Interview : Mickaël Brun-Arnaud, auteur des Mémoires de la forêt
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Interview : Mickaël Brun-Arnaud, auteur des Mémoires de la forêt

Hello ! Aujourd’hui je vous présente l’interview d’un auteur que j’ai eu la chance d’interroger en direct, grâce à un festival littéraire qui se déroule près de chez moi : Mickaël Brun-Arnaud l’auteur des Mémoires de la forêt.

Mickaël Brun-Arnaud, que vous connaissez aussi peut-être sous son pseudonyme @thefoxstoryteller, était en dédicace à l’édition 2023 de LirÔlac à Talloires et je me suis donc rendue sur place pour faire dédicacer mes exemplaires des tomes 1 et 2 de sa saga Mémoires de la forêt, ainsi que le 3 qui était disponible en avant-première au festival et que je me suis évidemment procuré !

Et comme l’auteur est adorable, il a accepté de répondre à une interview que j’ai enregistrée pour vous en donner une retranscription fidèle ici !

A noter que Mémoires de la forêt est une saga en quatre tomes, un par saison (tome 1 pour l’été, tome pour l’automne, tome 3 pour l’hiver et 4 pour le printemps) et que Mémoires de la forêt tome 4 devrait sortir en fin d’année 2024 ! (On a discuté de ça pendant qu’il signait mes exemplaires, avant l’interview, donc je vous mets l’info avant).

A l’origine de l’idée…

Lisly : Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’écrire Mémoires de la forêt, surtout avec ce thème très particulier pour de la littérature jeunesse ?

Interview : Mickaël Brun-Arnaud, auteur des Mémoires de la forêt

Mickaël Brun-Arnaud : J’ai travaillé pendant 8 ans à l’hôpital et j’étais en consultation mémoire, donc là où on accompagne les personnes ont des troubles de mémoire pour diagnostiquer une maladie de la mémoire ou non. Quand j’ai commencé à écrire je me suis dit que c’était un sujet qui m’avait bouleversé, moi, en tant que personne et donc ça s’est naturellement présenté au moment d’écrire, je me suis dit « pourquoi ce sujet-là, essayer de le démocratiser dans une histoire », parce que ça passe toujours mieux avec une histoire !

Lisly : Et pourquoi écrire pour la jeunesse, en particulier ?

Mickaël Brun-Arnaud : Je pense que c’est là que tout commence et si on veut provoquer l’empathie pour des personnes à fragilité autour de nous, c’est vraiment à partir de 9 ans qu’on peut le faire et qu’on peut sensibiliser.

Le travail avec Sanoe (Illustratrice de la saga Mémoires de la forêt)

Lisly : Comment ça se passe le travail avec Sanoe ? Est-ce que vous écrivez et elle choisit les scènes qu’elle illustre ? Est-ce que c’est votre choix, le choix de votre éditeur ?

Mickaël Brun-Arnaud : C’est un travail collaboratif ! En fait j’écris le texte en entier, on le lit et on le relit tous ensemble puis on a une réunion où on est tous les trois et où on se dit « mais qu’est-ce que tu verrais, toi ? » et où on écrit chacun sur un petit bout de papier la scène qu’on aimerait voir illustrée et en fait c’est souvent la même chose. Alors dès fois on a des débats, mais c’est souvent assez idyllique !

Lisly : Et quand elle illustre, vous suivez le process ou une fois que vous avez décidé, elle fait l’illustration, elle vous montre juste la version finale et vous dites « whaou c’est génial » ?

Mickaël Brun-Arnaud : En fait on se parle un peu tous les jours ! Dès fois c’est elle qui décide, quand elle a envie de me montrer quelque chose, elle m’envoie le petit truc avant de dormir et j’en suis émerveillé, je fais de jolis rêves. D’autres fois elle me montre petit à petit, lorsqu’elle n’est pas sûre et qu’elle veut mon avis mais c’est une relation de travail vraiment chouette !

Interview : Mickaël Brun-Arnaud, auteur des Mémoires de la forêt

Quelques questions en vrac sur la saga

Lisly : Quel est votre personnage préféré, celui que vous préférez écrire ?

Mickaël Brun-Arnaud : J’adore Ferdinand ! Ferdinand il est à l’image de l’homme, c’est un homme âgé, il a fait des choix, il est dans le dernier acte de sa vie… Il a une voix extrêmement touchante parce qu’il a à la fois la voix de sa fragilité et la voix de tout ce qu’il a vécu ce qui fait que quand il se raconte, il le fait avec beaucoup de tendresse. Il me touche énormément, moi.

Lisly : La librairie Bellécorce, elle est inspirée de votre propre librairie Le renard doré ?

Note : Mickaël Brun-Arnaud est libraire à la très chouette librairie-café Le renard doré que je vous recommande si vous êtes de passage sur la capitale !

Mickaël Brun-Arnaud : Oui, il n’y a pas de hasard ! Le renard est un libraire ! Je pense qu’au moment où j’ai écrit le texte, pendant le premier confinement, je me suis dit que c’était l’occasion pour moi de retrouver une pratique puisque j’étais enfermé à la maison comme tout le monde et si je ne pouvais pas être libraire, j’ai pu l’être avec les mots donc c’était le point de départ de cette histoire.

Lisly : Vous venez de sortir une version audio de Mémoires de la forêt. Comment s’est passé le choix des comédiens de doublage ?

Mickaël Brun-Arnaud : Quand j’ai proposé des petites chansons, c’est l’Ecole des loisirs qui m’a proposé à partir de ces chansons de faire une série et c’est également eux qui m’ont proposé des gens, notamment le comédien qui joue Ferdinand et qui est extraordinaire qui s’appelle François Pérache. Mais, par exemple, le comédien qui joue Archibald qui s’appelle Jean-Baptiste Navarrete c’est un client de ma librairie qui est acteur et en fait j’adorais tellement sa voix, parce que je trouve qu’il a une certaine déférence, une certaine tenue dans sa voix, une certaine gentillesse et bienveillance et je me suis dit qu’il serait parfait. On a fait des petits castings et ça a marché un peu comme on voulait !

Pour conclure…

Lisly : Si vous deviez décrire Mémoires de la forêt en trois mots, quels seraient-ils ?

Mickaël Brun-Arnaud : La bienveillance, la saisonnalité et l’humanité. Il y a des animaux mais ils viennent nous parler de notre humanité la plus profonde je pense.

Lisly : Un dernier mot à ajouter ?

Mickaël Brun-Arnaud : Plongez-vous dans L’Esprit de l’hiver, c’est le tome 3 qui vient de sortir et c’est un peu mon tome préféré je crois ! J’ai adoré réfléchir à l’hiver, le fait qu’on a l’impression que l’hiver est une saison d’arrêt, une saison de décrépitude et en fait c’est une saison de recommencement et c’est ça qui est très beau. Et les illustrations sont tellement belles !

Voilà pour cette interview ! Vous pouvez également retrouver ma chronique de Mémoires de la forêt T1 !

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