
L’Après de Pádraig Kenny
Merci aux éditions Lumen pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman jeunesse futuriste autour des robots : L’Après de Pádraig Kenny.
L’Après a été une lecture courte et prenante, aux idées intéressantes, même si je reste légèrement sur ma faim concernant le propos général du roman et la façon dont il est approfondi. En tout cas elle ne manque pas d’action et le décor posé par l’auteur est super !
Avec son résumé intriguant et son côté geek, je ne doute pas que le roman plaira à un public jeune et fan de science-fiction (ou plus âgé d’ailleurs, ma meilleure amie l’a déjà réservé pour la prochaine fois qu’elle vient chez moi !).
Le résumé
De qui vient le véritable danger : des machines ou de ceux qui les créent ?
Depuis que la fin du monde a eu lieu, Jen et son père se débrouillent comme ils peuvent pour subsister. Mais lorsqu’ils tombent sur un groupe de survivants qui ont construit une véritable communauté aux allures de grande famille, tout ce que croyait la jeune fille risque bien d’être chamboulé à jamais. D’autant que Jen a un secret : son père est une IA d’apparence humaine, un secret qui doit être dissimulé, même à ceux à qui elle aimerait pouvoir faire confiance…
~ Retour sur cette lecture ~
Une plongée dans un univers futuriste
Dès les premières lignes, Pádraig Kenny nous emporte dans un univers futuriste où la technologie a cessé de fonctionner et où la nature a repris ses droits. L’Après s’ouvre astucieusement sur Jen qui demande pour ce qui semble être la énième fois à son père de lui raconter comment la civilisation s’est effondrée, alors qu’ils marchent au cœur des ruines d’une ville.
Le décor post-apocalyptique est planté et on a toutes les clés pour comprendre la suite : c’est à la fois simple et diaboliquement efficace. On voit l’intérêt de Jen pour les bibliothèques, la rationalité de son père qui veut visiter les magasins pour trouver des conserves…
Vers le lac
Jen et son père ont un objectif : un lac, vu sur une brochure touristique, qui leur semble être le lieu idéal pour construire leur vie quelques temps. Leur périple à travers ce monde de ruines et de carcasses de robots tourne autour de cela, et on comprend qu’ils n’ont pas quitté leur abri précédent volontairement. Des sortes de pilleurs/mercenaires sillonnent ce monde dévasté, s’en prenant aux rares survivants pour se fournir en nourriture…
Une communauté bienveillante
Au détour de leur chemin, Jen et son père font la rencontre d’un enfant de l’âge de notre héroïne, accompagné d’une jeune femme. Il se trouve qu’ils appartiennent à une petite communauté qui vit en autocratie, cultivant ses légumes et vivant paisiblement et collégialement sans technologie. Chacun met la main à la pâte, ils s’entraident… Finalement cette humanité secoue Jen, qui révise son rêve de lac et souhaite passer un peu de temps ici !
Bien que la petite communauté soit présentée sous un jour presque exclusivement positif et manque un peu de nuance, j’ai aimé le message d’espoir qu’elle représente dans le monde de L’Après. Et puis, c’est l’occasion d’ajouter de la tension : comment ces gens anti-technologie réagiraient-ils en apprenant que le père de Jen n’est pas son père biologique, mais un robot ?
John l’IA
John a trouvé Jen alors qu’elle était tout bébé, et a décidé de la protéger. Pour se nourrir, l’IA s’est procuré un livre d’éducation qu’elle considère comme un manuel lui permettant d’éduquer et de comprendre Jen, bien qu’elle ne soit pas capable de lire les émotions complexe.
J’ai aimé l’équilibre que trouve Pádraig Kenny entre l’IA, avec ses incompréhensions face à certaines subtilités des relations humaines, et son humanité alors qu’elle protège Jen à tout prix, quitte à la laisser seule à la colonie car elle a compris que c’était le mieux pour elle.
Les messages du roman
Comme dans la plupart des romans du genre, on retrouve des messages très classiques autour de l’écologie (nous sommes l’espèce la plus dangereuse pour notre planète, même si un certain personnage ne l’a toujours pas compris), de la bienveillance et de la technologie (qui peut être un outil ou une arme selon qui l’utilise).
Là où je reste sur ma faim, c’est sur certains détails qui auraient pu donner plus de relief au propos. Par exemple, les robots sont nourris par une source infinie d’énergie (je comprends l’intérêt mais n’aurait-il pas été intéressant de parler du coût écologique faramineux des IA au passage). De même, je ne suis pas convaincue par un aspect de la fin (je vous mets ça en blanc pour celleux qui veulent éviter les spoilers, il suffit de passer la souris dessus pour lire le texte !) :
Lorsque la ruche est réactivée, elle veut à nouveau détruire les humains. Sauf que la situation a bien changé ! Ne devrait-elle pas chercher à encourager la direction décroissante et autosuffisant qu’une bonne partie des survivants semblent avoir pris ?
En conclusion
L’Après est un chouette roman d’anticipation jeunesse. Si certaines facilités scénaristiques sont un peu dommage, le décor est incroyable, les quelques illustrations au top et je suis certaine que de nombreux pré-ados adoreront cette histoire !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?


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