Bouche cousue de Maëlle Poe
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Bouche cousue de Maëlle Poe

Merci aux éditions Hachette Romans pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman de SF/dystopie Young adult en un tome : Bouche cousue de Maëlle Poe.

Malheureusement on part pour moi sur une déception. Malgré certaines qualités évidentes du texte, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire ou à accrocher à la romance, qui joue un rôle important dans Bouche cousue.

Le résumé

Là d’où je viens, les filles sont arrachées à leur famille le jour de leur dix ans pour les préparer à leur futur métier.

Comme pour chacune d’entre elles, on a choisi mon destin à ma place. Dans quelques heures, je deviendrai la confidente de la famille royale. Et dans ce monde où l’écriture est bannie et où les ragots se propagent telle une épidémie, je suis le réceptacle à secrets idéal. Car je suis muette.

Du moins c’est ce qu’ils pensent tous…

~ Retour sur cette lecture ~

Le système dystopique simple

Au vu du résumé, je m’attendais à un système politique complexe que l’héroïne pourrait infiltrer et faire tomber. Quelque chose de complexe avec de la manipulation, dans le style de la trilogie Le joyau d’Amy Ewing par exemple (d’autant plus que les débuts se ressemblent beaucoup !).

Sauf que voilà : le système est simple, expliqué rapidement au début. Une société répartie en étage avec la population qui trime dans les usines et les champs au niveau du Gouffre, tout en bas, la bourgeoisie juste au-dessus et les nobles encore au-dessus, profitant des richesses et du soleil grâce au dur labeur des habitants du Gouffre.

Dès la première rencontre de Sofia (l’héroïne) avec la tsaritsa, on sait qu’elle ne sera pas là pour recueillir les confidences de cette dernière mais pour être sa souffre-douleur, un défouloir physique incapable de crier.

La tsaritsa incarne parfaitement la cruauté de celle qui a tout, l’ennemie qui a asservi tout le peuple en plus de refuser l’exil aux extraterrestres dans leur vaisseau là-haut, qui demandent depuis des années à pouvoir descendre sur terre. Elle garde les inventions avancées des Extras pour elle seule et contrôle le peuple comme ses ennemies par la peur. Le côté ennemie ultime, toute puissante et foncièrement méchante donne un résultat ultra-manichéen qui ne m’a pas vraiment séduite.

La SF et les « extras »

En plus de l’aspect dystopique que l’on devine au résumé et contrairement à ce que pourrait laisser entendre le design de la couverture (que je trouve très fantasy like), Bouche cousue est un roman de science-fiction. Comme je le disais plus haut, il est question de prouesses technologiques et d’extraterrestres, situés dans notre futur.

« Il y a de cela deux siècles, la Terre a accueilli une nouvelle espèce d’êtres vivants : les Extras. Venus d’une autre planète, à plusieurs milliers d’années-lumière d’ici, les Extras ont demandé l’asile aux hommes après un long périple durant lequel la majorité d’entre eux succomba. Leur planète était morte, décimée, toutes ses ressources épuisées. Et, s’il y a bien une chose fondamentale qu’ils partagent avec l’humanité, c’est le besoin vital d’oxygène, de nourriture et d’eau. »

Maëlle Poe, Bouche cousue

Si les Extras sont décrits dans le début du roman comme dangereux et malveillants, on comprend rapidement à travers le regard de Sofia que c’est tout le contraire. Elle tombe sous le charme de leur Prince et découvre ce peuple uni, bienveillant, favorisant la démocratie et la communication. En plus de leur technologie avancée, les Extras sont exemplaires dans leurs rapports aux autres (c’est à se demander comment une espèce aussi parfaite a pu détruire sa planète ?).

Une romance omniprésente

Alors que Sofia est la nouvelle souffre-douleur attitrée de la tsaritsa et occasionnellement de sa fille, elle va faire la rencontre du Prince Galaxy, le premier Extra qu’elle croise de sa vie qui se trouve séjourner chez la Tsaritas.

Le prince se montre rapidement intéressé par elle et l’aide à survivre, la soulageant des blessures infligées par la cruelle dirigeante. Rapidement, une histoire d’amour naît entre eux et prend de plus en plus de place, tout au long du roman. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant ! Leur couple est du genre bien tragique (« je me sacrifie pour mon peuple malgré mon amour pour toi » et ce des deux côtés) et verse dans le mélodrame plus d’une fois, ce qui ne m’a pas aidée à m’attacher à eux.

Une fin émouvante

Si je n’ai pas forcément accroché au roman, j’ai apprécié sa fin, particulièrement les 50 dernières pages. Après un second sacrifice de Sofia pour sa cause, entraînant le Prince Galaxy dans sa mort puisqu’ils s’étaient liés, on bascule du point de vue d’autres personnages clés du roman.

On découvre enfin le déroulement de la révolution du côté du gouffre, le désespoir touchant du père de Sofia, l’espoir lumineux de sa jumelle Dania ou encore la faim de justice de Rudolph.

En conclusion

Bouche cousue est une dystopie qui n’a malheureusement pas su me convaincre de par son intrigue et surtout la construction de son univers que j’aurais aimé plus complexe. Mais comme toujours en cas de chronique négative, je vous invite à vous faire votre propre avis !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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