Un palais de brume et de colère (ACOMAF) : une suite à la hauteur
Hello ! Après avoir partagé avec vous la semaine dernière mon coup de cœur pour le premier tome de cette trilogie (Un palais d’épines et de roses), je reviens cette semaine avec une chronique du tome 2 qui m’a tout autan plu, si ce n’est plus ! Retour donc sur les différents éléments plus ou moins bien traités de ACOMAF.
ATTENTION : cette chronique contient des spoilers sur le premier tome mais aussi sur le livre dont il est question !
Retrouve aussi ma chronique de Un palais d’épines et de roses
ACOMAF (oui, je recommence avec les abréviations anglaises sorry not sorry) commence juste quelques semaines après la fin d’ACOTAR, alors que Feyre mène sa petite vie tranquille pépère avec Tamlin. Et comme on s’en doute bien, ça ne dure pas…
Le résumé
« Feyre a survécu aux défis d’Amarantha. Elle est devenue une Fae, créature immortelle, et a hérité de pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas.
Mais son cœur est resté celui d’une humaine, et elle ne peut effacer ce qu’elle a dû commettre pour sauver Tamlin et la Cour du Printemps…
Elle ne peut non plus oublier qu’elle a conclu un marché avec Rhysand, le redoutable Grand Seigneur de la Cour de la Nuit. Une semaine par mois, elle doit séjourner à ses côtés, dans son palais. Et si elle est d’abord réticente, elle va découvrir qu’il est loin d’être le Fae cruel et manipulateur qu’elle pensait connaître. Et, à ses côtés, elle va apprendre à dompter ses pouvoirs d’immortelle. Et douter de ce qu’elle ressent pour Tamlin…
Mais au-delà de la Cour de la Nuit, une menace se profile à l’horizon. Car les desseins du roi d’Hybern pourrait bien ébranler tout le royaume des immortels. »
La situation difficile
Bien qu’on se trouve face à une œuvre de fiction, la relation qui lie Tamlin et Feyre est malheureusement d’un type réaliste, ce qui la rend d’ailleurs encore plus affreuse. En effet, on pourrait croire que tout baigne entre le Grand Seigneur de la cour du printemps et sa copine (sa fiancée désormais) mais ce n’est pas le cas. Leur relation va droit dans le mur et devient même extrêmement dangereuse pour Feyre.
Si elle met du temps à comprendre ce qui a dégénéré entre eux, le lecteur discerne bien vite l’aspect toxique de leur relation. En cherchant à tout prix à la protéger, Feyre l’enferme. Il prend aussi bien soin de la couper de tout contact familier (en lui collant en prime Ianthe sur le dos). Bref, les bases d’un bon lavage de cerveau avec des « c’est pour ton bien » et des « je te culpabilise dès que tu me désobéis ».
Les évènements sont très bien décrits par Sarah J Maas, avec en bonus le point de vue interne qui nous permet de voir Feyre se laisser manipuler jusqu’à ce que Rhysand sème le doute chez elle et qu’elle pète un câble. Cela souligne aussi l’importance d’une aide extérieure dans ce genre de situation.
Le couple Feyre/Rhysand
Avec la relation de Feyre et Tamlin, une autre entre en jeu : celle de la Fae avec Rhysand. Je dois dire que celle-ci est particulièrement bien menée, je crois que j’ai rarement autant apprécié un couple. Tout dans l’évolution de leur relation est bien construit et ils sont parfaitement assortis.
Dessin par @Arz28
Dans la première partie d’ACOMAF, lorsqu’il la sauve de Tamlin, il arrive encore à accomplir l’exploit de passer pour un salaud et tout comme Feyre, on est amenés à le détester. Que par la compréhension cette aversion se mue en une belle amitié entre les deux est fabuleux, d’autant plus que ladite amitié est géniale. J’ai savouré tous leurs échanges, leurs petits flirts (le dialogue sur la sensibilité de ses ailes et la partie sur le magasin de lingerie valent de l’or), bref chaque moment de cette amitié.
