« Ce n’est pas un Bullet Journal ce que vous faites »

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour un article de réflexion qui mêle plusieurs sujets que j’aime bien : ce qu’est le Bullet Journal, les random sur internet et ce bon vieux syndrome de l’imposteur.

Un peu de contexte pour commencer ! Il y a quelques temps, j’ai décidé d’essayer de promouvoir le blog via Facebook pour essayer de lui apporter un nouveau lectorat (idée douteuse j’en conviens, je doute de tenir longtemps). Dans cet objectif, j’ai aussi rejoint des groupes dédiés au Bullet Journal et j’y poste des photos de temps en temps. Et l’autre jour, sous une publication où je montrais 2 semaines de mon bujo et expliquai que je préparais en ce moment le mois de juin, j’ai eu ce commentaire :

(J’anonymise évidemment, no hate sur cette personne dont je comprends au demeurant le point de vue).

Une petite histoire de commentaire Facebook

Donc, Marie-Jessica (c’est le pseudo que je lui ai choisi pour cet article) m’explique que mon Bullet journal, en fait, c’est pas un Bullet journal.

A la lecture de ce commentaire, il y a mon vieil ami le syndrome de l’imposteur qui s’est posé sur mon épaule, tout content de lui. Il m’a dit « ohhh la fraude, tu tiens un blog sur le Bullet Journal depuis 7 ans et tu dis tout le temps que tu en as un alors qu’en fait, c’est même pas un Bullet Journal ! ».

La définition du Bullet Journal

Bon, comme je commence à le connaître ce syndrome de l’imposteur, je l’ai viré illico avant qu’il ne fasse plus de dégâts, et je suis allée me prouver que je tenais un Bullet Journal à l’aide de la preuve ultime : la définition du Bullet Journal par Ryder Caroll (son inventeur) :

« The Bullet Journal method is a system that combines elements of mindfulness, productivity, and self-discovery. It empowers you to become the author of your own life, allowing you to track the past, organize the present, and plan for the future.

You’ll often hear the Bullet Journal method be described as a productivity system or an organization system, but at its core, the method is a tool for changing the way we approach our day-to-day tasks and long term goals. The Bullet Journal method is centered on one key idea: intentionality. Why do we do what we do? What makes these goals meaningful to us? What tasks are the most relevant to us at any given point in time? »

Source : le site official Bullet Journal

Ce qui donne en français :

« La méthode Bullet Journal est un système qui combine des éléments de pleine conscience, de productivité et de découverte de soi. Il vous permet de devenir l’auteur de votre propre vie, vous permettant de retracer le passé, d’organiser le présent et de planifier l’avenir.

Vous entendrez souvent décrire la méthode Bullet Journal comme un système de productivité ou un système d’organisation, mais à la base, la méthode est un outil pour changer la façon dont nous abordons nos tâches quotidiennes et nos objectifs à long terme. La méthode Bullet Journal est centrée sur une idée clé : l’intentionnalité. Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? Qu’est-ce qui donne du sens à ces objectifs pour nous ? Quelles tâches sont les plus pertinentes pour nous à un moment donné ? »

Donc jusqu’ici rien de purement incompatible avec ma propre interprétation du Bullet Journal.

Être dans l’instant présent

Comme je le disais au début de cette chronique, Marie-Jessica a raison sur un point : en théorie, les daily (ou les weekly dans mon cas) se font au fur et à mesure, pour mieux s’ancrer dans le présent.

Mais du coup, est-ce que préparer son Bullet Journal à l’avance comme je le fais, c’est sortir automatiquement et totalement de la méthode Bullet Journal ?

Après tout, j’en utilise de nombreux éléments : l’index, le système de report des tâches, le future log, les montly logs, les collections… Et surtout, j’adhère à sa philosophie : questionner le pourquoi de mes tâches, leur donner du sens. J’ai également une organisation qui reste modulaire (je laisse de nombreuses pages vides entre mes weekly pour mes besoins du moment) et je fais mes daily au jour le jour (la page est prête dans le sens où elle est décorée mais la case est vide).

Ce que je veux qu’on retienne

On voit énormément d’injonctions autour du Bullet Journal sur internet, parfois contradictoires et relayées par des Marie-Jessica qui se sentent obligées de faire des remarques. (Nan parce que là j’ai sélectionné un commentaire « gentil », y’en a quand même qui m’ont dit que j’avais qu’à m’acheter un agenda ou que ça servait à rien de faire un carnet pour faire ça…).

En vrai, votre Bullet Journal ne sera probablement pas à 100% un Bullet Journal. Le mien par exemple ne l’est pas parce que je prépare les cadres de mes weekly à l’avance, mais ça ne m’empêche pas d’utiliser la méthode pour d’autres pages.

Ce que les Marie-Jessica n’ont pas compris (oopsi), c’est qu’on s’en fiche. Il y a autant de façon de pratiquer la méthode qu’il y a de personnes. Elle n’est pas faite pour être appliquée à la lettre et Ryder Caroll le dit lui-même dans son livre :

« À bord du Bullet Journal, vous partez à la découverte de vous-même; il vous aide à discerner qui compte vraiment pour vous, de sorte que vous puissiez mener la vie qui vous ressemble. Ne perdez jamais de vue que votre Bullet Journal doit évoluer en fonction de vos besoins. Si vous gardez ça à l’esprit, il vous sera de plus en plus utile au fil du temps. S’il vous semble que ce n’est pas – ou plus – le cas, le moment est venu de vous demander pourquoi. »

Oui, préparer ses weekly à l’avance est une entorse à la méthode mais tant que je prends plaisir à utiliser mon carnet, que tous les autres éléments de la méthode fonctionnent pour moi alors est-ce que c’est grave ?

Bref, tout ça pour dire : prenez ce qui vous intéresse dans la méthode, laissez le reste et appelez-le Bullet Journal ou pas. Le plus important, c’est que votre carnet vous convienne et vous aide dans votre organisation et votre développement personnel ❤

Et vous, vous suivez à la lettre la méthode Bullet Journal ou vous faites quelques écarts ?