L’hériter trahi de Holly Black
Merci aux éditions Rageot pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour une chronique qui va nous ramener dans l’univers du Prince Cruel avec L’hériter trahi, premier tome de la nouvelle duologie de Holly Black.
Commençons immédiatement par un disclaimer : L’héritier trahi est la suite directe de la trilogie du Peuple de l’air (Le prince cruel, Le roi maléfique et La reine sans royaume). Autrement dit, vous ne pouvez pas lire L’héritier trahi sans avoir lu la trilogie (au sens où il vous manquerait des éléments) et L’héritier trahi spoile dans les grandes largeurs la trilogie.
Maintenant que c’est dit, petit avertissement :
ATTENTION : cette chronique contient des spoilers sur la trilogie du Peuple de l’air
(Logique XD).
Bon et sinon, qu’est-ce que j’ai pensé de L’héritier trahi ? Je dirais bien, mais sans plus. J’ai trouvé qu’on était moins dans les intrigues complexes et très politiques que j’avais tant aimées dans Le prince cruel, sans compter que Wren m’a semblée bien simple et pâle à côté de l’héroïne qu’était Jude. Pas de grosse surprise non plus là où j’attendais des plots twist de ouf comme ceux que j’avais adorés dans la première trilogie, donc un bilan assez mitigé pour ma part.
Le résumé
Wren, reine fæ de dix-sept ans, vit seule parmi les humains, qu’elle défend en secret des enchantements et subterfuges de ses semblables. Un jour, le prince Chêne, charmant héritier de la couronne de Domelfe, vient la trouver. À la tête d’une armée de créatures monstrueuses, la mère de Wren s’est juré de s’emparer du trône. Wren est la seule à pouvoir la faire plier. Malgré un passé commun tourmenté, Chêne et elle font alliance. Mais peuvent-ils se faire confiance ?
~ Retour sur cette lecture ~
Wren, la changeline
Wren a été placée jeune dans le monde des humains, puis récupérée de façon traumatisante par ses parents fae quelques années plus tard. Ces derniers l’ont ensuite maltraitée telle qu’on la découvre dans La reine sans royaume.
Si on éprouve de la pitié pour Wren à cause de ce qu’elle a vécu, de ses traumatisme, des conditions dans lesquelles elle vit (camping sauvage dans une forêt et se nourrissant des poubelles de son ancienne famille humaine), on a parfois également envie de la secouer. Son désir de vengeance envers la cour des crocs sonne très plat, ses motivations sont aléatoires et j’ai eu du mal à m’attacher à elle. Avec son mélange constant de compassion et de crainte, elle est à l’opposé de Jude.
Fanart de Wren par @frostbite.studios
Quant à Chêne, je me suis davantage attachée à lui ! Il a la même inconstance étrange que Cardan (qui apporte du suspens) et le côté impitoyable de Jude, en plus de se montrer calculateur. Le jeune fae mignon de la première trilogie est désormais dangereux, et j’ai été ravie de découvrir cette évolution. Point positif également pour les personnages de Tiernan et Hyacinthe, dans leurs rôles d’amants maudits.
Un roman très contemplatif
Pour le dire autrement, il y a de ces longueurs ! Je n’ai pas forcément quelque chose contre les fantasy contemplatives (après tout j’ai adoré Emily Wilde !) mais encore une fois, L’héritier trahi pâtit de la comparaison avec le Prince Cruel…
Je pensais que le voyage de la forêt de Wren à la cour des crocs ne serait que le début du roman et qu’on aurait ensuite une intrigue politique croustillante, mais la quête traine finalement en longueur. Peu d’action, des personnages dont la principale occupation est de questionner les motivations et la potentielle trahison des autres…
Fanart par @annalisejensen
Les actions de la fin
Les plots twists et complots étant la signature de Holly Black, je m’attendais à de superbes retournements de situations et une fin explosive.
Malheureusement, si la fin présente l’action que j’attendais depuis le début (je n’ai pas vu défiler les 100 dernières pages !), les plots twists sont quant à eux assez aisément anticipés par le lecteur quand on connaît un peu le style de l’autrice. Le titre donne un bon indice (I mean, « L’héritier trahi »… Evidemment que Chêne allait déguster) et quand on a saisi les subtilités liées à l’incapacité des faes à mentir, on comprend rapidement ce que le prince cache et quel est le mystère autour de Wren.
La fin joue donc un rôle positif dans mon avis global car l’autrice nous offre ce qu’on attendait, mais il m’a manqué un peu de l’effet whaou qu’il m’aurait fallu pour me convaincre de lire la suite.
En conclusion
Si j’ai pris plaisir à retrouver l’univers du Prince cruel et le folklore anglais vu par Holly Black, je suis nettement moins convaincue par cette suite que par la trilogie d’origine. J’attendais plus d’action, de surprises et des personnages plus badass et si la lecture fut sympathique, je reste tout de même sur ma faim…
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?