La vie vue d’en bas de Stacey Lee
Par titre

La vie vue d’en bas de Stacey Lee

Merci à Page Turners pour l’envoi de ce roman

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman ownvoice passionnant : La vie vue d’en bas de Stacey Lee.

Rien que le thème du roman est marquant, puisqu’il traite du racisme envers les chinois venus remplacer les esclaves dans les champs américains après l’abolition de l’esclavage. Jo, apprentie modiste à Atlanta, fait les frais de ce rejet de la société constamment.

Dans ce roman, il est question d’injustice, de racisme et de mépris mais aussi d’espoirs, de rêve et de famille. Malgré un sujet révoltant, l’histoire et belle et on ne peut qu’éprouver de la compassion envers Jo et toutes les épreuves qu’elle traverse.

Le résumé

Atlanta, 1890

Jo adore son travail de modiste, mais elle est renvoyée brutalement.

Une jeune chinoise n’a pas le droit de donner son avis, même sur les chapeaux qu’elle confectionne. Ses beaux rêves d’avenir s’effondrent. Jo, qui vit clandestinement dans le sous-sol du journal local, se retrouve domestique dans une grande maison. Elle déteste sa nouvelle place.

Alors, dissimulée sous un pseudonyme, elle commence à écrire une rubrique impertinente et progressiste, dans laquelle elle égratigne le racisme et le sexisme ordinaires. Et bientôt, en ville, tout le monde ne parle plus que de cette mystérieuse chronique…

~ Retour sur cette lecture ~

Le racisme

La vie vue d’en bas permet d’aborder le problème du racisme, plus que présent dans en 1890 à Atlanta. Je ne suis pas en mesure de juger de de la justesse du récit sur ce point, en tout cas on ne peut trouver la façon dont Jo est traitée que révoltante. Alors que les états du Nord des USA progressent, le Sud en est encore à la ségrégation dans les transports et Jo qui n’est ni noire, ni blanche, n’arrive pas à trouver sa place alors que tout le monde la méprise.

Les préjugés et les barrières sociales sont de mise, et on s’étonne que dans une période où les choses bougent (les suffragettes réclament le droit de vote, les femmes arrachent peu à peu des droits essentiels), le racisme lui soit toujours plus présent.

Une ode à la prise de parole et à l’espoir

Bien que dans un contexte horrible, le message du roman est beau et positif. Jo, cachée clandestinement au sous-sol d’une maison car elle ne peut vivre ailleurs, va petit à petit prendre confiance à travers cette chronique anonyme qu’elle envoie au journal et ce qui au début était une tentative de sauver sa cachette devient une véritable émancipation du personnage.

La jeune modiste du début du roman évolue, s’affirme et c’est très inspirant de suivre son parcours. J’ai vraiment accroché à ce personnage plein de vie et de rêves et je ne doute pas que vous en ferez autant ! D’ailleurs, sans sa force de caractère et son courage, le roman aurait été beaucoup moins joyeux à lire au vu de ce qu’elle endure…

La famille au cœur du roman

Au début de La vie vue d’en bas, Jo ne connaît pas ses parents biologiques. Elle vit avec celui qu’elle considère comme son père, Old Gin, à qui on l’a confiée lorsqu’elle était bébé et qui l’a élevée avec amour dans le respect de la culture chinoise.

Quoi qu’il en soit, la relation entre Jo et Old Gin est très touchante et ils forment une famille soudée. J’ai aimé le fait que l’auteure insiste sur leur complicité, sur tout ce qu’Old Gin a appris à Jo et sur l’importance qu’il a pour elle.

Je ne peux pas en dire davantage sur la famille de Jo sans spoiler ce roman mais sachez qu’il y a de très belles révélations autour de cela (bien que certaines soient un peu prévisibles) et que cet aspect du récit est plus important qu’il n’y paraît à première vue.

Une chronique révolutionnaire

Avec un petit air de Lady Whistledown, Jo s’attaque aux mœurs étriqués de la société et aux sujets brulants d’Atlanta avec autant d’humour que de mordant. Les lettres en début de chapitre de miss Sweetie sont toujours amusantes et franches et j’ai adoré cette partie de l’histoire.

A travers ce roman, on voyage véritablement dans le temps et la chronique de Miss Sweetie y contribue. Voir les problématiques des gens (principalement des femmes, on ne va pas se mentir) de l’époque à travers ces débuts de chapitres originaux contribue à nous plonger dans cette époque et à rendre le récit plus que réaliste.

Conclusion

Un beau roman traitant d’un aspect méconnu de l’histoire avec mordant et une plume entraînante : je ne peux que recommander La vie vue d’en bas ! Agréable à lire et original, engagé, le genre de livres qu’on aimerait voir plus souvent et qui saura vous apprendre beaucoup sur l’histoire tout en vous faisant passer un très bon moment.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez l’enregistrer sur Pinterest :

La vie vue d’en bas de Stacey Lee
Signature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.