Les menteurs de Mariposa de Jennifer Mathieu
Mini-chroniques

Les menteurs de Mariposa de Jennifer Mathieu

Merci aux éditions Page Turners pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui ce n’est pas un coup de cœur que je vous présente mais bien une déception : Les menteurs de Mariposa de Jennifer Mathieu.

Comme toujours avec les romans que je n’ai pas aimés, je vous invite à ne pas vous arrêter à mes arguments et à lire le roman pour vous faire votre propre avis, je ne détiens pas la vérité absolue !

ATTENTION : afin de mieux étayer mes arguments, cette chronique contient des spoilers sur le roman dont il est question

Jennifer Mathieu avait fait beaucoup de bruit sur booksta et booktube l’année dernière avec son roman Moxie qui avait été accueilli de façon très positive. A la vue de son nom dans le communiqué de presse, je me suis donc empressée de solliciter ce titre, impatiente de découvrir son style…

Le résumé

Été 1986. Île de Mariposa, Texas.

Chaque été, Elena Finney fait du baby-sitting pour la famille Callahan. C’est le seul moyen pour elle d’échapper quelques heures à sa mère, possessive, manipulatrice et incontrôlable. C’est le seul moyen pour elle de voir son petit ami en cachette.

Joaquin Finney a, lui aussi, un secret : il prévoit de quitter l’île pour rejoindre un père inconnu qui, d’après Mamita, vivrait en Californie. Ce plan, il n’en a parlé à personne, excepté à sa soeur.

Mais si Elena craque et avoue tout à Mamita… que se passera-t-il ?

~ Retour sur cette lecture ~

Le personnage de Mamita

Alors qu’on pourrait penser que c’est Elena qui est au centre du roman, on se rend bien compte petit à petit que c’est en réalité sa Mamita : Carridad.

Les chapitres « actuels » racontés par Elena puis Joaquin sont régulièrement entrecoupés de brefs morceaux de l’histoire de leur mère. On découvre ainsi qu’elle est née dans une famille privilégiée de Cuba qui l’a choyée jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro. Ses parents l’ont alors envoyée vivre aux Etats-Unis pour la mettre à l’abri.

Carridad échoue d’abord dans un centre d’accueil, puis dans une famille nombreuse au Texas. Si au début elle arrive à se faire à son nouvel environnement, tout s’écroule à la mort de ses parents. Quelques années plus tard, elle se marie avec Franck, le fils ainé de la famille, et ils partent s’installer à Mariposa.

Le mariage ne tient malheureusement pas bien dans le temps et l’arrivée de Joaquin puis Elena dans leur vie n’arrange pas tout. Alors qu’ils sont encore jeunes, Franck rentre « réfléchir » chez ses parents et n’en revient jamais puisqu’il meurt là-bas dans un accident de voiture.

Carridad se met à boire plus régulièrement et, de peur que ses enfants l’idéalisent et le comparent à elle, décide de mentir sur la mort de Franck et préfère prétendre qu’il a abandonné sa famille pour partir vivre en Californie.

Le roman se déroule bien plus tard, alors qu’Elena a maintenant dix-sept ans et Joaquin dix-neuf. Elevés par une mère alcoolique qui les surprotège et les étouffe, Elena s’enferme comme elle dans des mensonges alors que Joaquin tente de quitter l’environnement familial toxique.

Joaquin et Elena

Joaquin est le seul personnage à avoir véritablement éveillé mon intérêt dans ce roman. J’ai aimé le voir réaliser peu à peu le carcan dans lequel sa mère les a enfermés, sa sœur et lui, et le briser.

Elena, elle, s’est entourée de mensonges à tel point qu’on se demande si elle n’a pas commencé à en croire certains. Au milieu du roman, on apprend par exemple que la famille Callahan n’est en fait qu’une invention. Si la révélation en elle-même a le mérite d’être surprenante, elle ne fait finalement plus qu’enfoncer le personnage dans le pathétique. Ajoutez à cela un petit ami drogué, une meilleure amie peu présente et une mère surprotectrice…

Un roman looooong

Les menteurs de Mariposa n’est finalement plus que le récit d’un été certes décisif pour Joaquin, mais tout de même triste. On suit cette famille dysfonctionnelle sans vraiment s’y attacher et on en a vite marre de s’entendre parler jusqu’à écœurement de la fête des 15 ans de la mère ou de son passé fabuleux à Cuba. Les journées et les actions se ressemblent jusqu’à une fin en demi-teinte qui n’en est pas vraiment une.

En conclusion

Un roman auquel j’ai eu du mal à m’intéresser. L’histoire triste n’est ni assumée ni allégée par de l’humour comme avec Sarah Dessen ou John Green si bien qu’elle en devient un peu lourde… Une déception pour moi, maintenant à vous de vous faire votre avis !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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