Sweet home de Nancy Guilbert
Par titre

Sweet home de Nancy Guilbert

Merci aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman contemporain young adult qui se déroule en Irlande : Sweet home de Nancy Guilbert.

Si j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, elle s’est révélée profonde et fascinante et j’en suis ressortie avec la larme à l’œil. Sweet home frôle pour moi le coup de cœur et si vous aimez les contemporains racontant des histoires familiales émouvantes comme L’aube sera grandiose ou les romans de Mélissa Da Costa, je ne doute pas que vous serez également emporté.es par celui-ci !

Bien que classé en roman ado, il ferait partie de ceux qui mériteraient également une édition « adulte » tant le récit raconté est universel, et les thématiques sauront parler à tous. Je compte d’ailleurs le prêter à ma mère et mes grand-mères qui je suis certaines, vont elles aussi l’aimer !

Le résumé

Birdie en a plus qu’assez d’écumer les routes !

Des années que sa mère les trimballe sur le bitume, son frère et elle, sans jamais poser leurs valises.

Quand leur van délabré tombe en panne en pleine campagne irlandaise, elle a l’impression de toucher le fond. Pourtant, la famille dysfonctionnelle découvre enfin la chaleur d’un foyer grâce à l’hospitalité de Curtis et de son petit-fils Siam, qui semble comprendre Birdie mieux que personne. Sa vie à lui aussi est ponctuée de silences et de non-dits. À tel point qu’elle commence à se poser des questions. Pourquoi leur escale semble-t-elle chargée de tant de mystères ? Et quels secrets cache la fuite désespérée de sa mère ? En menant l’enquête avec Siam, Birdie s’approche d’une vérité qui pourrait bouleverser sa famille à tout jamais…

Un roman à quatre voix, pour que se dissipent les ombres du passé.

~ Retour sur cette lecture ~

Un début un peu lent

L’histoire s’ouvre sur une Birdie en colère, qui n’en peut plus des lubies de sa mère et de ses voyages impromptus. On ressent toute son amertume et sa tristesse, le poids de la vie qu’elle mène contre son gré. Sa rencontre avec Curtis, Siam et Sinead est donc marquée par la méfiance (ce qui se comprend).

Si le temps d’adaptation est réaliste, j’ai trouvé le début du roman long et j’ai eu du mal à me plonger dans le récit. Je pense que j’aurais aimé en savoir rapidement davantage sur les personnages, surtout qu’une certaine « révélation » qui arrivent autour de la page 50 était prévisible.

Un pan de l’Histoire

Si vous aimez les contemporains qui partent de faits historiques, alors Sweet Home vous plaira sans aucun doute ! Je ne connaissais pas du tout l’histoire des couvents de la Madeleine, une institution de l’église Ecossaise où étaient envoyées les femmes de « mauvaise vie ». A travers le point de vue de Skye, on se retrouve plongés dans le passé et dans ce couvent/blanchisserie sordide.

On comprend rapidement que le couvent est un élément clé de l’histoire dont on va entendre à nouveau parler dans les points de vue au présent, qui peut expliquer de nombreuses choses…

Des personnages intéressants

Quatre points de vue principaux rythment Sweet Home : dans le présent, Birdie, son petit frère Yzac et l’étonnant Siam et dans le passé Skye. A cela s’ajoutent ponctuellement d’autres points de vue (Kim qui est la mère de Birdie et Yzac, Sinead qui se révèle également un personnage clé).

A travers ces personnages, Nancy Guilbert propose des visions différentes (la colère de Birdie, l’innocence joyeuse d’Yzac, la bienveillance de Siam) des évènements et aborde également des thèmes forts autour du handicap, des violences intrafamiliales et de la déscolarisation.

Coup de cœur pour le personnage de Birdie dont on ressent la colère, et pour laquelle j’ai éprouvé une forte compassion. A cause de sa mère démissionnaire, elle se retrouve à gérer son petit frère et on comprend qu’elle a été privée de son enfance et de son adolescence, à devoir assumer les choix de Kim à sa place.

Des révélations attendues

Au fil du récit, alors que Skye nous livre les clés du passé et Siam, Birdie et Yzac les questions du présent, on arrive à reconstituer le puzzle de ce qui s’est déroulé. Si la révélation du passé arrive assez tardivement (on a déjà quasiment tout compris depuis une centaine de pages), la fin du roman n’en est pas moins émouvantes (j’avais les larmes aux yeux) et très belle, en plus d’être la promesse d’un futur lumineux pour les personnages.

En conclusion

Un roman qui frôle le coup de cœur (frôle juste à cause du début lent et des révélations tardives) et que je recommande à celles et ceux qui aiment les romans contemporains. Sweet Home offre un récit émouvant basé sur une tragédie tirée de l’histoire, apportant au lecteur de la culture en plus du divertissement.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Signature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.