Bye bye Dubaï de Muriel Zürcher
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Bye bye Dubaï de Muriel Zürcher

Merci aux éditions Didier Jeunesse pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman contemporain qui met à mal les clichés autour de l’influence sur les réseaux : Bye bye Dubaï de Muriel Zürcher.

J’avais déjà beaucoup aimé la plume de l’autrice avec Robin des graffs (qui, fun fact, fait partie des chroniques les plus lues du blog) et j’étais donc curieuse de la redécouvrir avec un sujet très différent, autour de l’influence.

Sans surprise, Bye bye Dubaï se lit tout seul (j’ai été tellement absorbée que j’ai lu la moitié en une soirée sans m’en rendre compte). Il y a une belle morale mais pas niaise, un cadre de rêve pas si magique et une intrigue simple mais prenante. Bref, une très bonne lecture, rapide et facile qui plus est, qui plaira aisément aux fans de contemporain !

Le résumé

La popularité de Léonie tient en trois syllabes : Tatara. Avec cette petite chienne, elle fait craquer tous les abonnés de son compte TakTam ! Sa célébrité l’a conduite à Dubaï, aux côtés d’influenceurs aussi ambitieux qu’elle.

Devant la caméra, Léonie respire le bonheur et la gloire. Mais la réalité est bien différente : son agente est obsédée par les chiffres, et sa vie de rêve est rythmée par les mises en scène. Alors quand Tatara déclare une allergie aux teintures et que Léonie se retrouve en concurrence avec les autres talents de son agence, tout s’effondre.

Quels sacrifices est-elle prête à faire pour rester dans la ville de tous les possibles ?

~ Retour sur cette lecture ~

Léonie et Tatara

Léonie est une influenceuse TakTam (réseau fictif mélangeant Tiktok et Instagram). Avec sa petite chienne trop mignonne, elle génère des millions de vue qui lui ont valu d’être repérée par une agence et de déménager à Dubaï.

Du haut de ses 16 ans, elle profite pleinement de ce qui lui arrive avec une certaine innocence. Elle aime véritablement sa chienne, Tatara, et se sent souvent en décalage avec le décor luxueux dans lequel elle évolue.

J’aime le fait que même si elle est à fond dans la course aux likes, elle se soucie également de Tatara et l’aime sans concessions, ne la considère pas comme un accessoire. C’est d’ailleurs sa morale et son attachement pour sa chienne qui vont devenir un problème aux yeux de son agente, alors qu’elle refuse de faire les teintures qui lui rapportent tant de vues sur TakTam…

Loin du cynisme qu’on a pu voir dépeint dans certains romans avec des thèmes similaires (Les enfants sont rois par exemple), Léonie est spontanée et veut juste être aimée. Contrairement d’ailleurs à certains personnages secondaire du roman, beaucoup plus calculateurs !

Des fragments d’autres points de vue

Aux endroits clés du récit, Muriel Zürcher fait surgir le temps d’un chapitre d’autres points de vue. La manager de Léonie, sa mère, la maid de la villa… Et même Tatara ! Ces coupures intelligemment placées nous permettent de mieux comprendre la situation et l’histoire, avant d’en revenir à Léonie. On découvre ainsi les inégalités à Dubaï, les conditions et le milieu social dans lequel Léonie a grandi, le plan ourdi par Angélique… Le fait qu’on puisse prendre du recul sur l’histoire et découvrir un peu de la psychologie des personnages secondaires est un vrai plus à mes yeux !

Les dessous de l’influence

Mise en scène permanente, obsession pour les chiffres, calculs et coups bas font partie du quotidien à la villa. Léonie partage cette résidence avec Angélique, sa manager, et Paulo et Pimprenelle, deux autres ados influenceurs.

Le roman livre un quotidien derrière les paillettes qui ne fait pas du tout rêver : une course aux likes et à la création du contenu le plus engageant, un souci permanant pour son image, la pression de la manager sans compter l’impact écologique de leur mode de vie… On découvre des personnages prêts à tout pour percer (ou dans le cas de Léonie, prête à tout pour Tatara) et des échanges hauts en couleur entre les coups bas (pas forcément surprenants mais bien malveillants), la stagiaire qui n’aime pas son job (une pépite ce personnage !) et la manger qui menace ses talents (vous allez adore la haïr).

Je ne savais pas trop où l’autrice allait nous emmener avec l’intrigue et je suis agréablement surprise du résultat. C’est à la fois presque too much et inattendu, avec quelques surprises bien pensées. J’aime l’évolution des personnages, les révélations, et la morale de l’histoire qui est prévisible mais bien ammenée.

En conclusion

Avec Bye bye Dubaï, Muriel Zürcher signe à nouveau un contemporain surprenant à la lecture fluide. Un roman qui pourra vous plaire si la thématique vous intéresse, et une autrice que je vais continuer de suivre !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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