Love crescendo : de l’amour et une symphonie
Merci aux éditions Hachette de m’avoir permis de lire ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on parle de romance avec l’une des dernières sorties de ce genre qui a bien fait parler d’elle : Love Crescendo de Tillie Cole.
Déjà, j’ai mis un bon moment à le lire, refroidie par quelques lectures de romances récentes qui se sont avérées être des navets désolants. Je me suis donc lancée dans cette lecture sans réelle conviction, m’attendant au pire. Le début ne m’a pas vraiment convaincue, mais petit à petit des éléments du récit m’ont intriguée jusqu’à ce que je sois complètement happée par le roman. Je reviens donc avec vous sur la bonne surprise qu’a été pour moi Love Crescendo.
Le résumé
Lorsque Cromwell, 19 ans, est derrière ses platines, les corps se pressent, la fièvre monte. Personne ne lui résiste.
Jusqu’à la fille dans la robe violette.
Ce soir-là, Bonnie est venue voir l’ex prodige du classique qui lui a inspiré sa passion.
Son verdict tombe, implacable : la musique de Cromwell n’a plus d’âme.
Cromwell n’aurait pas dû se laisser atteindre.
Pourtant, les paroles de Bonnie rallument en lui l’étincelle de quelque chose qu’il croit mort depuis longtemps.
Alors, quand le destin les force à travailler ensemble, leur attirance mutuelle les rapproche, leurs sentiments se font plus forts.
Et, malgré les secrets qui pourraient leur briser le cœur, jour après jour, leur amour va crescendo…
~ Ce qu’on retient de Love Crescendo ~
Un début cliché…
Lui c’est le bad boy vulgaire mais apparemment magnifique et sexy, elle la jolie fille un peu prude qui écoute de la musique classique et qui vaut flirter un peu avec le côté obscur. Un début déjà vu mille fois qui ne convainc pas vraiment. On les voit d’ici jouer au chat et à la souris puis finir ensemble pour le happy ending, alors qu’il s’est avéré être un gars bien et torturé qu’elle a guéri des blessures du passé… sauf que pas. Bon, ok, certains éléments sont bel et bien là par la suite, mais pas tous. Et ceux qui sont présent ont été mieux traités que ce qu’on voit la plupart du temps.
Si il ne faut surtout pas vous arrêter là, il faut tout de même reconnaitre qu’un début d’histoire peu encourageant comme celui-ci empêche le roman d’être un vrai coup de cœur, pour le reléguer au rang de « lecture agréable et sans plus »…
… pour une suite surprenante
Après ce début qui nous fait lever les yeux au ciel à coup de phrases toutes faites et d’actions clichées, l’auteure daigne enfin nous donner quelque chose à nous mettre sous la dent. Il y a donc la question de la relation de Cromwell avec son père ainsi que l’histoire de la mort de ce dernier qui commence à être évoquée épisodiquement, on grappille des indices pour comprendre l’origine de la fêlure qu’on observe chez lui.
Pour Bonnie, le changement est à la fois plus intrigant et plus explicite. Au détour d’un chapitre, elle nous lâche comme une bombe que son temps est compté et suggère qu’elle est gravement malade. C’est le début d’une autre partie de l’histoire durant laquelle on cherche comme Cromwell à savoir ce qu’elle a, et où on voit leur relation évoluer peu à peu.
La suite est un enchaînement de cliffangers, joies et déceptions qui en fait parfois trop mais qui nous entraîne tout de même. On sent des fois que l’auteure cherche à nous faire pleurer à tout prix ou on relève bien quelques moments guimauves et déjà-vus, mais l’ensemble reste original et plutôt réussi.
De l’émotion et quelques bons mots
« – De quelle couleur était ma chanson ? ai-je demandé.
Cromwell a poussé un soupir.
– Elle a illuminé mon monde. »
Tillie Cole, Love Crescendo
Contrairement à beaucoup de romances Love Crescendo se révèle plutôt poétique, avec quelques belles citations. Peu de vulgarité et toujours bien dosée, et un vocabulaire correct voire plus. Les passages racontés par Bonnie sont souvent bien écrits, mais les meilleures phrases sont cachées dans ceux de Cromwell qui, derrière sa vulgarité, sait s’exprimer d’une jolie façon lorsqu’il parle de la musique ou de sa petite amie.
Côté émotions, il y en a pas mal. Parfois Love Crescendo est même un peu too much. Mais beaucoup de détails de l’histoire peuvent vous toucher : Cromwell et son père, la relation entre Bonnie et son jumeau Ernesto, le passé compliqué de chacun, les hauts et les bas de la maladie de Bonnie… Autant de sujets susceptibles de vous tirer quelques larmes, à un moment ou un autre du récit.
Zoom sur le personnage de Cromwell
Bien que Bonnie et Cromwell soient tous deux importants, j’ai trouvé que c’était le second qui était au centre de l’histoire et c’est son point de vue que j’ai le mieux retenu. Après tout, Love Crescendo raconte ses débuts avec Bonnie mais surtout sa libération d’un point de vue émotionnel et musical, avec comme apogée l’écriture de musique classique. On en sait aussi plus sur son passé que sur celui de Bonnie, et on se concentre bien plus sur ses émotions.
Car Cromwell est un personnage aux émotions fortes, même si je ne l’ai pas trouvé très réaliste. Il lui manque peut-être un peu d’épaisseur, peut-être aussi plus de simplicité pour sembler plus vrai. Parce que le combo génie de la musique/beau gosse/amoureux transi n’est pas vraiment convaincant, même si heureusement une belle particularité vient rattraper cette esquisse très moyenne du héros de romance.
En effet, le fait que Cromwell associe les notes de musiques à des couleurs ajoute au récit de l’originalité et de la poésie. Le personnage gagne en intérêt et même si on a du mal à se faire à cette particularité au début, on en vient à réellement l’apprécier.
En conclusion
Love Crescendo est une romance qui arrive à se démarquer des autres par certaines touches d’originalité qui en font une bonne surprise, mais qu’on ne retiendra pas non plus comme l’histoire du siècle. C’est donc un bilan mitigé, bien que penchant du côté positif, que laisse cette lecture.
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?