Les quatre filles du docteur March

Merci aux éditions Flammarion jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un classique : Les quatre filles du docteur March de Louisa May Alcott.

Le roman se dote d’une toute nouvelle édition dans la collection des Classiques Flammarion et si ma lecture de Le vent dans les saules (paru en même temps) était une découverte, Les quatre filles du docteur March étaient une plaisante relecture.

J’adore cette histoire ! J’ai lu le roman pour la première fois quand j’étais en primaire mais surtout, je dois avouer que j’ai un faible pour l’adaptation cinématographique de 2019. C’était un plaisir de me replonger dans les aventures de Meg, Jo, Beth et Amy.

Bon, il faut évidemment le lire dans son contexte, le texte à mal vieilli sur certains points (notamment le côté très religieux). Mais ça reste une histoire positive et douce qui se lit très bien ! J’espère que les autres tomes paraîtront également dans cette édition.

Le résumé

Le docteur March doit partir pour la guerre de Sécession, laissant sa femme et ses filles, Meg, Jo, Beth et Amy, dans la petite ville de Concord. Le premier Noël sans lui s’annonce difficile mais l’arrivée de leur nouveau voisin, l’espiègle Laurie, redonne de la joie aux quatre sœurs March.

~ Retour sur cette lecture ~

Un petit bout d’histoire

Les quatre filles du docteur March nous plongent dans l’histoire de la famille March aux Etats-Unis dans la seconde moitié des années 1800. J’adore le fait que le roman est à la fois historique (puisque de notre point de vue cette époque appartient à l’histoire) et contemporain dans la façon dont il est raconté, puisqu’écrit à l’époque.

Le roman tourne autour de leurs vies quotidiennes et des différents évènements qui la bouleversent, sur une période d’un an. Il a vraiment ce côté « tranche de vie » tranquille et doux qui le rend agréable à lire, quoique le style de l’époque semble un peu désuet vu depuis nos codes littéraires actuels. On a du mal à se sentir proches des filles, mais le tableau dépeint est agréable et le roman a le goût des longues soirées d’hiver auprès du feu et des après-midi d’été à lire dans un champ au soleil.

Le côté moralisateur du récit

Bon, là où je grimace un peu plus c’est qu’au cadre bucolique s’ajoutent de longs sermons moralisateurs sur l’oisiveté et les bonnes vieilles valeurs chrétiennes. Si certains sur le don aux plus démunis et la bienveillance ou le fait de rester calme en toute situation restent vrais, d’autres sur le travail, la place de la femme ou le dévouement à la patrie font souffler en 2025.

Toute petite histoire des filles March est prétexte à un sermon, qu’il vienne des aînées ou de la mère. C’est un aspect des romans jeunesse plus anciens que j’aime moins, le besoin d’expliciter la morale plutôt que de laisser les lecteurs la déduire du récit qu’ils viennent de lire.

Bon, j’arrive évidemment à passer outre pendant ma lecture mais je pense que c’est un point qu’il est important de souligner avec ce type de classiques : certains de leurs aspects se prêtent au débat aujourd’hui.

Un mot sur l’adaptation de 2019

Comme je le disais dans l’intro de cette chronique, je suis FAN de l’adaptation de 2019 de Greta Gerwig et cette relecture était l’occasion de comparer le livre au film (au moins pour la première partie puisque le film est l’équivalent des deux premiers tomes du roman VF).

La comparaison est sans surprise flatteuse pour le film : en plus de rendre de façon convaincante les personnalités des filles March et l’ambiance de la maisonnée ainsi que les scènes clés, l’aspect plus moralisateur est oublié pour une modernité rafraichissante, notamment autour de Jo et de la place de la femme.

En conclusion

Un classique que j’adore dans une nouvelle édition à la couverture trop mignonne : que demander de plus ? J’espère maintenant que les tomes suivants auront également le droit à des éditions assorties !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?