Izzy + Tristan : une belle réécriture
Merci à la Collection R de m’avoir permis de lire ce titre.
Hello ! Aujourd’hui on va parler d’une romance qui est elle-même une réécriture de romance célèbre : Izzy + Tristan de Shannon Dunlap. En effet, ce roman est une réécriture de Tristan et Iseult dans un Brooklyn moderne, très bien menée et entraînante.
Le résumé
« Cette histoire est vieille comme le monde. Elle parle d’amour.
Izzy a toujours voulu suivre des études de médecine‚ mais son emménagement à Brooklyn est venu perturber ses plans‚ d’autant plus qu’elle a l’impression de s’éloigner de sa famille et surtout de son frère jumeau‚ qu’elle comprend de moins en moins.
Tristan lui‚ est un jeune prodige des échecs qui vit chez sa tante sous la protection de Marcus‚ son cousin délinquant. Il rêve de devenir Grand Maître‚ mais ce n’est pas facile d’échapper à sa condition dans ce quartier pauvre de Brooklyn…
La nuit fatidique où Izzy et Tristan vont se rencontrer les fera basculer dans une histoire aussi ancienne et irrésistible que l’amour lui-même.
Mais la vie est souvent cruelle avec ceux qui s’aiment… »
~ Retour sur les plus et les moins de cette jolie romance ~
Les moins
Je reviens d’abord sur les quelques détails qui ont pu me gêner dans cette lecture (qui reste globalement très positive) et qui font que ce n’est malheureusement pas un gros coup de cœur.
La représentation des personnages
Quand on lit un livre, je trouve important d’être capable d’imaginer les personnages, de les faire vivre au fil du texte. Sauf que là, je n’arrive tout simplement pas à visualiser l’apparence des deux héros, Izzy et Tristan. Izzy est blanche et a des cheveux soyeux, Tristan est noir et porte des lunettes. Fin de la description, débrouillez-vous avec ça.
A mes yeux ce défaut est un frein au bon déroulement de la lecture et je sais que j’aurais davantage apprécié l’histoire si j’avais pu mieux me représenter mentalement les protagonistes. Dommage.
Le choix des points de vue
L’histoire est racontée tantôt par Tristan, tantôt par Izzy et tantôt par son amie Brianna. Un choix narratif intéressant, d’autant que le tout était très bien mené, mais il m’a manqué un dernier point de vue : celui de Marcus. Ce personnage était vraiment difficile à cerner, tous les autres s’accordent même à le dire, et j’ai regretté que Shannon Dunlop ne nous fournisse pas toutes les cartes pour le comprendre et peut-être ne plus en faire le méchant de l’histoire.
D’un autre côté, trois points de vue c’est un bon équilibre et je peux très bien comprendre qu’elle n’ait pas voulu en ajouter davantage.
Les plus
Malgré ces quelques points négatifs, j’ai apprécié ce roman et je tenais à souligner aussi ce qui selon moi constitue ses points forts.
Le personnage de Brianna
Véritable plus à l’histoire, la lycéenne passionnée de wicca et amie d’Izzy est le genre de personnage que j’aimerais voir plus souvent. Elle est criante de vérité avec sa passion exotique pour la wicca, sa curiosité et son crush sur un garçon plus âgé. Si je dois me souvenir d’un seul protagoniste de cette histoire, ce sera définitivement elle !
La réécriture bien dosée
Je me souviens plutôt bien d’avoir étudiée ce mythe au collège et j’avais encore l’histoire en tête au moment de ma lecture. Un peu à la façon des Chroniques lunaires (même si on parle d’un type de réécriture très différente), Izzy + Tristan arrive à prendre des libertés avec l’histoire tout en gardant adroitement les grandes lignes bien visibles. Donc une réécriture bien dosée pour un mythe parfaitement remis au goût du jour !
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La façon de raconter l’histoire
Sur ce point il y a vraiment beaucoup de choses à dire, car la narration de ce livre est très travaillée.
Premièrement il y a cette histoire d’échecs. Comme on le comprend dans le résumé, Tristan joue aux échecs et il est même très bon. Et, je l’ai déjà évoqué précédemment dans cette chronique, la narration se fait par des points de vue alternés. Sauf que dans Izzy + Tristan, les chapitres ne sont pas désignés comme c’est généralement le cas par le nom du narrateur mais par une pièce de l’échiquier. Izzy est donc la dame, Tristan le cavalier et Brianna la tour. Cette métaphore du jeu d’échec est retrouvée à plusieurs endroits du roman et est vraiment originale, je suppose que Marcus serait par exemple le roi et Dorie le fou.
« Je repense à cette galerie des regrets avec tous ces moments où je n’ai pas su faire ce qu’il fallait. Une chaîne ininterrompue de moments regrettables : l’histoire de ma vie. »
Shannon Dunlap, Izzy + Tristan
Ensuite il y a la façon de raconter les choses, surtout dans les chapitres de Brianna et Izzy, comme dans cette citation. L’histoire est racontée à posteriori, et les narrateurs en connaissent l’intégralité dès le début. Ce choix apporte une belle part d’addictivité et de suspense, puisqu’on sait qu’il va se passer quelque chose. On nous parle de regret, on comprend que les choses vont dégénérer. Et du coup ça nous pousse à continuer notre lecture puisqu’on veut savoir.
Connaître le dénouement du mythe originel ne vous enlèvera pas cette partie agréable de la lecture puisque cette réécriture s’affranchit de certains détails de la fin, donc même pas de spoilers si vous avez déjà étudié cette histoire !
Conclusion
Si vous cherchez une jolie romance (bien que tragique) pour l’été, je vous recommande les yeux fermés Izzy + Tristan. La réécriture est bien menée, le style de l’auteure agréable et ce roman vous emmènera passer quelques temps à Brooklyn pour assister à l’inéluctable.
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