Et enfin comme on le pressentait, ils deviennent finalement un couple. Le fait qu’ils gardent cette complicité est génial, mais ce nouveau statut apporte aussi son lot de drama. Bien que je n’ai pas apprécié certaines réactions de Feyre, je peux les comprendre. Enfin, j’ai tout de même grincé des dents plus d’une fois dans cette partie… La scène avec la pluie d’étoile n’est pas non plus sans rappeler un moment entre Chaol et Keleana dans La reine sans couronne (même pour la tenue de Feyre !), ce qui était dommage…
Il y a aussi de très beaux moments, émouvants. Lorsque Rhysand retrouve Feyre à la cabane et lui révèle chacun des moments de l’histoire de son point de vue, c’est particulièrement génial. Ce passage remet en perspective tous les éléments d’ACOTAR et même ceux du début d’ACOMAF, et on tombe définitivement sous le charme de Rhysand.
La vérité sur Rhysand
« Seules les feuilles sur lesquelles je devais recopier quotidiennement l’alphabet et des phrases m’indiquaient que Rhysand était présent. Jour après jour, l’un des mots de ces phrases était remplacé par un autre, encore plus exaspérant que le précédent :
Rhysand est le plus beau des Grands Seigneurs.
Rhysand est le plus adorable des Grands Seigneurs.
Rhysand est le plus rusé des Grands Seigneurs. »
Sarah J Maas, Un palais de brume et de colère
Parce que non, ce Grand Seigneur n’est pas le salaud doublé d’un sans cœur qu’il prétend être. Passer à travers sa carapace et voir petit à petit l’intérieur du personnage qu’on avait détesté dans le premier tome est vraiment un point positif, une sorte de retournement de situation. J’ai aimé découvrir son amour pour Velaris, sa relation avec sa cour et toute son histoire. Son humour aussi est génial et apporte à ACOMAF ces moments drôles qui manquaient à ACOTAR.
La cour des rêves
Fanart par Charlie Bowater (Artiste du header aussi)
L’entourage proche de Rhysand est tout aussi fascinant. Cassian est lui aussi touchant sous son armure, Azriel surprenant. Morrigane est géniale, tant par son humour que par sa détermination. Et Amren est intéressante, bien qu’on n’apprenne pas grand-chose sur elle dans ACOMAF. C’est vraiment un personnage sur lequel j’ai hâte d’en savoir plus.
L’idée de cette bande d’amis soudés, capable de rester naturels malgré leur rang et unis face aux dangers est une belle utopie. On a envie de passer plus de temps avec eux, de les voir se chamailler et sortir le soir. On admire la façon dont ils protègent Velaris et leur force vis-à-vis des épreuves qu’ils ont subies.
La menace
Evidemment, Amarantha n’était pas la menace principale et l’histoire ne s’arrête pas là du côté des méchants. Une fois sortie de son isolement, Feyre se rend compte de la menace qui pèse sur Prythian et commence à se préparer à se battre.
On découvre aussi petit à petit ses pouvoirs, et elle redevient la Feyre combative dont on avait fait la connaissance au tout début. Il y a par contre quelque chose qu’on peut lui reprocher : Feyre est manichéenne. Elle a des amis, des ennemis et refuse l’existence d’un entre-deux, ce qui est vraiment dommage.
Quant à la menace en elle-même… Ce qu’on sait sur les agissements de ce fameux roi laissent supposer que ce n’est certainement pas un personnage sympathique. Mais ce n’est qu’à la fin même du roman qu’on se rend compte de l’étendue de sa cruauté.
Fin de l’histoire… ou pas
A quelques pages de la fin Feyre, Rhysand et les autres partent en mission pour détruire le Chaudron. Et on se dit : soit ça se finit bien, soit ça tourne mal. Deuxième option malheureusement. Un enchaînement de dingue de plots twists clôturés par le sacrifice de Feyre qui nous laisse sur notre faim, en quête de la suite. Une fin avec un happening comme on les aime, parfaite.
En conclusion
ACOMAF surpasse même son prédécesseur avec un développement intéressant des relations entre les personnage, accompagné d’une quantité d’actions bien dosée et de révélations assommantes. Une saga que je vous recommande sans hésiter !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
Découvrez ma chronique du tome suivant : Un palais de cendres et de ruines
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez l’enregistrer sur Pinterest :
2 commentaires
Ping :
Ping :