Le jour où j’ai voulu sauver la forêt de Nora Dasnes
Merci aux éditions Casterman pour l’envoi de ce roman graphique.
Hello ! Aujourd’hui je vous propose la chronique d’une œuvre qui parle d’écologie, d’éco-anxiété et de faire le maximum à son niveau pour la planète, faire entendre sa voix : Le jour où j’ai voulu sauver la forêt de Nora Dasnes.
Après le magnifique L’année où je suis devenue ado qui a été un véritable coup de cœur pour ma part, Nora Dasnes revient avec une nouvelle histoire autour des mêmes personnages, cette fois-ci sur le thème de l’écologie.
Sans surprise, c’est également un coup de cœur, tant pour le style graphique que j’aime toujours autant que pour le propos de ce nouvel ouvrage et ses thèmes d’actualité.
Attention cependant, Le jour où j’ai voulu sauver la forêt se déroulant après L’année où je suis devenue ado, je vous encourage à ne le lire qu’en second sous peine de vous faire spoiler. Après si vous n’êtes intéressé.e que par celui-ci, il peut tout à fait se lire indépendamment, il révèle juste des éléments importants de L’année où je suis devenue ado.
Le résumé
« Vous les adultes, vous trouvez « mignon » que nous, les ados, nous soyons « engagés ». Mais quand il s’agit de nous écouter, il n’y a plus personne. Vous savez quoi ? C’est terminé, j’en ai marre d’être mignonne ! »
Lorsque le conseil de son collège décide de raser la forêt avoisinante pour agrandir le parking, Bao décide de tout tenter pour éviter la catastrophe. Ses amies de toujours, Emma et Linnéa, vont lui venir en aide…
~ Retour sur cette lecture ~
Bao fait entendre sa voix
Dans l’histoire d’Emma, Bao était l’amie qui a du mal à grandir et qui aime juste jouer à la bagarre dans la forêt. Mais dans Le jour où j’ai voulu sauver la forêt, on retrouve une héroïne plus mature et très engagée pour ses convictions, qui n’hésite pas se porter volontaire pour être déléguée et avoir l’occasion d’échanger avec les adultes pour un collège plus écoresponsable.
Seulement voilà, les adultes se fichent bien de la petite déléguée de 5ème qui leur parle d’écologie et pour des raisons de sécurité, vont même à l’encontre de ses propositions en décidant d’agrandir le parking de l’école au détriment de la forêt.
Mais Bao refuse de laisser les bras et va donc partir à la recherche de solutions pour leur faire entendre raison, et empêcher la destruction d’une partie de la forêt.
Nora Dasnes retranscrit de façon parfaite l’impuissance qu’on peut ressentir ado face aux adultes qui prennent des décisions et au manque d’écoute. Ça se traduit avec des adultes différents et des formes différentes mais le résultat est toujours le même : on explique à Bao qu’elle n’a pas à s’en mêler…
Une relation mère-fille chaotique
En plus de son combat contre la destruction de la forêt, Bao voit sa relation avec sa mère se dégrader. Cette dernière ne l’écoute pas non plus et ne fait pas attention à son emploi du temps. Elle est prise par son propre métier d’avocate, trop au gout de notre héroïne. Et comble de l’ironie au vu du combat de sa fille, elle s’en-tête à se déplacer sans cesse en voiture !
En tant qu’adulte, on comprend tout à fait la position de la mère de Bao qui s’inquiète pour la sécurité de sa fille et ne sait pas comment la soutenir dans ses combats. Mais on compatit également avec Bao qui se sent négligée, qui a l’impression que ce qu’elle fait ne compte pas aux yeux de sa mère.
J’aime la façon dont Nora Dasnes déroule l’évolution de cette relation jusqu’à une fin que j’ai adorée.
Le thème de l’écologie et de l’éco-anxiété
Le jour où j’ai voulu sauver la forêt, ça parle aussi et surtout des inquiétudes des ados (parce qu’il n’y a pas que Bao) vis-à-vis du climat et de la planète que les adultes leur laissent. Avec des mots simples, les filles rédigent un rapport pour rappeler aux adultes l’importance du réchauffement climatiques et des dégâts qu’ils causent, dans l’espoir d’empêcher la construction du parking. Ca et plein d’autres actions que je vous laisse découvrir en lisant ce roman graphique.
Chacun des protagonistes est engagé et se sent concerné à sa façon, que ce soit Linnéa qui utilise les réseaux sociaux pour en parler et crée une chorégraphie Tiktok, Bao qui participe à des réunions, Emma qui propose une pétition… Le récit recense tout un tas de façon de faire entendre sa voix !
En conclusion
Un roman graphique fort et engagé qui plaira tant aux pré-ados et aux ados qu’aux adultes. Avec son trait toujours doux et ses belles couleurs, Nora Dasnes dépeint une nouvelle héroïne au combat juste qu’on adore dès les premières pages !
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