Celle qui dit vrai de Véronique Petit

Merci aux éditions Rageot pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un contemporain court mais intense : Celle qui dit vrai de Véronique Petit.

Si j’ai aimé le suspens du roman et la tension constante du récit, ce n’est malheureusement pas un coup de cœur. Je n’ai pas réussi à comprendre Mya ni trouvé la chute si étonnante.

Celle qui dit vrai est quelque part entre le contemporain et le thriller, alors qu’au fil d’aller-retours dans le temps on découvre comment la vie de Mya et sa famille sont partis en vrille. On reconstitue petit à petit l’histoire qui a amené sa mère à plaider coupable d’un homicide, et Mya à lui en vouloir. Je pense que ce roman peut plaire à de jeunes ados (12+) pour la construction bien menée de son intrigue et son suspens, mais convaincra peut-être moins les plus aguerris.

Le résumé

La mère de Mya est en prison. Elle vient d’avouer un meurtre.

Comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point ? Mya tente de se souvenir… Le départ précipité de Paris, quelques mois plus tôt, avec son frère et sa petite sœur. Leur arrivée à Étretat, en plein automne, par une nuit d’orage. L’oncle Théo avec son odeur de tabac froid, imprégné dans son gros pull en laine. L’auberge vétuste qu’il tentait de maintenir à flot.

Et Grégoire, bien sûr, un trop bel homme dans cette grisaille, le voisin dont on n’ose rêver. Elle aurait dû se méfier, peut-être, mais elle était sous le charme…

~ Retour sur cette lecture ~

L’obsession de Mya

Dès son arrivée en Normandie, Mya tombe sous le charme de l’un des résidents de l’auberge : le charmant Grégoire. Elle est d’abord fascinée par le physique fascinant de cet adulte, malgré leur écart d’âge, puis les quelques brefs échanges qu’elle peut avoir avec lui transforment ça en véritable crush irrationnel.

En tant que lecteur.ice, on voit Mya devenir obsédée par cet homme au point de préférer rester à l’auberge et ignorer ses nouveaux amis pour espérer le croiser. On sait que cette histoire finira mal, mais on ne peut qu’assister avec impuissance à cet effondrement…

Le passé familial

Comme le mentionne le résumé, Mya et sa famille semblent avoir fui Paris dans une certaine urgence. Il nous faudra néanmoins lire de multiples chapitres pour reconstituer ce qui a déclenché cette fuite. Est-ce que c’est lié au meurtre pour lequel la mère de Mya a plaidé coupable ?

Au fil de notre lecture, on découvre par petites touches ce passé parisien qui s’entremêle au présent normand, les histoires si liées qu’on sent qu’en continuant à les suivre on aura la révélation qu’on attend. Une belle démonstration de maniement du suspens que nous livre Véronique Petit, qui fait monter la tension avec efficacité !

Une ligne temporelle confuse

J’aime beaucoup les romans qui multiplient les allers-retours dans le temps (surtout dans le cadre de thrillers comme ça, c’est généralement hyper prenant !). Cependant, la triple temporalité (Paris, l’arrivée de la famille à Etretat, le présent) m’a plus d’une fois perdue malgré les indications en début de chapitre et j’ai mis un moment à reconstituer le déroulement des faits.

Je me suis demandé à un moment si cette confusion n’était pas volontaire (accentuant le suspense et l’impression de ne rien comprendre à cette histoire d’homicide, nous donnant envie de savoir). Néanmoins, j’aurais aimé que l’évolution de Mya se fasse sentir à travers le texte et qu’elle n’ait pas exactement la même voix peu importe la période du récit.

En conclusion

Un court thriller plein de suspens. Si Celle qui dit vrai ne m’a pas totalement convaincue, je ne doute pas qu’il saura trouver son lectorat et je vous invite comme toujours à vous faire votre propre avis, indépendamment de ma chronique !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?