Taxonomie de l’amour de Rachel Allen
Merci à Page Turners pour l’envoi de ce roman
Hello ! Aujourd’hui je vous propose la chronique d’une romance à la fois, douce, adorable, joyeuse et triste : Taxonomie de l’amour de Rachel Allen.
J’ai été au tout début attirée par ce roman pour la mention du syndrome de La Tourette qui occupe une place importante dans l’histoire puisque le héros en est atteint. Au cours de ma lecture, j’ai aimé en savoir plus dessus et été agréablement surprise par cette jolie romance !
Le résumé
Deux choses très importantes se produisent dans la vie de Spencer, l’été de ses treize ans : sa professeur de sciences lui assigne un projet sur la taxonomie, et Hope emménage dans la maison d’à-côté. Spencer sent tout de suite que Hope est spéciale : elle aime escalader les arbres, adore les anecdotes bizarres sur des sujets inutiles, et surtout, elle ne se moque pas de lui et de ses tics moteurs et vocaux, provoqués par son syndrome de La Tourette.
A ses côtés, il a l’impression de faire enfin partie du monde qui l’entoure. Les deux ados grandissent ensemble et nouent des liens intenses, oscillant entre amour et amitié. Car la vie est rarement aussi claire que les taxonomies que Spencer crée, et son histoire avec Hope est pour le moins compliquée…
~ Retour sur cette lecture ~
Le syndrome de La Tourette
Avant de lire Taxonomie de l’amour, j’ai fait quelques rapides recherches sur ce syndrome que je ne connaissais pas bien. Je trouve que le roman l’explique bien et fait vivre la frustration de Spencer à chacun de ses tics au lecteur. Il déconstruit aussi les préjugés (comme le rapport aux gros mots souvent établi avec ce syndrome, ou l’impact des tics sur la vie de la personne atteinte) ce qui est évidemment hyper positif. Donc rien que pour l’aspect éducatif, on valide !
La question du deuil
Sans spoiler, vers le début du livre un personnage important meurt. On suit donc tout le processus de reconstruction et d’acceptation des personnages qui étaient proches d’elle et si cet aspect rend le roman moins léger, il lui donne par contre une profondeur géniale.
J’ai trouvé très justes les mots de l’auteure autour du deuil et de son vécu, et la tendresse entre certains personnages qui aide à avancer. C’est bien écrit, vivant et prenant.
Côté romance
Parce que c’est quand même le centre de Taxonomie de l’amour, parlons de la romance entre Hope et Spencer. L’auteure joue brillamment entre la frustration et la joie et tisse une romance imparfaite entre deux personnages tout aussi imparfaits, le tout étant résolument réaliste.
Il y a des hauts, des bas, des doutes et de la douceur mais pas de bad boy torturé ou d’autres clichés habituels. Ça donne une histoire qui ne se passe pas toujours comme on le voudrait (comme j’aurais aimé étrangler les personnages principaux par moments !) mais qui sonne juste et se lit facilement jusqu’à la fin, en ayant hâte de connaître le dénouement.
Les petits bémols
Parce que tout n’était pas parfait dans ce joli roman, j’aimerais revenir sur deux points qui m’ont un peu embêtée.
Le premier est la chronologie inhabituelle du roman. Pas dans le sens où il y a des allers-retours dans le temps mais plutôt pour les ellipses assez nombreuses qui font que l’histoire s’étale sur un bon paquet d’années (6 plus précisément) et que pour ma part j’aurais aimé remplir un peu mieux tous ces blancs. Sans tomber dans une saga de 12 tomes sur les liens complexes entre Spencer et son entourage, certains moments comme la naissance de sa relation amicale avec Paul ou ses débuts à la lutte auraient pu apporter un peu plus de complexité et de mignonnerie à l’histoire.
Deuxième point un peu embêtant. Au début de Taxonomie de l’amour, on découvre que Spencer et son frère Dean se font occasionnellement corriger par leur père d’une façon incluant des violences physiques. De même, on assiste de temps à autre à des scènes lors desquelles Dean harcèle son petit frère, souvent physiquement. Malheureusement, si l’auteure pose au début de l’histoire ces petits moments, elle ne revient pas dessus par la suite et semble ignorer elle-même cette partie de son texte, et ce alors qu’il semblerait important de traiter ces sujets une fois évoqués.
Ce deuxième point m’a d’autant plus dérangée qu’il tendrait (involontairement ou non) à normaliser ce genre de violences et à les classer dans une catégorie « pas grave » puisque le héros n’en reparle pas et semble pouvoir être heureux malgré tout…
En conclusion
Une romance mignonne, réaliste et très loin des clichés (de la romance et du Young Adult en tout cas) qui pourra vous séduire malgré quelques défauts. Taxonomie de l’amour est un roman rapide et facile à lire, sans prise de tête mais traitant tout de même de sujets intéressants !
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