Rose rage d'Illana Cantin
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Rose rage d’Illana Cantin

Merci à Hachette Romans pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un texte engagé et féministe : Rose rage d’Illana Cantin.

J’avais déjà vu ce roman passer à sa sortie en grand format mais (superficielle que je suis) la couverture ne me donnait pas forcément envie d’en savoir plus, alors je ne me suis pas attardée dessus. Puis j’ai entendu beaucoup de critiques très positives, alors à sa sortie en poche avec une nouvelle couverture (que je trouve plus belle et plus représentative), je me suis laissée tenter.

Les couvertures poche et grand format pour les curieux·ses :

Rose rage d'Illana Cantin
Rose rage d'Illana Cantin

Finalement il m’a un peu rappelé Moxie de Jennifer Mahieu par son thème et son héroïne. Ce fut une excellente lecture, beaucoup plus profonde que ce que je pensais et surtout impactante, du genre qui donne envie d’aller manifester à son tour. J’ai adoré !

Le résumé 

Ameline Brillant. Un nom, une personne, qui pourtant incarne tout ce que les filles du lycée Olympe de Gouges doivent vivre chaque jour. Des remarques sexistes allant jusqu’au harcèlement sexuel, sans jamais qu’un enseignant lève le petit doigt pour le sanctionner. Ameline Brillant, c’est une fille qui a défié le silence. Qui a riposté à des mains sur les fesses, à des commentaires plus dégoûtants les uns que les autres. Mais Ameline Brillant a été renvoyée. Et ses agresseurs ? L’école a pansé leurs petites plaies.

Pour Rachèle, à la tête du journal du lycée, il est impossible de laisser faire une chose pareille. Elle appelle toutes les filles, toutes les femmes de l’établissement à faire grève, jusqu’à ce qu’un réel changement s’opère. Le système du lycée doit changer, du tout au tout. Pour qu’Ameline ne soit pas la seule, mais la première à en parler !

~ Retour sur cette lecture ~

Féminisme et questions clés

Comme je le disais plus haut, je m’attendais évidemment à un roman féministe mais pas aussi approfondi. J’ai aimé que l’auteure aille plus loin que « c’est injuste » et « à bas le patriarcat » et aille vers des notions importantes comme l’intersectionnalité ou les avantages et inconvénients de la non mixité.

Je trouve Rose rage extrêmement bien pensé car il ne se contente pas de parler du féminisme en général mais définit aussi le rôle des hommes et les erreurs courantes qu’ils font, les écarts entre les femmes, les obstacles que beaucoup rencontrent… C’est fait de façon dynamique, avec des débats entre personnages entrecoupés des réflexions de Rachèle, pour un résultat pédagogique et top. Il est très bien documenté et d’autant plus intéressant à lire ! Je le recommanderai vraiment à tous les ados pour s’initier à ces notions de manière réfléchie et nuancée.

Le ressenti d’une adolescente privilégiée

Le roman tire en grande partie son intérêt du personnage principal proposé par l’auteur : une fille, certes, mais blanche et issue d’un milieu aisé. Ses premières confrontations à l’injustice là où certaines de ses camarades la connaissent depuis plus longtemps, la poussent à se rebeller et à passer de l’élève modèle à la gréviste en colère.

Mais elle se perd aussi plus d’une fois dans son combat. Centrée sur le cas d’Ameline, elle ne réalise pas tout de suite que les revendications de ses co-grévistes vont plus loin que ça et ne les comprend pas nécessairement. C’est tout le processus d’apprentissage qu’elle va avoir de par son statut social qui apporte énormément au récit.

L’évolution du personnage principal

La Rachèle du tout début de Rose rage n’a rien à voir avec celle de la fin. Son évolution, tant dans sa mentalité que dans sa confiance en elle, est tout simplement bluffante. Mais le plus intéressant, c’est qu’en tant que lecteur on se sent aussi un petit peu évoluer en lisant Rose rage, on apprend en même temps qu’elle. J’ai adoré le fait qu’Illana Cantin, à travers les personnages de Manon et de Clara essentiellement, se montre très pédagogue.

Le découpage du roman

Le plan choisi par Illana Cantin a le mérite d’être original. Elle a fait des sortes de longs chapitres (long étant relatif, le roman fait moins de 300 pages) découpés selon l’action, avec un titre faisant écho à ce qu’il va se passer : « les filles se révoltent », « les filles discutent ».

Ce découpage bien pensé contribue à faire monter la tension du récit autour de la grève et des actions menées par les élèves et apporte une pointe de suspens bienvenue au roman !

En conclusion

Rose rage est un roman féministe qui devrait se trouver dans la bibliothèque de tous les lycées : court, bien rythmé avec une pointe de suspens et hyper pédagogique, c’est le combo parfait pour un peu mieux comprendre les inégalités hommes femmes et comment y répondre. Sans surprise, je le recommande à 100% !

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