Moi, je veux être une sorcière de Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente
Merci à Bayard Graphic’ pour l’envoi de cette bande dessinée.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un essai graphique qui sensibilise à un sujet de société sous forme d’une BD : Moi, je veux être une sorcière de Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente.
Déjà que les règles sont une partie difficilement abordée de la vie d’une femme alors la ménopause… Dans cet essai graphique, Marie Pavlenko décide d’ouvrir la parole sur le sujet à travers l’histoire d’une femme traversant sa propre ménopause. On parle de l’aspect scientifique du sujet, de l’impact que ça peut avoir chez certaines femmes et surtout du regard que notre société porte dessus.
Les explications sont simples et limpides, il y a des références à des essais et recherches sur le sujet mais aussi à la pop culture et les illustrations de Joséphine Onteniente viennent ajouter un relief supplémentaire au texte. Bref, une bande dessinée à dévorer (et à partager avec son entourage !).
Le résumé
Parce qu’elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du cœur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé.
Sa place ?
Effacée.
Son vécu ?
Le Grand méchant tabou.
Il est temps de briser cette vision éculée.
Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l’arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme de 50 ans disparaît des radars dans les sociétés occidentales.
Une histoire patriarcale à renverser cul par-dessus tête pour mieux vivre, pour exister.
~ Retour sur cette lecture ~
Une planche
Malheureusement, je n’ai trouvé aucun scan de planche de la bande dessinée en ligne en écrivant cette chronique. Du coup, je vous propose de vous rabattre sur le compte instagram de Bayard graphic qui a notamment publié cette vidéo où vous pouvez voir la bande dessinée Moi, je veux être une sorcière feuilletée !
Les dessins
Du trait affirmé qui ne cache ni les rides, ni les vergetures au choix des palettes de couleurs, bien tranchées pour chaque aspect du récit, le choix de Joséphine Onteniente pour illustrer cette histoire est définitivement brillant. La collaboration avec Marie Pavlenko est une réussite et j’espère en voir d’autres dans le futur, les tabous du patriarcat étant un sujet vaste !
Le scénario
Lors d’une ballade avec son chien, l’héroïne de la bande dessinée se questionne car elle ressent des changements en elle. S’enchaînent alors les planches narrant son voyage dans la ménopause comme une attraction de fête foraine, une maison hantée dont elle affronte un par un les dangers.
Enrichis par les commentaires d’une journaliste expliquant ce qu’est la ménopause ainsi que des scènes montrant une bande d’amies en discuter à cœur ouvert, ce voyage nous montre les grands problèmes rencontrés par certaines femmes lors de leur ménopause, et surtout souligne le regard qu’à le patriarcat sur ce sujet.
C’est beau, rassurant, plein de sororité et profondément féministe et même si le récit souligne les écueils que peuvent rencontrer les femmes à cette période de leur vie, la fin est profondément positive. J’ai aimé le regard que proposent Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente, avec leurs mots et leurs crayons, et je compte bien partager cette bande dessinée avec mes ami.e.s (pas que filles !) pour contribuer à ouvrir le dialogue !
En conclusion
Moi, je veux être une sorcière est une bande dessinée qui éduque et qui fait du bien en soulignant l’importance de la sororité et de la discussion dans la période souvent taboue de la vie d’une femme qu’est la ménopause. A lire et à mettre entre toutes les mains de toute urgence !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?