
Les femmes du bout du monde de Mélissa Da Costa
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du premier roman de l’autrice à succès Mélissa Da Costa que j’ai lu : Les femmes du bout du monde.
J’avais ce roman dans ma PAL depuis une éternité (oupsi) mais c’est en le croisant au format audio que je me suis enfin penchée sur Les femmes du bout du monde. Après un rapide check du résumé, je me suis dit que c’était une bonne porte d’entrée vers les œuvres de l’autrice et me voilà donc lancée dans quelques heures d’écoute.
J’ai bien aimé ma lecture. C’était lent, doux, il y avait du mystère et un très bel arc de rédemption. Je n’ai pas forcément été aussi touchée par l’écriture que je l’aurais souhaité, mais Les femmes du bout du monde reste objectivement un très beau contemporain.
Concernant la narration audio, j’ai adoré la voix ultra posée de Valérie Muzzi qui m’a carrément transportée en Nouvelle-Zélande !
Le résumé
« Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde. »
À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping « Mutunga o te ao », « le bout du monde » en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption…
Hantées par le passé, mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.
Mélissa Da Costa nous offre un voyage inoubliable à travers des paysages d’une stupéfiante beauté, aux côtés de personnages inspirés et inspirants. Un nouveau roman magistral et une ode à la liberté.
~ Retour sur cette lecture ~
L’arc de rédemption
Flore s’est enfuie. Après une tentative de suicide de son mari dont on comprend vite qu’elle est la cause, elle a laissé Paris derrière elle pour se réfugier au bout du monde, dans un camping perdu en Nouvelle-Zélande.
J’aime beaucoup les histoires de rédemption dans les romans et Les femmes du bout du monde en offre une très belle, alors qu’on assiste à la reconstruction progressive de Flore qui se remet peu à peu des séquelles de son mariage désastreux.
Un récit qui prend son temps
Si je soupçonne l’autrice de le faire volontairement, à la fois pour figurer le temps qui passe et pour écrire un récit reposant, Les femmes du bout du monde présente un scénario tout en longueurs, émaillé de conséquentes descriptions du camping ou de la faune locale. Je dois avouer que j’aurais aimé que certaines parties s’accélèrent, tant concernant le suspens de la relation passée de Flore et Paul que la construction de la relation présente de Flore et Milly.
Concernant Flore et Milly d’ailleurs, au-delà du fait que je ne m’attendais pas forcément à trouver une romance saphique dans ce roman (mais c’est toujours une bonne surprise !), j’aurais aimé que quitte à prendre son temps l’autrice s’attarde davantage sur leurs questionnement concernant leurs découvertes concernant leurs orientations sexuelles…
L’écriture « adulte »
Si vous venez de découvrir mon blog, il va vous falloir un peu de contexte pour comprendre cette partie 😅. Alors coucou, moi c’est Juliette et je lis principalement de la littérature jeunesse et Young adult, même si je me fends de temps à autre d’une lecture classée « adulte » (par opposition au jeunesse et YA).
Et il y a une chose que j’ai constaté sur la littérature adulte, c’est que le narrateur met généralement beaucoup plus de distance avec les personnages qu’en YA, on est souvent moins dans l’émotion. Ce n’est pas une règle immuable évidemment, j’ai déjà pleuré en lisant des livres adultes (comme Et que ne durent que les moments doux).
Cette distance se vérifie pour moi dans Les femmes du bout du monde. La narration nous encourage à nous attacher à Flore, Milly et Autumn, ces femmes qui vivent isolées, réfugiées au bout du monde. Mais il manque le vrai côté déchirant, celui qui va nous tirer les larmes. Tout est raconté avec distance, les soucis des trois femmes… Je pense vraiment que le moment où Flore révèle la fin de son couple avec Paul, ce qui l’a poussée à fuir, aurait pu être bien plus déchirant si on avait été plus proches du personnage.
En conclusion
Un joli contemporain que j’ai pris plaisir à lire, malgré quelques longueurs et un certain détachement vis-à-vis des personnages. Je suis maintenant curieuse de continuer mon exploration des œuvres de Mélissa Da Costa !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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