La passeuse de mots : le roman graphique

Merci aux éditions Hachette Romans pour l’envoi de ce roman graphique.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique de l’adaptation en roman graphique d’un monument de la fantasy francophone : La Passeuse de Mots d’Alric et Jennifer Twice, scénarisé par Carbone et illustré par Michela Cacciatore.

J’étais très curieuse de voir ce qu’allait donner la saga sous ce format inédit et j’avoue que je suis agréablement surprise par cette adaptation ainsi que les choix tant scénaristiques que visuels qui ont été faits ! Comme toute adaptation, elle laisse de côté certains aspects de l’histoire (qui sont ceux que j’aimais moins donc pas de regrets par ici !) mais je trouve qu’elle reste très fidèle au style et au narratif de la saga, donc pour moi c’est une réussite !

Que vous soyez un.e fan convaincu.e ayant envie de vous replonger dans cet univers ou qu’au contraire vous souhaitiez le découvrir sans vous lancer immédiatement dans la version pavé/cale porte (puisque les tomes sont conséquents), le roman graphique de La Passeuse de mots saura vous plaire à coup sûr !

Le résumé

À Hélios, les Mots ont un pouvoir.

Celui de créer, d’équilibrer ou de détruire le monde.

Quand le chaos s’empare du royaume, les Mots frémissent, s’impatientent, s’embrasent.

Ils attendent la prochaine Passeuse de Mots.

C’est Arya, une jeune fille de la capitale, qui répond à l’Appel de cette magie ancestrale.

À elle de s’armer de courage, de se battre.

Au fil de sa quête, elle rencontrera Killian, Saren et Alric.

Le voleur masqué, le chevalier aguerri, et le prince de l’immortalité.

De l’écho de leurs âmes naîtra le [Limë], ce fil doux et singulier porteur d’amour et d’espoir.

Cette promesse de cœurs alliés.

Ce qui nous lie.

~ Retour sur cette lecture ~

Une planche

Les illustrations

Je… Hum… WOW. Juste WOW. En plus d’illustrer à merveille les personnages de la saga (qui sont comme je les avais imaginés !), il y a un véritable parti pris autour des mots et un jeu avec les couleurs qui enrichit à merveille le récit.

En effet, les illustrations sont majoritairement en noir et blanc mais chaque page comprend des touches d’une couleur unique, pour souligner la présence d’un ou plusieurs [Mots] autour d’Arya. Non content de mettre en image l’histoire, le format est recherché et vient la sublimer en mettant en avant les [Mots] et leur pouvoir. C’est réfléchi, beau à voir et poétique, une vraie réussie !

L’histoire

Adaptation du tome 1

Les tomes de la Passeuse de mots sont très denses, de beaux pavés avec une petite police d’écriture et des marges étroites. Je ne m’attendais donc pas au choix qui a été fait de couvrir (résumer ?) le tome entier en un unique et court tome de roman graphique.

Il y a du positif là-dedans, notamment le fait que ce format est beaucoup plus centré sur l’action. Avec ce découpage court et intense, la quête d’Arya semble plus rapide : les combats s’enchaînent de même que les décors et on voit son avancée dans la quête des Mots.

Par contre, je trouve qu’une partie de la psychologie des personnages, amenée par les réflexions internes d’Arya dans la version roman, est perdue (mais c’est le propre des adaptations !). On voit moins son envie de faire demi-tour et combien sa famille lui manque, ainsi que ses doutes. D’un côté j’en suis plutôt contente (vu que c’est un des aspects du personnage que j’avais le moins apprécié) et d’un autre je trouve qu’elle y perd un peu de son humanité, de son côté héroïne imparfaite qui la caractérise.

En conclusion

Une jolie adaptation dont j’ai hâte de voir la suite ! Ce format plus court et centré sur l’action offre une vision différente et complémentaire de la saga, en plus d’avoir été hyper bien réfléchi au niveau des illustrations. C’est à mon humble avis une réussite !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?