Famille de menteurs de E. Lockart

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du tant attendu préquel de Nous les menteurs : Famille de menteurs de E. Lockart.

J’ai dévoré ce nouveau volet des histoires de la famille Sinclair et j’ai adoré retrouver la plume si particulière de E. Lockhart. Et puis, contrairement à la dernière fois, je n’avais pas deviné la fin alors j’ai encore plus apprécié ma lecture !

Famille de menteurs, c’est l’histoire de Carrie, la tante de Cadence, et de ses sœurs à l’époque où elles-mêmes étaient adolescentes. Mais attention : bien que l’histoire racontée se déroule avant chronologiquement, c’est la Carrie du présent qui la raconte et les premières lignes du roman spoilent Nous les menteurs (du genre TRES GROS SPOIL). Donc même si Famille de menteurs peut se lire et être compris sans avoir lu Nous les menteurs, je vous conseille tout de même de ne le lire qu’en deuxième.

Le résumé

Vous croyez nous connaître ? Les Sinclair ne révèlent jamais leurs secrets.

Vous nous trouvez extraordinaires. Tragiques. Magnifiques. Vous pensez tout savoir sur nous, mais vous n’en savez pas la moitié. Nous ne vacillons pas, même lorsque nos amours nous trahissent. Nous ne nous écroulons pas, même lorsque nous perdons l’un des nôtres. Nous ne cassons pas, même lorsque le sang coule sur le sable.

Et nous avons toujours été des menteurs.

~ Retour sur cette lecture ~

La rivalité des sœurs Sinclair

Dès le début de son récit, on sent que Cassie est amère, qu’il y a un certain ressenti envers Penny et Bess, ses petites sœurs. Elles sont si parfaites… Alors que Carrie a dû se faire opérer de la mâchoire pour mieux coller au modèle familial, que Carrie ressent tout plein d’émotion qu’elles n’ont pas l’air de ressentir, que Carrie n’attire pas les garçons comme elles…

Et puis, autrefois proches, les sœurs s’éloignent. Carrie ne passe plus beaucoup de temps avec Bess, trop jeune, et Penny qui aurait pu faire le lien entre les deux est accaparée par la présence de sa meilleure amie Erin. Entre ça et le deuil qu’elles portent chacune à leur façon, on réalise rapidement que ce n’est pas cet été qui va les rapprocher.

On comprend aussi que ces relations de plus en plus tendues vont être importantes dans le drame qu’on devine se profiler, même si on ne parvient pas à deviner en quoi il consiste.

Les garçons

Et puis cet été, il n’y aura pas que les Sinclair sur l’île. Yardley, la cousine de Carrie, a des invités. Trois, et de sexe masculin qui plus est ! Sans compter qu’ils ont l’âge de faire tourner la tête de Carrie, Penny et Bess…

Georges, le petit ami de Yardley, une sorte de gendre idéal que les Sinclair adoptent immédiatement. Major, le gars bon délire et pas prêt de s’intéresser à une des sœurs Sinclair puisqu’étant gay. Et Pfeff. Le séduisant Pfeff, dragueur et amateur d’aventures. Celui qui va faire tourner la tête de Carrie pendant cet été sur lequel ils ont tous menti, et que Carrie se décide enfin à relater.

On sait, dès le début, que Pfeff va poser des problèmes. Le gars est un red flag vivant, il abandonne Carrie pendant des heures pour draguer une ancienne connaissance et montre clairement qu’il ne se soucie que de lui-même. Mais il est beau, il regarde Carrie et elle aimerait beaucoup plaire à un garçon alors elle ferme les yeux…

Des fantômes et des médocs

Durant cet été, Carrie sombre peu à peu. Elle voit le fantôme de Rosemary, sa petite sœur décédée l’année précédente. Elle prend des cachets pour dormir, trop. Cette automédication se présente comme la solution à sa peine, qu’elle pense être la seule à ressentir puisque personne d’autre ne parle de Rosemary ou ne montre sa propre tristesse.

En tant que lecteur, on se sent impuissant de la voir plonger ainsi. On a un espoir, lorsque Pfeff lui apporte un peu de joie, mais il est rapidement douché quand on comprend que les médicaments sont toujours là.

Des contes de fées

Le fil conducteur de ce récit parfois un peu bringuebalent, puisque sorti tout droit de la mémoire de Carrie, ce sont les contes de fées. Ceux qu’elle lisait à Rosemary, et avec lesquels elle ne peut s’empêcher d’établir un parallèle avec sa propre vie. Tantôt demi-sœur de Cendrillon, sauveuse de fantôme et méchante du conte, elle raconte ce fameux été que les Sinclair ont enterré, dont ils ne parlent jamais.

En conclusion

Un roman qui ravira tous les fans de Nous les menteurs ! Avec virtuosité, E. Lockart nous emmène à la découverte d’un autre été et d’une autre génération de Sinclair, d’un autre sombre secret. Nul doute que Famille de menteurs aura son succès !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?