C’est aussi hyper intéressant de voir comment les histoires de Malika et Raffia résonnent entre elles. Alors que Malika découvre les carnets de sa grand-mère, elle écrit sa propre histoire à travers le mouvement No kids, pour lequel elle est hyper active sur les réseaux sociaux, mais aussi à travers la période difficile qu’elle vit avec son avortement.
En conclusion
Un roman théâtralisé qu’un format original et un texte percutant rendent intéressant pour les fans de Young adult contemporain. Gros point positif sur les thèmes abordés sans jugement, avec à la fois réflexions et émotions !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?