Tiny pretty things : le monde impitoyable du ballet classique
Merci aux éditions Hachette pour l’envoi de ce roman
Hello ! La chronique du jour porte sur un livre paru hier aux éditions Hachette et que j’ai eu la chance de pouvoir lire en avance. Il s’agit de Tiny Pretty Things de Sona Charaipotra et Dhonielle Clayton (que vous connaissez peut-être déjà puisqu’elle a écrit les Belles). Ce drame nous plonge au cœur de la vie de l’école du Ballet de New York, où nous suivons principalement trois jeunes danseuses : Bette, June et Giselle.
Le résumé :
« Gigi, Bette et June sont danseuses dans la prestigieuse école du Ballet de New York.
Lorsque Gigi, nouvelle et seule élève noire, est choisie pour incarner le rôle phare du premier ballet de l’année, les rivalités se déchaînent. Bette, ballerine star de l’école, est prête à tout pour récupérer son titre et éviter la rage de sa mère, qui ne tolère pas qu’elle ne soit pas la meilleure. June rêve quant à elle de ne plus être cantonnée au rôle de l’éternelle doublure.
Les trois filles ont bien du mal à résister à la pression du monde impitoyable de la danse. Et les choses vont empirer… jusqu’au drame. »
Que penser de ce roman ?
Des livres sur la danse, il y en a plein. Des meilleurs et des moins bons. Sans être le plus fabuleux que j’ai pu lire, Tiny Pretty Things se trouve incontestablement dans le haut du panier. Retour sur ce qui est très bien dans ce livre, et sur les petits détails qui m’ont manqué.
Au cœur de la danse
Comme l’explique le résumé, durant ce roman on accompagne trois jeunes ballerines dans leur quotidien. C’est vraiment intéressant de les suivre partout et on s’intéresse à leurs problèmes, autant au ballet que dans leur vie privée.
Seulement c’est un roman qui parle de danse, et c’est ce qui m’a le plus manqué dans ce livre : la danse. Si il s’agit bien de l’univers dans lequel évoluent nos trois héroïnes, ce n’est qu’un décor destiné à envoyer des paillettes mais qui n’est pas approfondi, et si l’on peut parfois croiser quelques termes faussement techniques destinés à donner l’impression que, on ne se risquera certainement pas à parler d’entrechats, brisés ou pas de bourrée qui pourraient perdre le lecteur. Quant à évoquer la palette des sensations d’un danseur, tant sur scène qu’en entrainement, certainement pas.
Ma seule et unique déception dans ce roman tient donc au fait que la danse n’est qu’effleurée, elle est le théâtre de l’intrigue et le centre de la vie de ces jeunes filles mais les auteures ne vont pas plus loin…
Trois filles très différentes
J’ai adoré l’alternance des points de vue et tout ce que ça apporte comme toujours à un livre : du relief, différentes visions pas forcément concordantes des évènements et des protagonistes, sorte d’omniscience vis-à-vis de leur différentes actions…
Bette est la garce comme on en trouve dans beaucoup de romans du genre : elle est douée, belle, en couple, et prête à tout pour rester la vedette. En soi c’est un personnage intéressant et nécessaire mais très générique. En tout cas on adore la détester !
Giselle (dite Gigi) est douée et gentille. Après le prologue sur Ca²ssie (que je ne vous explique pas pour ne pas spoiler), on sent qu’elle va être la nouvelle victime favorite des ballerines. Et ça ne rate pas. C’est aussi le personnage qui nous fait respirer dans toute cette méchanceté et toute cette jalousie, la fille qui est amie avec tout le monde et jamais méchante ou envieuse, celle dont les passages apportent un peu de soleil.
Son personnage m’a semblé très librement inspiré de Misty Copeland (dont je vous conseille d’ailleurs la merveilleuse autobiographie). L’histoire est assez proche, et on ne peut que pointer les nombreuses ressemblances.
Et enfin il y a June. C’est mon personnage coup de cœur, celle qui fait à la fois authentique et originale, torturée et fascinante. J’ai adoré découvrir son histoire personnelle, autour de ses parents. La raison pour laquelle elle est si intéressante, c’est aussi et surtout parce qu’elle permet l’ouverture sur un sujet qui me semble important : l’anorexie dans le milieu de la danse classique. Les ballerines doivent être très fines mais ne pas se mettre en danger, et le poids des contraintes qui pèsent sur leur corps est dur à soutenir. Suivre June pose plein de question autour de cette problématique et c’est sans conteste un élément clé du roman qui fait qu’il faut le lire.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Si Alec m’a semblé hésitant et effacé, le personnage d’Henri et le mystère qui l’entoure laissent à penser qu’il a dans cette histoire une place bien plus importante que ce qu’on peut soupçonner.
De l’intrigue et des crasses
Le monde des ballerines n’est pas tout rose et doux, c’est ce qu’on retient de cette lecture. Suivre les embrouilles des ballerines est fascinant dans le sens horrible du terme lorsqu’on se rend compte que certaines d’entre elles n’ont absolument aucune limite. Un pari réussi vu que le livre nous tient en haleine jusqu’à la fin, croisant les doigts pour Giselle et espérant que ses tortionnaires soient découvertes.
On attend la suite avec impatience
Parce que Tiny Pretty Things est le premier tome d’une duologie dont les deux tomes sont vraisemblablement indissociables, la fin nous laisse sur notre faim. J’attends donc avec une grande impatience la parution de la suite qui promet d’être dans la continuité de ce premier tome entrainant !
En conclusion
Un livre sur la danse qui a peut-être un peu trop oublié son sujet principal mais qui n’en reste pas moins passionnant et que je recommande les yeux fermés aux fans de danse comme aux non-initiés, avec des problématiques fortes et une intrigue bien ficelée même si prévisible.
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
Pour aller plus loin : ma chronique du tome 2, Shiny Broken Pieces
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3 commentaires
Audrey
Coucou !
Ce livre est dans ma liste d’envie lecture. Merci pour ta chronique !
Je ne savais pas que ce serait une duologie.
Bisous
Audrey
https://pausecafeavecaudrey.fr
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