A la rencontre de Franck Thilliez, Maxime Chattam et Bernard Minier
Interviews et salons

A la rencontre de Franck Thilliez, Maxime Chattam et Bernard Minier

Hello ! Vendredi dernier, j’ai eu la chance d’assister à une rencontre très intéressante organisée par les éditions Pocket, le Crédit Agricole et le Furet du Nord dans le cadre de La nuit de la lecture : une table ronde sur la thématique da la peur avec trois des plus grands auteurs de thriller francophone : Franck Thilliez, Maxime Chattam et Bernard Minier.

Si vous êtes un·e habitu·é·e de ce blog, vous savez que j’évite tant que se peut tout ce qui touche au thriller et à l’horreur parce que ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Toutefois, quand j’ai reçu le mail du Furet annonçant l’évènement, je me suis empressée de prendre une place pour trois raisons :

  • Si je n’aime pas ce style, Maxime Chattam et Franck Thilliez figurent parmi les auteurs préféré de ma maman et c’était donc l’occasion de lui faire la surprise de faire dédicacer ses romans favoris
  • Maxime Chattam, en dehors des thrillers, se trouve avoir écrit la saga de fantasy Autremonde que j’affectionne et je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion de 1) la faire dédicacer et 2) lui poser des questions dessus
  • Avoir les réflexions de trois grands auteurs sur les mécanismes pour susciter la peur chez le lecteur, c’est forcément intéressant

Le but de cet article n’est pas de retranscrire mot pour mot ce qui s’est dit lors de cette table ronde (il y a eu une captation vidéo donc je pense que vous pourrez trouver ça si jamais vous êtes intéressés) mais de revenir sur les paroles des auteurs que j’ai trouvées intéressantes.

Après la table ronde, les auteurs faisaient le tour du public et on a pu leur poser des questions donc à la fin, je vous ai également compilée mon anecdote préférée pour chacune des trois discussions !

Table ronde

Première peur

La première question posée par l’animateur aux trois auteurs concernait la première fois qu’ils se rappelaient avoir eu vraiment peur. C’était intéressant car chacun avait une anecdote très personnelle à raconter sur le sujet.

Maxime Chattam a raconté que lorsqu’il était enfant/pré-ado, il se rendait à la plage où se tenaient des feux de camps et adorait voir les plus grand se raconter des histoires. Mais pour rentrer, il prenait un raccourci : un chemin qui coupait dans la forêt. Chaque retour lui faisait peur mais il se forçait tout de même à passer par là. 

Bernard Minier a évoqué une histoire où il était très jeune : quand il était petit, vers 3 ou 4 ans, sa famille mangeait devant la télévision et l’un des feuilletons qui passait était une histoire de fantômes qui lui faisait peur.

Franck Thilliez a évoqué sa lecture de Le petit chaperon rouge, et comment pas mal d’enfants découvrent la peur dans les contes de Perrault.

La bonne scène

Suite à une réflexion de Franck Thilliez à propos du texte Le Horla de Maupassant, la discussion s’est axée sur l’écriture des scènes de romans et comment les trois auteurs savaient avoir trouvé la scène parfaite, celle qui fera frissonner le lecteur dans ses chaussettes.

Les trois étaient d’accord pour dire qu’ils se font peur à eux-mêmes en écrivant. Selon Franck Thilliez et Bernard Minier, le premier jet est celui du ressenti, celui qui fait trembler l’écrivain lui-même. Lors de la relecture, ils se concentrent plutôt sur la forme, en veillant à ne pas changer l’angle de vue.

Maxime Chattam, de son côté, réfléchit à l’angle de la scène et à l’état d’esprit du lecteur pour le surprendre. Il prépare ses scènes minutieusement en amont et a expliqué ne jamais l’impression de faire un vrai premier jet.

Ecrire sous pseudo… Tentés ?

Une autre question abordée lors de la table ronde était celle de l’écriture sous pseudo, l’animateur ayant demandé aux auteurs s’ils avaient déjà été tentés de le faire. Maxime Chattam l’a pour le coup déjà fait, parce que c’était moyen lorsqu’il avait commencé à écrire d’avoir des romans dans différents styles mais il ne le fait plus désormais, et change de genre sans complexe.

Franck Thilliez y a pensé mais ne l’a jamais fait car selon lui chaque roman fait partie de sa construction en tant qu’écrivain, il a envie de revendiquer ses livres. Il s’est cependant questionné car écrire sur pseudonyme en tant que test pour voir s’il peut vendre sans l’aide des succès précédents.

Les anecdotes des auteurs

ChatGPT anticipé

La discussion avec Bernard Minier a été plutôt brève mais il a mentionné que dans l’un de ses romans parus il y a quelques années, il avait inventé une entité qui ressemble énormément à l’intelligence artificielle ChatGPT, qu’il a donc prévue avec quelques années d’avance !

Un croisement difficile

Au vu de la complicité des trois auteurs (qui se sont vannés tout au long de la table ronde), j’ai demandé à Franck Thilliez s’ils échangeaient régulièrement et il m’a expliqué que s’ils ne se voyaient pas autant qu’ils aimeraient, ils restaient en contact et se lisaient les uns les autres. D’ailleurs, avec Bernard Minier, ils ont travaillé sur un crossover puisque son héros apparaîtra dans le prochain roman de Bernard Minier ! Ils auraient aimé faire un croisement dans les deux sens mais c’était compliqué au niveau de la temporalité de leurs histoires respectives…

Une histoire de marmottes exhibitionnistes

Improbable mais vrai ! Après un salon, Maxime Chattam prenait un verre avec plusieurs auteurs et ils ont fait un pari : caser les mots « marmottes exhibitionnistes » dans leur prochain roman. Si vous cherchez dans les romans d’une certaine année, vous pourrez donc voir que le pari a été tenu…

L’organisation de l’évènement

Pour clore cet article, j’aimerais dire un mot sur l’organisation de l’évènement parce que je trouve que le Furet et ses partenaires ont fait un super travail. Pour le coup je n’étais pas invitée à l’évènement en tant que blogueuse, j’ai pris mon billet en ligne de façon tout à fait lambda, et je trouve top d’ouvrir ce type d’évènements au public. C’était bien cadré avec trois grands temps : tout d’abord la possibilité de se faire dédicacer ses livres avec les trois auteurs assis à une table comme un salon, puis la table ronde et enfin le cocktail durant lequel Franck Thilliez, Maxime Chattam et Bernard Minier ont fait le tour des tables. Bref, un évènement au top et j’espère qu’ils en proposeront d’autre (peut-être un accès sur la littérature ado ? CROISE LES DOIGTS).

PS : la place coûtait 10€ et comprenait le cocktail et un livre de poche dédicacé donc c’était carrément rentable !

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