L'Empire des femmes tome 1 : Sapientia
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L’Empire des femmes tome 1 : Sapientia

Merci aux éditions Hachette Romans pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du premier tome d’une duologie young adult féministe : L’Empire des femmes tome 1 : Sapientia, de Cassandre Lambert.

J’avais adoré sa précédente duologie L’Antidote Mortel et si Celle que je cherchais m’avait laissée plus mitigée, j’avais hâte de lire L’empire des femmes qui avait fait parler de lui en bien. A l’occasion du passage du tome 1 en poche, c’est donc avec joie que je me suis plongée dans ce récit !

Je peux d’ores et déjà dire qu’on est sur un coup de cœur ! Système matriarcal poussé à l’extrême pour une dynamique inversée qui critique le patriarcat, héros intéressants, action et suspens au rendez-vous…

Par contre, difficile de le mettre dans une case ! S’il a évidemment un aspect dystopique fort, il est mêlé à une inspiration historique (avec plein de références qui rappellent l’antiquité) et une pointe de romance.

Le résumé

A Sapienta, les règles sont claires : les femmes dirigent et les hommes servent. Le grand tournoi annuel de gladiateurs approche. Toutes les jeunes filles attendent l’événement avec impatience. Toutes, sauf Adona, que l’enjeu terrifie : il faut choisir son favori…

Dans les geôles de l’arène, les hommes n’ont qu’une idée en tête : survivre à l’épreuve. Mais pour Elios, survive n’est que le début d’une mission bien plus ambitieuse…

~ Retour sur cette lecture ~

Le système matriarcal

J’adore les romans où on retrouve un matriarcat (c’est un de mes péchés mignons !). Dans L’empire des femmes, Cassandre présente une société matriarcale extrême, où les hommes ne sont bons qu’à être des esclaves et où les femmes dominent totalement. Le but n’est pas d’avoir une société matriarcale fonctionnelle mais bien un reflet du patriarcat, en reprenant d’ailleurs beaucoup de ses codes (l’importance des enfants, les caractéristiques pseudo intrinsèques aux femmes et aux hommes).

En parodiant beaucoup d’éléments de notre système patriarcal actuel (notamment dans la religion qu’elle donne aux personnages du roman), Cassandre propose une critique vive qu’on ne peut qu’apprécier !

Elios, le révolutionnaire

Là où la plupart des hommes participent au tournoi en rêvant véritablement de devenir géniteurs et de sortir de la misère de leur origine, Elios s’y rend avec bien davantage en tête. On ne connaît pas son plan, mais on le sait : il a été élevé pour lancer une révolution.

Ce personnage imprévisible est à l’origine d’une bonne part du suspens, en plus de proposer une seconde vision des choses tantôt alignée et tantôt contraire à celle d’Adona avec qui il partage la narration du roman.

Il m’a énormément rappelé le personnage de Darrow dans Red Rising, en moins impitoyable mais avec des ambitions et une façon d’être assez similaire !

Adona et l’empathie

Adona a eu de la chance à la loterie de la naissance : elle est une femme (ce qui est un bon début) mais également la fille de la femme la plus puissante de la cité. Avec cette position sociale enviable viennent des attentes, et une pression maternelle forte à prendre activement part à la sélection de cette année pour enfanter…

Autre particularité : Adona a un jumeau. Sa mère n’a pas pu se résoudre à s’en débarrasser et l’a donc inscrit à l’académie des Hommes modèles où il apprend à être discret, exemplaire et à s’occuper d’enfants. Cette situation familiale, inédite dans la cité, rend Adona plus compatissante envers les hommes qu’elle peut être amenée à fréquenter.

J’ai eu un peu de mal avec son côté « pas comme les autres » (un trait que je n’aime vraiment pas chez les héroïnes de roman) et si son empathie sert le récit, on ne peut que se demander pourquoi elle semble la manifester maintenant et envers Elios en particulier (même si un début de romance semble apporter une réponse). Ses relations hors Adonis semblent superficielles (Cyrène est pas franchement une bonne amie, même si elle clame le contraire leur amitié semble tellement fausse et intéressée !) et sa mère est présentée comme froide, difficile à apprécier même de son point de vue ce qui n’aide pas à la nuancer.

Un développement lent

Cassandre Lambert propose un premier tome qui, bien que rempli d’action et de suspens, se centre beaucoup sur la construction de l’univers. Elle nous livre les clés de cette société, la révolte qui gronde chez les hommes, les inégalités et les injustices révoltantes.

On devine où le tome va nous mener, mais on en est pas moins tenus en haleine par les rebondissements qui secouent Adona et Elios.

En conclusion

Un très bon premier tome que j’ai dévoré en un rien de temps, et dont j’ai hâte de connaître la suite ! On sent que l’écriture de Cassandre a mûri depuis l’Antidote mortel et j’ai apprécié cette nouvelle histoire.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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