Première année : un film réaliste mails léger
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Première année : un film réaliste mails léger

Hello ! On se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un film un peu particulier : Première année de Thomas Lilti. Particulier car l’histoire de ce film est centré sur la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES pour les initiés) et qu’il l’analyse avec justesse et humour.

Un vrai reportage au cœur de la PACES

Le réalisateur de Première année, Thomas Lilti, s’est rendu sur les bancs des amphis de l’université pour voir par ses propres yeux le système, celui-là même qu’il avait expérimenté plusieurs années plus tôt en tant qu’étudiant.

Ces recherches, ça donne un film criant de vérité sur le déroulement de cette première année, les relations entre les étudiants, la pression du concours et la mauvaise ambiance en cours mais aussi l’entraide avec certains et les moments de relâchement après les partiels.

Le seul bémol que j’ai relevé concerne la fin du film (que je ne raconterai pas pour ne pas spoiler) qui m’a semblé tellement invraisemblable et romancée que j’aurais préféré ne pas la voir. Dommage, d’autant plus que même le spectateur lambda qui n’a pas fait PACES se rend sans mal compte de l’impossibilité de la chose.

Une réflexion sur le système

Dans Première année, le réalisateur se contente la majeure partie du temps de montrer les choses telles qu’elles sont sans pour autant émettre d’avis, laissant le soin aux spectateurs de se construire le leur.

Mais quand on voit toute cette histoire du point de vue d’Antoine qui en est à sa troisième première année et qui meurt d’envie de devenir médecin (au point d’aller voir les séances de dissections des années supérieures et qui adore ça) et qui va vers un troisième échec, on se dit que le système n’est pas tout à fait juste. Impression renforcée par le fait que Benjamin, bizuth (en première première année) arrive à bien se classer au concours alors même que médecine ne l’intéresse pas tant que ça.

Encore une fois l’histoire est très romancée mais souligne tout de même les incohérences et dysfonctionnements comme les amphis trop pleins, l’obligation d’acheter des annales à la corpo…

En plus du système, Première année propose une réflexion sociale sur les « codes », les acquis sociaux qui malheureusement ont un rôle à jouer dans le concours. Parce que quand en amphi le prof demande qui est fils/fille de médecin et qu’un bon quart lève la main, toi tu te dis que tout le monde ne part pas avec les mêmes chances. Benjamin a les codes. Antoine ne les a pas. Cette partie-là est bien développée et souligne une fois de plus l’hypocrisie de ceux qui vous affirmeront qu’en médecine tout le monde part avec les mêmes chances.

Il manque tout de même une partie importante sur les « prépas » ou « boîte à colles » privées, ces organisations qui te pompent de l’argent en échange de polys mieux faits et d’annales corrigées dures à trouver qui sont une institution dans certaines PACES.

De l’humour

Parce que l’idée n’était pas non plus de faire un documentaire à pleurer sur les tristes petits étudiants, il y a pas mal d’humour. Des blagues pour les initiés et d’autres (la plupart !) accessibles à tous qui nous font passer un bon moment.

En conclusion

Choisir de faire un film sur cette année particulière était un pari original et pour moi un pari réussi à condition de mettre en parenthèses la fin. Première année est un long-métrage bien sympathique à voir pour tous et que ceux qui ont fait PACES apprécieront encore mieux !

Vous avez vu ce film ? Qu’en avez-vous pensé ? Venez en parler en commentaires !

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