La clé des champs d’Audrey Faulot
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La clé des champs d’Audrey Faulot

Merci à Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour parler d’un roman jeunesse plein d’humour et touchant, lauréat du concours du Premier roman jeunesse 2021 : La clé des champs d’Audrey Faulot.

Que dire de cette lecture ? C’est léger, drôle, simple à lire et pourtant le roman aborde des thèmes de fond assez forts autour de la famille, de grandir, de faire ce qu’on pense juste… J’ai dévoré cette pépite de littérature jeunesse, estampillée à partir de 10 et que je recommande effectivement à tous les petits lecteurs pleins d’imagination de cet âge-là (et aux grands lecteurs nostalgiques pleins d’imagination aussi, d’ailleurs).

Audrey Fleurot livre ici une histoire très imagée, aux descriptions vivantes et à l’intrigue étonnante qui saura charmer les inspecteurs en herbe. Car s’il est question des thèmes évoqués au-dessus, il y a aussi une petite enquête qui se met en place, environ dans la seconde partie du roman, et je vous défie de trouver le coupable avant la fin.

Le résumé

Si vous lisez ces lignes, vous faites probablement partie des honnêtes gens – les Marchandeurs. Moi, Robine Larcin, 13 ans, je viens d’une célèbre lignée de cambrioleurs et de brigands en tout genre. Mais pour tout vous avouer, je suis une voleuse pathétique, la honte de la famille! Mes parents ont décidé de m’envoyer à l’école des voleurs, redoutable pensionnat qui se fait fort de remettre dans le mauvais chemin les enfants comme moi.

~ Retour sur cette lecture ~

Les multiples références

La clé des champs est rempli de jeu de mots et de références à des voleurs en tout genre de l’histoire. Rien que dans la famille Larcin : Bonnie, l’ainée, est en prison suite à un casse qui a mal tourné. Et puis il y a Arsène, le second, qui est qualifié de « gentleman cambrioleur »… Et évidemment Robine, dont comme tout le monde le souligne, le nom est inspiré de de Robin des bois.

Il y a aussi les noms de famille : le proviseur s’appelle Monsieur Chippe, les professeurs Monsieur Voldingue, Miss Maraude ou Mr Dupe… Absolument tout dans le roman est prétexte à jeu de mots et à humour, donnant un cadre léger à une histoire qui est un peu plus profonde.

La logique inversée

Dans La clé des champs, les Voleurs ont leur propre mode de vie où ils volent absolument tout ce dont ils ont besoin (et il serait absolument affreux de payer, ou de faire soi-même quelque chose). Robine se sent mal à l’aise à l’idée de voler mais doit s’y résoudre car il ne faudrait pas qu’elle finisse comme les Marchandeurs à gagner honnêtement sa vie

L’école des voleurs est donc là pour la remettre dans le mauvais chemin : cours de sport pour fuir les policiers, des cours de théâtre pour mentir aux policiers, des cours d’histoire sur les Marchandeur pour les comprendre (et comprendre les policiers… Monomaniaques ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire !).

On comprend rapidement la logique de l’environnement dans lequel évolue la famille Larcin, et on apprécie cette logique volontairement opposée en tous points à celle que nous connaissons.

Une héroïne qui se cherche

Robine est en décalage avec sa famille, tous des voleurs convaincus (et doués qui plus est !). Sa sœur Bonnie est une légende, son frère Arsène passe son initiation avec brio. Et pourtant, Robine n’aime pas voler, et est particulièrement peu à l’aise dans l’exercice de ses activités.

Arrivée à l’école des voleurs, ce gouffre est toujours présent, cette fois-ci avec les autres élèves. Tous ne parlent que de voler et de leur Initiation là où Robine redoute la sienne. Les cours lui semblent compliqués, à part celui de Miss Maraude qui l’intéressent, et l’école fait tout pour mettre ses élèves mal à l’aise.

On ne s’étonne donc pas que l’un des thèmes de la clé des champs soit grandir et trouver sa place, puisque c’est ce que va chercher Robine tout au long du roman. Dans un monde où elle devrait voler, elle doit trouver un moyen de ne pas décevoir sa famille tout en respectant son propre ressenti. En cela, l’histoire est belle car elle montre une héroïne avec des défauts, des inquiétudes qui va peu à peu s’affirmer et trouver sa voie.

Dès lors qu’elle se lance dans une petite enquête improvisée (sur laquelle je ne peux vous en dire plus pour ne pas spoiler), elle se métamorphose et gagne en assurance pour notre plus grand plaisir !

En conclusion

La clé des champs est un roman qui saura charmer ses jeunes (et moins jeunes) lecteurs à travers son histoire plein d’humour, mais également sa morale importante. Les personnages sont colorés, le suspens et l’action sont présents et le tout est agréablement peaufiné par l’autrice. Je recommande à 100% à tous les lecteurs dès 10 ans !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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