Lettre à toi qui m’aimes de Julia Thévenot
Hello ! Aujourd’hui je vous propose la chronique d’un roman court et poétique : Lettre à toi qui m’aimes de Julia Thévenot.
Je l’expliquais dans ma chronique de Bordeterre (le premier roman de l’auteure, excellent, je vous le recommande !), je suis fan de la plume de Julia depuis longtemps puisque je suivais assidument son blog. Donc évidemment, son nouveau roman a atterri sur mes étagères dès le jour de sa sortie et je me suis empressée de le lire.
J’ai adoré ce récit court, pétillant et léger, c’est un coup de cœur que je ne peux que vous recommander. Cette chronique sera courte, puisque le roman faisant 132 pages je ne me vois pas épiloguer dessus trop longtemps, mais sachez que j’ai absolument tout adoré dans ce texte.
Le résumé
Yliès et Pénélope.
Ça sonne comme un couplé fait pour s’aimer. Un duo romantique de lettrés: musical. Gourmand. sucré-salé.
Alors pourquoi Pénélope ne l’aime-t-elle pas, Yliès. Hein ?
Elle joue avec lui. En plus, sérieux : du jour où elle l’a rencontré. Elle a su qu’elle lui plaisait. Elle l’a senti, compris.
Alors pourquoi, pourquoi, l’a-t-elle laissé s’amouracher, se glisser dans son quotidien et ses amitiés. Aller aussi loin, aussi près ?
Pourquoi ne veut-elle pas l’aimer ?
~ Retour sur cette lecture ~
Un angle de vue inhabituel
On a plus l’habitude de se placer du côté de celui qui aime, peut-être parce que l’expérience est plus intense et nous marque plus de ce côté-là. Mais pour Lettre à toi qui m’aimes, Julia Thévenot choisit au contraire de nous livrer les sentiments de celle qui est aimée sans aimer en retour, Pénélope.
Rien que sur ce pitch, j’étais conquise car je sentais poindre l’originalité dans ce récit, et je ne me suis pas trompée. Lettre à toi qui m’aimes, c’est une sorte de non histoire d’amour qui nous fait réfléchir.
Pénélope n’a pas le cœur brisé, puisque c’est elle qui brise celui d’Yliès, et le roman prend des accents de comédie plus que de tragédie. Il y a beaucoup de légèreté, dans le ton comme dans le style, ce qui le rend d’autant plus agréable à lire.
La beauté du texte
Je l’ai déjà dit mais je vais me répéter : j’adore la plume de l’auteure. Tantôt paragraphe, tantôt vers libres, avec bien souvent des rimes et des allitérations qui font que le roman serait parfait à lire à voix haute, Julia Thévenot nous envoute.
En conclusion
Un roman court qui a été pour moi un véritable coup de cœur et que je ne peux que vous encourager à découvrir. Inutile de préciser que j’attends avec beaucoup d’impatience les futures parutions de cette auteure !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
Bonus : une mini interview de Julia Thévenot
Dans le cadre de mon compte bookstagram, j’essaie quand je chronique un roman d’un auteur français de l’interviewer pour ajouter ce contenu à ma chronique et Julia Thévenot a gentiment accepté de se prêter au jeu, voici donc sa petite interview en deux questions que vous vous posez sûrement aussi !
Lisly : D’où t’es venue l’idée de ce roman, et plus particulièrement du point de vue original que tu as choisi ?
Julia Thévenot : J’ai été des deux côtés d’un chagrin d’amour, et j’ai trouvé très intéressant et curieux qu’on ne parle jamais de la gêne, de la pression, de l’egotrip, du malaise total – en somme de tous ces douloureux et étranges sentiments que l’on ressent lorsque quelqu’un nous aime et qu’on est sommé•e de répondre à ça ! C’est un exercice d’empathie nécessaire et salutaire je crois.
Lisly : Avec Bordeterre, Lettre à toi qui m’aimes et Le trésor, tu as touché (avec succès !) à plusieurs genres différents. Lequel a été le plus intéressant à explorer ?
Julia Thévenot : Bordeterre a été, indéniablement, le plus complexe. La richesse de son univers imaginaire et de son intrigue chorale en faisaient un défi très excitant et exigent à relever ; j’ai appris énormément, dans ce roman.