La forêt des disparues de June Hur
Merci à Page Turners pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour un roman étonnant mêlant policier et historique : La forêt des disparues de June Hur.
Pour être sincère avec vous, je ne m’attendais pas à aimer autant ce roman. Je l’avais choisi car la community manager de Page Turners nous l’avait présenté comme un coup de cœur, et que (oui je suis superficielle) la couverture est juste sublime. Mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre et n’étant pas forcément fan des romans policiers, je ne pensais pas que j’adorerai à ce point.
Et pourtant, dès les premières pages, je me suis faite happer par ce récit au cadre fascinant et à l’intrigue mystérieuse. Le mélange historique/policier est incroyable, et le résultat est très prenant. C’est un coup de cœur pour moi !
Le résumé
Min Hwani, 18 ans, déguisée en garçon, débarque sur l’île de Jeju, son île natale, à la recherche du corps de son père, policier talentueux, déclaré mort au cours d’une enquête sur la mystérieuse disparition de treize jeunes filles. La famille avait quitté l’île après que Hwani et Maewol, sa petite soeur ont été retrouvées inconscientes dans la forêt à proximité d’une scène de crime. Elles ne se souvenaient que d’un masque blanc et d’une épée…. Les deux sœurs ont été séparées à la suite de cette affaire, la plus jeune restant à Jeju, confiée à une Shaman. Hwani, qui ne l’a pas revue depuis cinq ans, compte sur son aide pour lancer son enquête. Mais sa sœur n’est pas très coopérative….
~ Retour sur cette lecture ~
L’histoire d’une famille
Intimement liée à l’enquête que même Hwani pour retrouver son père, il y a l’histoire de la famille Min. On découvre peu à peu comment les sœurs ont été séparées, Maewol restant sur Jeju alors que Hwani et son père allaient habiter sur le continent, avec la tante de Hwani. Si l’aîné voue une admiration sans bornes à leur père qui est son modèle, on découvre chez Maewol un très fort ressentiment, lié d’ailleurs à un souvenir oublié par Hwani et à l’enquête qui leur permettrait de retrouver leur père.
L’île se trouve être chargée de souvenirs, et l’ambiance est sombre : dès l’arrivée de Hwani sur l’île, un corps est retrouvé et la jeune fille conclut rapidement à un meurtre et non un suicide. Or, beaucoup voient d’un mauvais œil l’arrivée de la fille de l’inspecteur Min, qui a échoué à retrouver les filles disparues et s’est évaporé à son tour dans la forêt.
L’histoire familiale et l’histoire de l’île s’avèrent complexe et au fur et à mesure que Hwani avance dans son enquête, elle-même évolue en tant que personne et son regard sur son entourage change.
Le mystère des disparues
Si aucune piste n’est discernable à l’arrivée de Hwani sur Jeju, elles deviennent rapidement multitude et il est vite question de discerner le vrai du faux, d’éliminer des suspects pour arriver à la vérité.
J’ai compris qui était derrière les disparitions environ 100 pages avant l’héroïne (qui, aveuglée par ses sentiments, suit à un moment la mauvaise piste mais on la comprend). Cependant, ça ne m’a absolument pas gênée et je trouve même intéressant que l’auteure nous permette de comprendre la machination mise en place avant Hwani (c’est toujours agréable de réaliser qu’on a raison !) tout en se jouant des défauts de son héroïne.
Une fiction basée sur des faits historiques réels
Je ne saurais pas dire si la Corée du XVème siècle décrite dans le roman est fidèle à la réalité mais je peux affirmer que la plume fluide de l’auteure nous permet de visualiser les lieux, costumes et coutumes comme si on y était. J’ai adoré découvrir la politique et la vie de l’île de Jeju, surtout du point de vue d’une jeune fille qui doit se travestir pour voyager et qui a fui tant pour mener l’enquête que pour repousser son mariage. Visiter cette époque à travers une héroïne forte et féministe rend le roman encore plus intéressant.
A la fin du roman, l’auteure explique dans une note comment elle en a eu l’idée, et surtout que La forêt des disparues est inspirée d’un fait historique réel. Je ne vais pas m’appesantir sur les faits en question car ils constituent un indice quant à la résolution de l’enquête menée par Hwani, mais je trouve cela vraiment intéressant d’avoir fait ce choix qui permet au lecteur d’apprendre un morceau d’histoire à travers la fiction.
En conclusion
Un coup de cœur aussi inattendu que fascinant, qui fera la joie des amateurs de suspens et d’histoire. June Hur signe ici un roman unique et je serai ravie de voire d’autre de ses œuvres traduites en français !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?