Vivre sans attendre de Laureline Maumelat

Merci aux éditions Rageot pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman sur le deuil et les nouveaux départs : Vivre sans attendre de Laureline Maumelat.

Je situerai Vivre sans attendre quelque part entre L’été de tous les possibles (Jennifer Niven) et Vous êtes sur le portable de Sam (Dustin Thao). Un contemporain avec une pointe de fantastique, sur le thème du deuil et présentant une héroïne atypique.

J’ai généralement du mal avec les romans ou le héros/l’héroïne voit le fantôme d’un.e proche décédé.e (oui j’avais lu le résumé en diagonale, je plaide coupable) mais je me suis étonnamment attachée à Chloé, peut-être parce qu’elle est loin des clichés larmoyant de la petite amie qui a du mal à tourner la page. Je pense que si vous aimez les romans Young Adult contemporains avec ce genre de thématique, Vivre sans attendre pourrait vraiment vous plaire !

Le résumé

Lorsque Noa meurt, Chloé perd pied. Noa, c’était son ami-frère, solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner.

Alors, quand Noa lui apparaît, elle ne se pose pas de questions : fantôme ou hallucination, qu’importe. À ses côtés, elle apprend à s’ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, adepte de paranormal et du chiffre sept, et à Sandro, l’apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle continue et vit pour deux. Mais Noa ne sera pas toujours là…

~ Retour sur cette lecture ~

Chloé, une héroïne qui sonne juste

Chloé est pile le genre d’héroïne que j’aime dans les contemporains Young adult : on peut l’apprécier ou non (spoiler : j’avais envie de la secouer fort par moments) mais une chose est sûre : elle est complète avec ses qualités et ses défauts.

En l’occurrence, elle oscille entre syndrome de la page blanche (lié au deuil) et passionnée d’art, amie égoïste et amie en or, fille soucieuse et fille en colère contre sa mère… Ces humeurs, son égoïsme comme sa bienveillances, en font un personnage qui sonne juste. A travers une année entière de sa vie, on la voit évoluer à la fois dans son deuil et dans son passage d’adolescente à jeune adulte, à travers son année de terminale. Si le début est sombre, le récit évolue rassurez-vous !

(Et aussi, vraiment on la déteste par moment. Mais c’est toujours intéressant, ça change des personnages bateau sur lesquels on est censés se projeter).

Le fantôme de Noa

Comme l’annonce le résumé, Chloé commence à voir Noa. Vrai fantôme, hallucination due au chagrin ? Le doute persiste. En tout cas c’est intéressant car Noa se montre un fantôme visiblement proche de celui qu’il était vivant : tout aussi imparfait que Chloé. En le voyant, en interagissant avec lui et en progressant dans son deuil, Chloé va petit à petit réaliser à nouveau ses failles, moins l’idéaliser et aller vers la guérison de son cœur brisé.

De belles métaphores

Le thème central du roman est le deuil. Pas seulement celui de Chloé qui pleure son meilleur ami Noa : à travers les personnages secondaires, on découvre d’autres deuils et d’autres façons de le vivre. Leureline Maumelat offre donc de nombreuses métaphores autour de ce thème : surmonter un deuil est comparé à gravir une montagne, nager dans un océan…

Il y a aussi la réflexion de Noa et Chloé, essentielle dans le récit, que je trouve très belle : l’adolescence est un grand « bientôt ». Une façon poétique de voir les choses, qui joue un rôle dans la difficulté du deuil de Chloé (qui refuse de quitter le « bientôt » sans Noa) mais qui apporte aussi de la consistance à ces deux personnages clés, en explorant leur façon de penser.

Une romance slooooooow

J’aime bien les slow burn en général mais là… J’ai déjà dit que j’avais eu envie de secouer Chloé durant ma lecture ? (Ah oui… Bon ben j’insiste XD). On a un bookboyfriend parfait, bienveillant, green flag au possible. Le gars s’intéresse à elle, lui envoie des déclarations d’amour mims tirées de romans à l’eau de rose ou de classiques, essaie de la sortir en douceur de la bulle dans laquelle elle s’est enfermée…

Et elle, elle répond à base de « haha t’es agaçant ». Duh. Autant dire que la prise de conscience est looongue à venir… Mais bon, on se console en savourant toutes les petites attentions adorables du love interest !

En conclusion

Un contemporain bien écrit avec des personnages travaillés, qui séduira celles et ceux qui aiment lire sur ce type de thèmes. Je me suis laissée surprendre et emporter par l’histoire et si ce n’est pas pour moi un coup de cœur, c’est néanmoins une lecture que je retiendrai.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?