Love in box : un triptyque de romans
Merci aux éditions Fleurus et à Netgalley de m’avoir permis de lire ces titres
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique de trois romans qui ont été écrit dans un contexte particulier : le tryptique Love in box, de Luc Blanvillain, Sophie Laroche et Emmanuel Trédez.
Les romans en eux-mêmes sont bien, sans être non plus les chefs d’œuvre du siècle, mais j’avoue avoir trouvé vraiment intéressante l’initiative dont ils découlent.
Le principe
L’idée est la suivante : à partir d’un mail anonyme, et du principe que leur personnage principal était une lycéenne en seconde, les auteurs devaient écrire un roman jeunesse court.
« Salut,
alors voilà, je me jette à l’eau !
Je te croise chaque matin devant le lycée et tu ne me vois pas. Mais moi je te vois bien. Pire, je ne vois que toi. J’aimerais bien qu’il se passe entre nous autre chose qu’un échange de regards. Et encore ce n’est pas un échange de regards puisqu’il n’y a que moi qui te regarde.
Bref. Fais-moi signe, s’il te plaît.
Je t’embrasse »
Ce qui donne ici trois romans de trois auteurs différents pour une seule et même idée d’origine : les histoires d’Emma, Lou et Juliette.
Pas de résumé donc pour cette chronique à trois roman, puisque c’est le mystérieux mail qui en fait office ! Je précise aussi au passage qu’il s’agit de romans très jeunesse, puisque mettant en scène à chaque fois des lycéennes de seconde (je le dis parce que c’est vrai que j’ai plus tendance à chroniquer du Young Adult par ici).
~ Retour sur ces trois lectures ~
Love in box – Juliette par Luc Blanvillain
Je commence naturellement par Juliette car c’est le premier des trois que j’ai lu et je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ça ! Après le pitch de l’éditeur, je m’attendais à une romance mignonne, avec une pointe de mystère dû à l’expéditeur inconnu. A la place, j’ai eu un thriller jeunesse fascinant sur les dangers des réseaux sociaux et autres contacts virtuels.
Dans ce roman, Juliette, qui reçoit le mystérieux mail, a des parents protecteurs et particulièrement méfiants des dangers des contacts avec les inconnus qu’on peut avoir en ligne. Notre jeune héroïne a donc un accès restreint à la technologie, même si elle n’est en revanche pas lésée sur d’autres aspects de sa vie puisqu’elle a une meilleure amie avec qui elle peut d’ailleurs passer du temps après les cours, dans leur café favori.
C’est sans aucun doute celui des trois qui m’a le plus surprise. Le roman prend sans cesse un nouveau tournant inattendu et nous tient en haleine jusqu’à un dénouement aussi réaliste que marquant. Je crois que ce que j’ai le plus aimé dans ce tome, c’est la pédagogie dont il fait preuve en racontant une histoire pas très joyeuse sans pour autant exagérer ou prendre un ton moralisateur.
Love in box – Lou par Sophie Laroche
L’histoire de Lou aborde un thème tout à fait différent de celle de Juliette : il est ici question de maladie. C’est marrant parce que plutôt que le mystère du mal, c’est le mystère du secret de Lou qui nous tient en haleine pour celui-ci.
(Fun fact, j’ai été persuadée un bon moment que le secret de Lou était qu’elle était transgenre alors que pas du tout).
Evidemment, avec un sujet pareil le roman parle du regard des autres, de complexe, de honte et de jugement mais aussi d’amitié, de famille et d’amour. Malgré de nombreuses péripéties, tout est bien qui finit bien pour Lou et l’évolution du personnage entre la réception de l’email et la fin du roman est flagrante.
J’ai beaucoup aimé la relation entre Lou et son jumeau, qui est d’ailleurs très attachants. C’est un point fort du récit qui mérite d’être mentionné, tout comme l’amitié entre Ambre et Lou qui survit à de nombreuses épreuves et nous attendrit.
Love in box – Emma par Emmanuel Trédez
Des trois, c’est l’histoire d’Emma que j’ai préférée. Je pense que c’est un personnage avec lequel le lecteur peut facilement se sentir connecté car le sujet principal du roman est son complexe autour de son nez, et quand bien même nous n’avons pas le même, tout le monde a eu à un moment un complexe et peut s’identifier à elle.
Par contre, léger bémol : Emma est censée être en seconde mais par le vocabulaire, les réflexions qu’elle se fait et le contexte je l’aurais située en 5ème ou 4ème… C’est aussi le style d’écriture qui donne un roman beaucoup plus jeunesse que les deux autres, et que j’adresserai à un public encore plus jeune. Pour côtoyer régulièrement des filles de cet âge (l’âge supposé d’Emma j’entends), elles sont beaucoup plus matures qu’Emma…
Ce petit souci mis à part, la relation épistolaire entre Emma et son crush est mignonne comme tout et c’est le roman le plus léger des trois : on a quand même beaucoup de chouettes évènements et les mauvaises passes ne durent jamais longtemps.
Conclusion
Si ces trois lectures ne sont pas des coups de cœur, encore une fois j’ai tout simplement adoré le concept. De plus les romans véhiculent tous les trois des messages importants sur des sujets omniprésents à l’adolescence, donc je les recommanderai sans hésiter à des pré-ados à la recherche d’une bonne lecture !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?