Ilos de Marion Brunet
Par titre

Ilos de Marion Brunet

Livre reçu gratuitement dans le cadre du jury du prix PKJ – Merci aux éditions Pocket Jeunesse pour l’envoi.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman d’anticipation que j’ai trovué très prenant : Ilos de Marion Brunet.

Jusqu’ici je lisais les livres du prix PKJ à la seconde où je les recevais, mais j’ai un peu plus tardé pour Ilos qui est passé derrière une pile de services presses prioritaires (et haute, la pile). J’ai donc eu des échos d’autres membres du jury, sans spoiler évidemment !

Et ce que j’ai constaté, c’est que beaucoup n’accrochaient pas, que ce soit à la plume ou au récit. J’y suis donc allée avec ce fait en tête, mais aussi beaucoup de curiosité puisque Marion Brunet est une autrice reconnue, lauréate de la Pépite du SLPJ.

De mon côté j’ai apprécié cette lecture ! Ce n’est pas un coup de cœur pour quelques raisons que j’évoquerai dans la suite de la chronique, mais je n’en ai pas moins aimé la construction du roman ou les jeunes héros qu’il met en scène. Une belle découverte, qui me donne envie de sortir Plein Gris et Sans foi ni loi de ma pile à lire maintenant !

A noter que Ilos est un tome 1, mais avec une intrigue très complète qui peut tout à fait se lire comme un one shot !

Le résumé

Marseille, 2052. Le réchauffement climatique a entraîné une montée des eaux qui a recouvert une grande partie de la ville. Mais toutes ses richesses ne sont pas perdues pour autant. Certains ont pris l’habitude de plonger pour explorer les bâtiments engloutis et y récupérer tout ce qui peut encore avoir de la valeur. Parmi eux, il y a Nolane et son frère Gal, considéré comme le meilleur des plongeurs. À tel point que sa réputation arrive aux oreilles du Commodore, figure puissante et inquiétante, qui exige du jeune homme qu’il récupère un mystérieux objet dans les profondeurs.

Quand il ne remonte pas à la surface, Nolane se promet de venger son frère. Sa quête l’emmène à la rencontre d’autres jeunes aux côtés desquels elle participe au sauvetage d’un groupe de réfugiés, et en apprend plus sur son puissant ennemi, ainsi que sur le précieux objet qu’il recherche…

~ Retour sur cette lecture ~

Une plume très « adulte »

Je pense que c’est l’une des premières choses qui m’ont frappée avec Illos, encore plus en venant de finir un livre classé en « adulte » (Un animal sauvage de Joël Dicker pour être précise). Le roman est écrit à la troisième personne avec un narrateur omniscient, très distant de ses personnages. On sent qu’il n’est pas neutre, puisqu’il admire ouvertement Nolane ou Bonnie, mais ce mode de narration m’a totalement détachée des émotions des adolescents dont il raconte l’histoire.

Même si la narration a un intérêt, notamment de nous permettre de comprendre rapidement les enjeux de ce monde futuriste pas si improbable, je regrette de n’avoir pas été davantage dans les pensées et émotions des personnages.

Un roman d’anticipation écologique

Des « Ultra riches » qui règnent sur Marseille, en partie inondée par la montée des eaux due au réchauffement climatique… C’est d’autant plus glaçant qu’il y a une part de réalisme dans ce futur hypothétique et proche que décrit Marion Brunet dans Ilos. Le décor du roman est donc intéressant, et qui plus est joliment exploit par l’intrigue.

J’aurais juste bien aimé que l’autrice donne également une vision plus internationale, même furtive, de la situation là où elle choisit de se centrer essentiellement sur l’Europe dans ses explications politiques.

Des jeunes engagés

A la suite d’une plongée contrainte qui tourne mal, Nolane va faire la connaissance d’autres jeunes de son âge : d’abord Bonnie, nageuse olympique à la recherche d’un sponsor, puis Enoch, en gravitant dans l’entourage du Commodore.

J’ai aimé la façon dont leur bande se constitue et leurs positions, ainsi que les causes qu’ils choisissent de défendre. On découvre leurs histoires, souvent terribles et liées au réchauffement climatique, et on est touchés de voir qu’elles ne leur ont pas ôté leur empathie.

J’avoue avoir eu plus de mal avec les figures adultes du roman. Si j’ai adoré Marie, la grand-mère de Bonnie, j’ai trouvé le Commodore et la mère de Bonnie nettement moins intéressants. Le Commodore est presque trop manichéen, parfait dans le rôle du Grand Méchant Capitaliste qui règne sur la pègre locale, sans compassion ni pitié même pour des enfants. Et la mère de Bonnie… Pareil, je l’aurais aimée plus nuancée et moins prête à vendre sa fille pour quelques pièces.

En conclusion

Un roman original, court et entraînant. Si j’ai manqué d’attachement aux personnages et ai trouvé parfois la narration trop distante, je pense tout de même qu’Ilos a du potentiel, surtout au niveau de son univers qui ne demande qu’à être encore exploité.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Signature

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.