L’archipel des dieux tome 1 : Le sacrifice
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L’archipel des dieux tome 1 : Le sacrifice

Merci aux éditions Casterman pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du premier roman solo d’une de mes autrices préférées : L’archipel des dieux tome 1, Le sacrifice, d’Amie Kaufman.

Est-ce que j’avais de hautes attentes ? Evidemment. Est-ce que j’ai été tellement happée par le récit que je l’ai lu en moins de 2 jours ? Evidemment aussi. Amie Kaufman signe un excellent premier tome de fantasy maritime avec tous les bons ingrédients réunis : des courses-poursuites pleines de tension, de la romance, de la magie et la menace d’une guerre…

J’ai eu la chance de rencontrer l’autrice l’année dernière (j’en parle plus en détail ici) et une annecdote que j’avais adorée, c’est qu’elle nous avait raconté que quand elle écrit elle entend toujours les voix de ses co-auteurs lui suggérer « make them kiss » (Megan Spooner) et « kill someone » (Jay Kristoff). Ça peut paraître dingue mais… On ressent vraiment ça dans L’archipel des dieux, qui est à l’équilibre entre la romance et l’action !

Le résumé

Selly Walker va enfin prendre le large, loin du royaume d’Alinor, quand son navire est réquisitionné pour une mission d’ordre royal : escorter incognito le prince Leander jusqu’à l’Archipel des Dieux afin qu’il y accomplisse un rituel destiné à sauver son peuple. Malgré les puissantes marques de magicien que le jeune homme arbore sur les bras et son charme fou, Selly n’a aucune envie d’aider cet héritier arrogant. Mais le temps presse, l’impitoyable tueuse Laskia est lancée à leurs trousses et ne poursuit qu’un seul but : assassiner Leander, le seul à pouvoir garantir la paix entre les Dieux et les hommes.

~ Retour sur cette lecture ~

De la bonne fantasy maritime

J’ai généralement du mal avec les fantasy dans les univers de pirates/marins parce que je trouve toujours que les auteurs ne font pas d’effort de recherche (nan, sur un bateau on ne passe pas sa journée à faire des nœuds ou briquer le pont, Pirates des Caraïbes ne peut pas être la seule source d’information please).

Mais j’ai abordé l’univers de l’Archipel des dieux sans craintes, puisque je sais qu’Amie Kaufman elle-même navigue et que j’avais toute confiance en Casterman pour la traduction. Et ça paie ! J’y crois beaucoup plus quand on me vend du vocabulaire adapté (mention spéciale à la présence du terme « épisser », là on s’y croit !). Bref, tout ça pour dire que ça fait plaisir un roman de marins où le décor est réaliste !

Tension mais conventions

L’Archipel des dieux tient ses lecteurs en haleine, par ce danger constant qui menace Leander et ceux qui l’accompagnent alors que Laskia le traque sans relâche. Course-poursuite en mer, sur terre… Jusqu’à la toute fin, Amie Kaufman garde cette tension latente permanente.

Ceci étant, la trame du récit reste assez conventionnelle. Amie Kaufman garde les personnages types qu’on avait déjà vus dans ses précédents romans (Leander ressemble à Tyler Jones, Keegan à Zila…), et le système magique tout comme les dieux ne sont pas vraiment originaux, bien qu’intelligemment maniés. On voit venir certaines choses de loin, et je pense que j’aurais aimé que le roman soit un peu plus surprenant !

Les multiples points de vue

Je suis une grande amatrice de points de vue multiples dans les romans, et en cela l’Archipel des dieux est un plaisir à lire ! J’apprécie les nuances apportées par les points de vue des opposants, avec Leander qui se pense dans son bon droit et Laskia qui a été totalement enrôlée par la propagande des Sœurs vertes au point de pourchasser le prince à mort.

On ressent également la pression constante que subit Laskia, qui est étonnamment l’un des personnages que j’ai préférés. Si Selly a la plus belle progression (de gamine égoïste et autocentrée à navigatrice fière et fidèle), Laskia est sans aucun doute la plus nuancée. Quant à Leander, j’ai adoré son humour excessif, son assurance et son badinage (même si la complainte du pauvre-prince-à-cause-de-qui-des-gens-se-sacrifient est parfois irritante). Quant à Keegan et Jude, je ne peux pas en dire trop pour ne pas spoiler, mais de toute façon leurs points de vue m’ont, je dois l’avouer, moins passionnée.

Chacun est le méchant de l’autre et même si il est clair que Leander, Selly et Keegan sont ceux qui se battent dans le bon camp, on comprend également les motivations de Laskia et Jude. J’espère que le second tome apportera encore plus de nuances à ce sujet, peut-être un changement de camp inopiné d’un personnage ?

En conclusion

Un très bon premier tome que j’ai adoré, malgré quelques aspects très conventionnels. J’ai maintenant hâte que le second soit traduit pour finir l’histoire de Selly et Leander (et des autres bien sûr !).

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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