Les cités de poussière de Nell Pfeiffer
Merci aux éditions Hachette romans pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un one shot de fantasy dystopique : Les cités de poussière de Nell Pfeiffer.
Sans surprise puisque j’avais beaucoup aimé la duologie L’engrange-temps, c’est avec plaisir que je me suis plongée dans ce nouveau roman de l’autrice. Nell Pfeiffer livre ici une histoire à mi-chemin entre fantasy et dystopie avec des thèmes intéressant et un fond résolument féministe. Le rythme est maîtrisé, les personnages sont morally grey et le résultat tient en un unique tome : autant de critères qu’on recherche et qu’on apprécie de voir aussi bien remplis !
Le résumé
Dans un monde où les rayons brûlants du soleil dominent, quatre uniques cités se dressent, chacune abritant des humains dotés d’un Don spécifique: les Érudits dans la Cité du Savoir, les Façonneurs dans la Cité Matérielle, les Virtuoses dans la Cité des Arts, et les Mémoriaux dans la Cité de Jouvence.
Si ces cités prospèrent, c’est uniquement grâce à la Poussière : une poudre dorée invisible à l’œil nu s’échappant d’objets anciens. Celle-ci préserve non seulement les villes de la chaleur du soleil, mais est aussi utilisée pour créer de l’Élixir de jouvence.
Délia Serpentine, une jeune Erudite, termine sa formation pour devenir conservatrice, une fonction cruciale pour la récupération des artéfacts qui assurent la prospérité des cités. Elle est désireuse d’explorer les terres arides par-delà des remparts, et ainsi contribuer à l’essor des cités dans une période où le Déclin menace leur société.
Toutefois, son destin bascule lorsqu’elle découvre un étrange grimoire dans le sous-sol d’un collectionneur. Les souvenirs enfouis dans l’objet l’obligent à se lancer dans une quête périlleuse aux côtés de Dante, le bras droit du Chancelier, dans l’espoir de contrer l’effondrement des cités.
~ Retour sur cette lecture ~
L’effacement des femmes dans l’Histoire
J’ai eu la chance l’année dernière de rencontrer Nell Pfeiffer à l’occasion d’une dédicace au 9ème Quai Romance (Aka la meilleure librairie du monde) et elle m’avait un peu teasé Les cités de poussière notamment par rapport à ses thèmes féministes.
Et le roman en a un essentiel : l’effacement des femmes dans l’Histoire, qui se voit réécrite par les hommes. Ici l’autrice le met en scène de façon convaincante en montrant pas uniquement l’injustice mais aussi les nombreuses décisions qui ont amené à la perpétrer. On découvre une figure forte qui a révolutionné le monde mais qui a été effacée des livres et placée dans l’ombre, paradoxe fort dans une société où l’immortalité est courante.
Illustration de Délia par @_ron.rai_
Un one shot bien rempli
Quand j’étais ado je ne jurais que par les sagas, et plus il y avait de tomes, plus j’étais ravie. Depuis quelques années je me surprends à aller au contraire vers les one shot et c’est précisément la qualité qu’on retrouve dans Les cités de poussière que je recherche : un tome unique mais bien rempli, avec un univers complexe et une intrigue bien ficelée qui est cohérente et ne nous laisse pas sur notre faim.
Elyssa ma pref, toujours par @_ron.rai_
Une histoire sans réel méchant
Si vous aussi vous aimez les personnages moralement douteux, pleins de failles, alors laissez-moi vous parler de Les cités de poussière parce que le roman va clairement vous plaire. Pour faire court, de nombreux personnages ont joué un rôle dans une terrible injustice liée à l’effondrement des cités, dont certains qui sont les héros de ce roman. Ils ont tous commis des actes répréhensibles au nom de ce qu’ils considéraient être le mieux (pour eux-mêmes, pour quelqu’un d’autre, pour la société). Et si les premières parties du livrent laissent à penser qu’il y a un Grand Méchant, que nenni : les différents points de vue nous amènent à voir que ce n’est pas le cas.
Bref, vous l’aurez compris c’est un des points forts du roman, Nell Pfeiffer jouant adroitement avec les points de vue pour nous amener à découvrir la vérité de chacun.
A propos de la romance
Hmmm… Si j’ai beaucoup aimé cette lecture, nous voilà à la partie avec laquelle j’ai eu un peu de mal. En fait je pense que j’aurais pu adorer le roman tout autant sans la petite romance qu’il contient (qui est très secondaire !), en laquelle j’ai eu du mal à croire. Au global, si les thèmes et les personnages sont top, ce qui m’a manqué dans Les cités de poussière c’est l’émotion : je n’ai pas été bouleversée, alors que j’aurais aimé l’être à certains moments.
(Paragraphe à prendre avec des pincettes, c’est très subjectif !).
En conclusion
Un super roman qui, je n’en doute pas, séduira de nombreux.ses amateur.ices de fantasy. Nell Pfeiffer propose ici une histoire entrainante aux thèmes intéressant et aux personnages travaillés, tout ce qu’il faut pour une bonne lecture !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?
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