Qu’est-ce qu’un roman de gare ?

Hello ! Aujourd’hui on s’attaque à un qualificatif pas souvent positif posé sur de nombreux bestsellers : le « roman de gare ».

C’est donc parti pour un petit retour sur l’histoire de ce terme afin de mieux en comprendre l’usage actuel, lorsque vous le croisez dans une chronique littéraire.

Le lieu de vente comme clé

On aurait pu le deviner à son nom, c’est un roman que le lecteur va acheter à la gare.

Cependant, ce n’est pas aussi simple ! « Roman de gare » est en réalité un terme péjoratif pour désigner un roman qui se lit le temps d’un trajet, distrayant mais considéré comme peu travaillé.

Une littérature de genre

Contemporain, policier, science-fiction ou encore littérature sentimentale… Le roman de gare vient se placer en opposition à la littérature blanche. Il se veut avoir un vocabulaire « pauvre », une littérature considérée comme peu prestigieuse et qui pourtant est l’une des plus lues (il n’y a qu’à voir les 10 auteurices les plus lu.es de 2023… que des romans de gare !).

Petite histoire du roman de gare

A l’époque où l’expression est apparue, c’est Hachette qui avait tiré son épingle du jeu en lançant sur le modèle de confrères anglais des libraires dans les gares, ce qui correspond aujourd’hui aux Relay. L’éditeur y vendait au format poche une collection dédiée aux voyageurs, de textes courts dont a découlé l’expression.

Il est donc intéressant de constater que le « roman de gare » d’aujourd’hui n’est pas le même qu’à l’époque : il s’en éloigne par sa taille (cf Tout le bleu du ciel qu’on trouve dans n’importe quel Relay et qui est un beau petit pavé) et son vocabulaire n’est plus si volontairement simple.

En conclusion

Si le roman de gare est historiquement un type de roman spécifique, ce qui s’en rapproche le plus de nos jours (les best sellers que l’on peut trouver dans les gares) en ont gardé certaines caractéristiques mais ne méritent pas le mépris contenu dans la dénomination.

Et vous, vous lisez des romans de gare ?