Mangaka tome 1 de Thibault Vermot

Merci aux éditions Casterman pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un premier tome de saga fantastique à la croisée du manga et de Stephen King : Mangaka tome 1 de Thibault Vermot.

Avant même de découvrir l’histoire, j’étais intriguée par le format. Des dimensions plus petites que les habituelles de la maison d’édition, une jaquette qui reprend tous les codes du manga… La saga promettait d’être originale, et il n’y avait pas que son intrigue qui le clamait.

Maintenant que je l’ai lu, je peux affirmer deux choses :

• L’intrigue de cette saga en 4 tomes va être intense et sombre, et tient tout à fait ses promesses de thriller pour un public 13+
• Le roman s’intègre parfaitement au paysage de Casterman, à mi-chemin entre des intrigue d’action façon CHERUB ou Bodyguard et leur collection d’horreur Hanté

Ce roman fera donc la joie des ados, de par son rythme mais également son format et ses références. Il s’agit d’une excellente lecture pour les fans de manga qui y croiseront leurs titres préférés comme L’atelier des sorciers, Solo Leveling ou encore My hero academia. En cela, Mangaka est un bel hommage à la culture du manga !

Le résumé

L’entrée au lycée marque la fin de l’insouciance pour Asuka : sa meilleure amie Hina a changé et traîne avec une peste, son père l’a inscrite par surprise au Renjori, LE concours des futurs mangakas. Enfin, Cloud, un garçon mystérieux, débarque de Fukushima et attire toute l’attention. Mais est-ce normal qu’il s’intéresse autant à elle ? Que plusieurs jeunes femmes soient retrouvées exsangues sur les docks d’Osaka ? Et surtout que ce qu’Asuka dessine semble avoir une incidence dans la réalité ?

~ Retour sur cette lecture ~

Un format court et impactant

Avec ses quelques 240 pages, Mangaka tome 1 se lit à toute vitesse. Ce n’est pas seulement qu’il est fin, c’est que l’intrigue est très bien filée et nous entraîne page après page dans la vie d’Asuka, qui a beaucoup changé à l’entrée au lycée.

Soucis d’amitié, premier flirt : les sujets classiques sont là ! Mais ce qui nous tient en haleine, c’est l’enquête qui se déroule en parallèle et qui va peu à peu fasciner Asuka. Car voilà : depuis la fin de l’été, des jeunes filles sont retrouvées vivantes, mais vidées de leur sang de façon mystérieuses et avec des traces de morsures. Pourquoi ? Qui fait ça ?

Asuka et le lycée

Le retour de vacances est douloureux pour Asuka : avec l’entrée au lycée vient une augmentation de la pression quant à la réussite scolaire, mais également la constatation que sa meilleure amie Hina a changé pendant l’été. Loin d’avoir avancé sur l’intrigue du manga qu’elles écrivent ensemble, Hina a préféré passer du temps avec une bande d’amis dont des garçons et commence à se maquiller. Tout ce qu’elles s’étaient juré de ne pas faire !

Après un jour de rentrée catastrophique, voilà que la situation continue de se dégrader… Je pense que la situation d’Asuka saura parler à de nombreux ados (ou adultes !) qui ont déjà vécu ce genre d’évolution dans une amitié, on peut dire que là-dessus Thibault Vermot vise juste !

Du mystère et un poil de surnaturel

Là où Mangaka est très bon, c’est sur l’introduction du fantastique dans le récit. On a ce prologue sur Fukushima, ces chapitres de temps en temps du point de vue d’une créature dont on ne sait pas bien si elle est humaine. Thibault Vermot manie le doute à la manière des maîtres du fantastique, fait douter et frissonner le lecteur.

Du stylo si particulier que se crée Asuka à partir d’un bout de bambou trouvé pendant ses vacances non loin des lieux de la catastrophe à l’étrange comportement du nouveau, prénommé Cloud, une part de mystère flotte sur le récit, adroitement entretenue.

Un premier tome introductif

Pour être tout à fait honnête, je reste un peu sur ma faim pour ce premier tome qui est conçu comme un début de saga et non comme une intrigue en tant que telle. Thibault Vermot ouvre plusieurs lignes narratives avec des questions, sème des indices… Mais ne clôt rien, terminant sur un cliffanger qui nous pousse à nous ruer sur le tome 2 (heureusement bientôt en librairie puisque prévu pour le 6 mars 2024).

Si j’ai adoré la tension et le début de l’histoire, je dois donc réserver mon jugement quant à la qualité de l’intrigue ou l’évolution des personnages à plus tard, car il faudra attendre les tomes suivants pour avoir le tableau d’ensemble.

En conclusion

Ce premier tome, bien qu’assez introductif, offre une belle ouverture à la saga en 4 tomes que sera Mangaka et vous pouvez compter sur moi pour chroniquer la suite ! Ce roman a également le potentiel de plaire aux lecteur.ices assidu.es de manga, qui se retrouveront dans les nombreuses références et le rythme soigné de l’intrigue !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?